Par souci de mieux coordonner et de superviser les recherches scientifiques
en matière de santé, le conseil des ministres du 21 novembre 2002
a créé par décret n°2002-526, un " Comité d'éthique pour la recherche
en santé ". Les neuf membres de ce comité nommés depuis le 12 mars
2003 ont été installés le 16 mai officiellement par le ministre
de la Santé M. Alain B. Yoda à l'Ecole nationale de santé publique
(ENSP). Maintenant on peut espérer que le respect des valeurs d'éthique
des recherches, qu'elles soient locales ou faites en collaboration
avec d'autres institutions spécialisées internationales soit garanti.
Le respect de la règle d'éthique a toujours été indispensable à
la réputation de toute profession. Et dans le domaine de la recherche
en santé ou la responsabilité est une exigence fondamentale, la
mise sur pied d'un comité d'éthique répond à la vocation de la santé,
qui a besoin de rigueur, de discipline et de promotion. Il y va
de la qualité de la recherche en santé. Et durant leur mandat de
trois ans renouvelable, les membres œuvreront autant que possible
à veiller sur les principes essentiels qu'ils doivent protéger.
Que feront les membres du Comité d'éthique ?
Il faut rappeler que le Comité d'éthique pour la recherche en santé
est placé sous la tutelle du ministère de la Santé. A cet effet,
le ministre Alain B. Yoda qui a présidé l'installation des neufs
membres a précisé au cours de son intervention les charges qui incombent
au comité à savoir :
- d'analyser et d'évaluer tous les projets de recherche en santé
au Burkina ;
- d'émettre un avis sur le respect du code d'éthique ;
- de délivrer un certificat d'éthique préalable à toute autorisation
de recherche ;
- de contrôler le respect des principes d'éthique dans la réalisation
des recherches ;
- d'arbitrer tous litiges de nature éthique nés de la mise en
œuvre d'une recherche en santé ;
- de promouvoir l'éthique de la recherche en santé au Burkina.
Au regard de ces multiples attentes, il va sans dire qu'il est
plus qu'utile pour notre pays de se doter d'un tel mécanisme. C'est
également une préoccupation pour le gouvernement burkinabè au nom
de la santé de nos populations et, pour " la préservation de leurs
droits, d'instituer ce Comité d'éthique qui est le cadre habilité
à autoriser toute recherche en santé dans notre pays " selon le
ministre Alain Yoda. Cela obéit à une recommandation de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS) et partant place notre pays au rang des
normes internationales.
Les membres du Comité d'éthique proviennent aussi bien du secteur
privé que du secteur public et en occurrence des grands secteurs
concernés par la recherche animale comme humaine. Depuis leur nomination
le 12 mars 2003, le comité s'était déjà mis à pied d'œuvre avant
leur installation officielle. Ainsi donc, à ce jour le comité a
déjà émis six (06) avis sur des dossiers de recherches que des instituts
et des chercheurs individuels dans le domaine de la santé humaine
lui ont soumis. Maintenant, avec l'installation du Comité d'éthique
pour la recherche en santé le gouvernement vient de faire des pas
significatifs en avant dans la promotion de la recherche en santé.
C'est aussi l'espoir de toute une population qui verra à n'en pas
douter des retombées bénéfiques dans l'amélioration continue de
sa situation sanitaire. Chose salutaire donc, car la santé de la
population d'un pays détermine les grandes performances de la croissance
économique et le bien-être.
Théodore ZOUNGRANA
Lire l'article original : http://www.fasonet.bf/hebdo/actualite2/hebdo217/societecomite217.htm
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