L'actualité

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L'actualité de la santé en Afrique

Cécité : La cataracte voit flou. Plusieurs actions concertées sont entreprises pour barrer la voie à ce fléau - Mutations - Cameroun - 29/04/2004

La cécité persiste au Cameroun. On estime aujourd'hui à 1% le taux de prévalence de la maladie, soit prêt de 500.000 aveugles recensés dans le pays. Voilà qui explique en partie le choix de Yaoundé comme terre d'accueil du séminaire de formation des jeunes leaders des associations des aveugles d'Afrique francophone. Dès mercredi prochain en effet, pendant une semaine, l'occasion sera donnée aux différents participants à cette rencontre, de présenter le bilan des activités de leurs structures respectives et d'échanger des expériences visant à faciliter l'intégration de cette tranche de la population dans la société. Car la perte de la vue est un problème de santé publique et socio-économique au Cameroun, elle occasionne d'énormes souffrances pour les personnes touchées et leurs familles.

Afin de limiter l'avancée de la maladie, et en dépit de certains manquements, de nombreuses actions sont menées sur le terrain. Dans le cadre de la lutte contre la cécité au Cameroun, le gouvernement a mis sur pied des projets pour l'année en cours. C'est ainsi que dans le cadre de l'utilisation des ressources PPTE, 200 millions vont être alloués à la lutte contre la cécité causée par la cataracte. La cataracte dont souffre 50% d'aveugles au Cameroun, est due à une opacification du cristallin (qui est la lentille de l'oeil) caractérisée par une tâche blanche dans l'oeil. "La cataracte provoque des opacifications successives que l'on remarque à peine, mais qui déforment lentement la vision. Les couleurs se ternissent et le malade est ébloui par la lumière des jours de plein soleil (c'est même l'un des premiers signes de cette détérioration). Il a alors des difficultés à lire sans une forte lumière", explique Gilles Ebanda, ophtalmologue. Elle survient généralement chez les personnes âgées. Mais on la trouve aussi chez des personnes plus jeunes, voire chez des enfants. Elle peut aussi résulter d'un traumatisme.

Actuellement, pour cette maladie, le rétablissement de la vision, passe uniquement par un traitement chirurgical disponible dans plusieurs structures hospitalières. La technologie la plus moderne consiste à utiliser une sonde à ultrasons, qui émulsifie le cristallin.
Celui-ci est ainsi liquéfié et on peut alors l'aspirer. Ce procédé n'exige qu'une très petite incision et permet un rétablissement plus rapide. Ce traitement qui n'est cependant pas pratiqué au Cameroun est fait dans les centres chirurgicaux les plus avancés. Suivant le type de cataracte, d'autres techniques opératoires peuvent également être mises en oeuvre.

Dans le but d'entreprendre une action mondiale concertée, le Cameroun adhère aussi à d'autres combats internationaux comme l'initiative "Vision 2020-le droit à la vue", un programme conjointement préparé par l'Organisation mondiale de la santé (Oms) et un groupe spécial d'Organisations non gouvernementales (Ong). A la fin du mois dernier, il a abrité la réunion des partenaires de l'initiative, dont l'objectif est d'éliminer d'ici à l'an 2020 toutes les formes de cécité évitable.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1083233394

 

Dr C. Noche-Domngang : Les populations ne consultent pas. Le responsable du Cabinet médical Innel tire la sonnette d'alarme - Mutations - Cameroun - 29/04/2004

Mutations : Qu'est ce qui peut provoquer une cataracte ?

Dr C. Noche-Domngang : Les causes de la cataracte sont nombreuses. Chez certaines personnes, elle est présente dès la naissance et chez d'autres, elle se forme à la suite d'un traumatisme. Toutefois, elle est souvent associée au processus naturel de vieillissement. On parle alors de cataracte sénile et on en est plus exposé à partir de 55 ans.
La première forme qui attaque les bébés, peut résulter d'une anomalie ou alors de l'infection de la mère. Par contre, l'exposition à la lumière du soleil augmente considérablement le risque de souffrir de cataracte sénile. Les rayons émis par le soleil, en particulier les rayons ultraviolets, endommagent les protéines qui se dégradent et opacifient le cristallin. Les maladies comme le diabète sont aussi indexés.

Mutations : A partir de quel stade doit-on opérer cette affection ?

Dr C. Noche-Domngang : Il n'existe pas de traitement médical curatif des cataractes qui ne peuvent être traitées que chirurgicalement. Ainsi, l'intervention chirurgicale dont décide le spécialiste à la suite d'un diagnostic, a pour but de rétablir la vision du patient. Mais la pratique est indiquée lorsque l'opacification du cristallin est devenue telle que le patient ne voit plus suffisamment bien. L'opération se fait sous une simple anesthésie locale et vise à rétablir la vue. Le taux de succès actuel de cette intervention dans certaines structures médicales, notamment celle que je dirige, est élevée.

Mutations : Quel est le comportement des patients par rapport à l'ophtalmologue que vous êtes ?

Dr C. Noche-Domngang : Je dois préciser que les Camerounais consultent très peu. Ils ne viennent vers nous que lorsque la cataracte est à un stade bien avancé, et dans certains cas, nous ne pouvons pas faire grand chose. Pourtant pour éviter de tels désagréments, on doit prendre des mesures préventives sévères. A 5 ans déjà, l'enfant doit faire un contrôle de routine. A partir de 35 ans, tous les ans, il est conseillé de consulter un ophtalmologue.
D'autres attitudes sont aussi conseillées. Il s'agit, entre autres, de vacciner les enfants et les femmes enceintes contre la rougeole et la rubéole. L'apport de la vitamine A dans l'organisme de ces derniers n'est pas à négliger; tout comme le port des lunettes de soleil, qui protègent l'oeil contre les ultraviolets. Au finish, il faut éviter l'automédication et certaines pratiques indigènes.

Mutations : Ne pensez-vous pas que le coût du traitement de cette affection soit une des causes du problème que vous soulevez ci-dessus ?

Dr C. Noche-Domngang : Je pense que le véritable problème est d'abord celui de l'ignorance et des préjugés des gens vis-à-vis de l'opération. Par ailleurs, les spécialistes, que nous sommes, gagneraient à sensibiliser les populations. Pour les prix, c'est par rapport aux prestations et au niveau de gravité de l'affection et selon que la structure est privée ou publique. Mais avec un minimum de 22 500 F cfa , il est possible d'entamer les soins.

Mutations : Encore faut-il que les ophtalmologues soient accessibles ...

Dr C. Noche-Domngang : C'est un réel problème, car la Société camerounaise d'ophtalmologie, dont je suis la secrétaire générale, a recensé une cinquantaine d'ophtalmologues. Les 2/3 sont établis à Yaoundé et à Douala. Ça pose quand même un réel problème, pour une population de plus de 15 millions habitants.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1083233394


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