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L'actualité de la santé en Afrique

Ziguinchor : 162 millions pour anéantir le Sida - Le quotidien - Sénégal - 28/04/2004

Ziguinchor a adopté, les 23 et 24 avril derniers, son plan d'action de lutte contre le Vih/Sida. C'était sous la supervision du Dr Ibra Ndoye, secrétaire exécutif du Conseil national de lutte contre le Sida et sous la présidence effective du gouverneur de la région, M. Mame Biram Sarr. L'exécution de ce programme va nécessiter la bagatelle de 162 millions de francs Cfa environ. Une somme répartie entre les 7 plans sectoriels autour desquels le programme s'articule. Il s'agit des secteurs de la santé avec 47 millions 403 500 francs, de l'éducation (15 millions), du travail (environ 10 millions), de la sécurité (11 millions 578 200 francs), de la famille (14 millions 997 000 francs), de la jeunesse (13 millions francs) et du plan opérationnel de l'unité régionale de coordination qui s'adjuge 49 millions 397 960 francs Cfa. A ces différents secteurs, s'ajoutent les 47 projets d'Ong sélectionnés dans la région.
Selon le Dr Ibra Ndoye, l'exécution efficace de ces différents plans opérationnels aiderait, si l'on prend en compte la possibilité d'avoir des projets des médias pour le renforcement de la sensibilisation du grand public sur ce qui se fait, à renforcer la prévention et la prise en charge efficace des malades dans la région de Ziguinchor.

Taux de prévalence de 28,5% chez les prostituées

Dans cette partie méridionale du pays où le taux de prévalence (2,6 %) est supérieur à la moyenne nationale (1%), les données de la surveillance sentinelle montrent que dans la population générale, la prévalence de l'infection à VIH reste inférieure à 2 %. Elle est de 1,14 % pour les donneurs de sang, 1,9 % chez les femmes enceintes, tandis qu'elle reste très élevée dans certains groupes comme les prostituées où elle atteint le taux de 28, 5 %. Et pourtant à suivre le Dr Ndoye, ces pourcentages assez élevés comparés à la moyenne nationale, ne doivent pas cacher les efforts énormes déployés par la région.

"Au début de l'épidémie en 1984, souligne le Dr Ibra Ndoye, Ziguinchor et Kaolack étaient les régions les plus touchées." Cette situation s'explique, selon lui, pour Ziguinchor, par la position géographique qui fait de la région un carrefour sous-régional d'une part, mais aussi par les difficultés nées de la crise en termes de mobilité humaine et de migration des personnes et en termes d'instabilité d'autre part.

Toutefois, note le secrétaire exécutif de Cnls, si dans la plupart des pays où l'on avait atteint un certain taux de prévalence, l'épidémie a vite flambé, il est à se féliciter qu'à Ziguinchor, grâce à une réaction très précoce, mais aussi très soutenue du gouvernement et plus particulièrement des populations locales encadrées par les autorités régionales, l'on puisse rester après 17 ans de lutte à un niveau de prévalence très réduit par rapport à celui connu au début. Sur le plan de la prise en charge également des malades, de gros efforts ont été réalisés et les Pv/Vih sont aujourd'hui sous traitement antirétroviral (Arv). La lutte contre la stigmatisation et la documentation commence à porter ses fruits. Les personnes vivant avec le Vih (Pv.vih) déclinent non seulement leurs identités, mais se préoccupent même d'un local pour Pv/Vih et d'un téléphone pour qu'elles puissent mieux jouer leur partition dans la réponse à l'épidémie, se félicite le Dr Ndoye.

Par ailleurs le Dr. Ndoye a mis à profit l'occasion pour annoncer la grande invasion opérée par le gouvernement et les partenaires pour renforcer les acquis. Désormais, les projets de mobilisation sociale en rapport avec le changement de comportement qui, d'habitude, étaient menés de façon aérienne par le niveau national, seront élaborés et exécutés au niveau décentralisé. C'est dire, avec le Dr Ibra Ndoye, qu'il y aura d'ores et déjà une plus forte décentralisation des actions qui va conserver à la fois les ressources humaines compétentes et les moyens financiers et logistiques qui doivent aider les populations des niveaux décentralisés à bien faire leur travail.

C'est dans ce sens qu'avec tous les partenaires, le gouvernement du Sénégal a décidé que les 80 % des activités qui doivent être exécutés dans les programmes financés le soient au niveau des régions et des départements de façon très proche des communautés.

Et que 20 % seulement des financements soient exécutés au niveau national, indique Ibra Ndoye qui souligne que la moitié des financements sera octroyée à la société civile sous forme de subvention contrôlée grâce à un système de suivi financier et des indicateurs à atteindre. Les actions menées aussi bien par la société civile, les secteurs privé que public doivent aider le gouvernement à atteindre les objectifs globaux qu'il s'est fixés dans la réponse à la pandémie. Il s'agit de faire en sorte qu'en 2006, la prévalence du Vih dans la population générale reste en dessous de 3 %, voire de se maintenir à 1 % jusqu'en 2006 ou 2010. L'autre objectif, annonce le Dr Ndoye, c'est d'atteindre avec la promotion des traitements, 7000 malades traités par les Arv en 2006. Des efforts importants sont faits dans ce sens dans la mesure où de 1998 à 2001, seulement 500 à 600 malades ont pu être traités et entre 2002 et 2003, 2200 l'ont été au Sénégal. Ce qui laisse espérer, selon le Dr Ndoye, qu'en 2006, le cap des 7000 malades traités sera atteint. Par Aliou CISSE - Correspondant

Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/archives/article.cfm?article_id=13493&index_edition=403


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