Contactez_nous
La_santé_tropicale_sur_internet  
www_santetropicale_com
ATELIER RÉGIONAL DES EXPERTS DES PREMIÈRES DAMES D'AFRIQUE SUR LE SIDA : D'un pays à un autre... - L'union - Internetgabon.com - 06/06/02

RÉUNIS à la faveur de l'atelier régional ouvert à la cité de la Démocratie par Mme Edith Bongo, les experts commis par les premières Dames d'Afrique planchent depuis hier sur le VIH/Sida. Rencontre programmée dans la perspective du sommet des premières lames prévue à Genève (Suisse) en juillet 2002, ce rendez-vous est aussi un excellent cadre d'échange et d'enrichissement mutuel sur les expériences des uns et des autres par rapport à l'approche au VIH/SIDA.

On l'a vu hier à la première séance ayant suivi l'ouverture officielle des travaux. Présidée par la principale hôtesse des travaux, Mme Edith Lucie Bongo, cette première phase des travaux a permis aux délégués de s'imprégner des réalités de terrain de certains pays présents au rendez-vous de la capitale gabonaise.

Cas par exemple du Burkina Faso, où le chef de délégation, le professeur François Tall, a indiqué qu'avec 7,17% de seroprévalence sur une population de plus de 10 millions d'habitants, le pays se classe, parmi les pays les plus touchés d'Afrique de l'Ouest. Cette situation a amené très tôt les autorités burkinabé à mettre sur pied un Programme national de lutte contre le sida, comme il en existe aujourd'hui dans la plupart des pays. Mieux encore, le Pr TaIl indique qu'une récente réoranisation du programme place la lutte contre le Sida sous la responsabilité directe du chef de l'État Burkinabé.

Relevant les faiblesses du programme burkinabé de lutte contre le Sida, le délégué Tall a relevé la pauvreté du pays. Une pauvreté qui frappe surtout les femmes constituant 52% de la population. Dans ce maillon faible du système, il y a également le faible taux de scolarisation, surtout chez la femme, et certaines pratiques traditionnelles et culturelles (excision, mariage précoce, épouse en héritage...) qui contribuent considérablement a la propagation du HIV/SIDA. Un espoir cependant dans le cas du Burkina Faso : le début de la prise de conscience de la communauté nationale et surtout l'engagement du gouvernement, des ONG et des personnes vivants avec le VIH.

RELIGION • Ayant enregistré ses trois premiers cas de Sida en 1987, le Niger, sans être logé à la même enseigne, a aussi de quoi s'inquiéter. Pays musulman à plus de 90%, le principal délégué de ce pays dont le taux de prévalence est estimé à 2% a souligné le poids de la religion sur les campagnes de prévention. En effet, le conseil pour l'usage du préservatif est toujours mal perçu par les tenants de la religion qui y voient un appel à la débauche. Il faut beaucoup de doigté pour arriver à convaincre ces irréductibles.

Le délégué du Niger a aussi souligné le fait que depuis l'année 2000, son pays enregistre une dynamique nouvelle dans la lutte contre le Sida avec le transfert du programme national de lutte au cabinet du président de la République qui en a appelé à un véritable "vaccin social" et l'engagement de la première Dame du pays, Mme Tandja. A court et long terme, le pays affine d'autres stratégies de lutte.

Au Congo-Brazzaville, la stratégie de lutte était mise en pied depuis 1987 avec l'appui du gouvernement. Mais la période trouble que vient de connaître ce pays voisin a, selon son délégué, contribué à ruiner les progrès déjà enregistrés dans la lutte contre le Sida. L'orateur a cependant indiqué que cette lutte est actuellement en train d'être redynamisée avec l'implication personnelle de la première Dame du pays, Mme Antoinette Sassou Nguesso, avec l'appui d'autres organismes et ONG.

Cet état des lieux et des stratégies d'approche d'un pays à un autre a fait dire à la présidente de séance, Mme Edith Lucie Bongo, toute la difficulté qu'il y a a élaborer aujourd'hui une plate-forme commune de lutte d'ensemble contre le VIH/SIDA. D'où l'intérêt qu'il y a pour les experts présents à Libreville à élaborer un cadre juridique qui devrait conférer à l'engagement des premières Dames d'Afrique une légitimité dans cette lutte qu'elles s'apprêtent à mener dans et au nom de leurs pays respectifs. C'est entre autres un des objectifs de la rencontre de Libreville qui s'apprête à sceller 1"'Alliance des premières Dames d'Afrique en matière de lutte contre le Sida".

Source : Journal l'Union du 06/06/2002

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_06062002e.htm

Retour actualités