Le
président de PROMETRA-international, Dr Erick Vidjin Agnih Gbodossou
séjourne au Burkina Faso dans l'optique de promouvoir la médecine
et la pharmacopée traditionnelles. Dans l'entretien qu'il nous a
accordé, M. Gbodossou aborde les actions de sa structure dans la
lutte contre le Sida.
Sidwaya
:
La mobilisation est générale en Afrique dans la lutte contre le
Sida. Que fait PROMETRA dans ce sens ?
Erick
Gbodossou :
Depuis 1999, PROMETRA-international a organisé la première réunion
internationale sur "médecine traditionnelle et VIH-Sida". Cette
réunion qui a vu la participation de 500 conférenciers venant des
cinq (5) continents et de 31 pays a pu mettre en place ce qu'on
a appelé la déclaration de Dakar. La déclaration de Dakar a demandé
expressément à PROMETRA de voir dans quelles mesures les guérisseurs
africains doivent apporter leur contribution à la lutte contre le
Sida. Ce que nous avons fait, c'est de mettre en place un comité
scientifique et juridique international avec un comité de guérisseurs
pour trouver une solution. Nous avons mis en place un manuel pédagogique
pour permettre aux guérisseurs de jouer un rôle de prévention parce
que des études ont montré que 90% de la population africaine connaissant
leur séropositivité s'adressent aux guérisseurs dans un premier
temps. Il fallait donc les aider en leur donnant l'information nécessaire
afin qu'ils jouent leur rôle d'agent en IEC. Le deuxième volet était
de voir comment les guérisseurs peuvent apporter leur contribution
dans la prise en charge des maladies opportunistes. A ce niveau,
nous avons enregistré des résultats encourageants. La troisième
action était de voir comment des plantes médicinales connues par
des guérisseurs, peuvent apporter une solution thérapeutique au
virus même. Des études sérieuses menées par des comités d'éminents
scientifiques reconnus mondialement nous ont permis aujourd'hui
de mettre en place un médicament traditionnel à base de plante ayant
une action absolument incontournable et positive dans le traitement
du Sida. Ces médicaments bénéficient aujourd'hui du brevet de l'OAPI
(Organisation africaine de la propriété intellectuelle). Je pense
que c'est un espoir pour l'Afrique.
Sidwaya
:
Que comptez-vous faire afin de vulgariser ce médicament ?
Erick
Gbodossou :
Nous sommes une structure de recherche et non une structure thérapeutique.
Nous mettons les résultats de ces recherches à la disposition des
partenaires au développement et des chercheurs de bonne volonté.
Nous restons ouverts à tous ces collaborateurs soucieux d'aider
l'Afrique à sortir du cercle vicieux du VIH-Sida qui l'hypothèque.
Nous sommes prêts à les recevoir et à refaire l'expérimentation
au besoin pour leur permettre d'accepter conditionner ces plantes
médicinales qui sont déjà brevetées et pourquoi pas la mise en place
d'une industrialisation afin de soigner le plus grand nombre de
population.
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l'article original : www.sidwaya.bf/sid27_06_02/societe-2.htm
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