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L'actualité de la santé tropicale Juin 2002 | |
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LUTTE CONTRE LES MALADIES HIVERNALES : Le Service d’hygiène sur le pied de guerre - Sud Quotidien - Sénégal - 27/06/02 | ||
Saupoudrage,
épandage de produits prophylactiques, sensibilisation des populations, sont
là quelques-unes des stratégies de grande envergure mises en œuvre par le
Service d’hygiène de Dakar pour lutter contre les maladies hivernales. Le
Service d’hygiène prépare une vaste opération d’assainissement du département
de Dakar. Cette opération qui entre dans sa campagne hivernale annuelle
vise à sensibiliser les populations des différents quartiers de la ville
sur les dispositions à prendre pour combattre les maladies liées à la saison
des pluies et à neutraliser tous les vecteurs du paludisme. Déjà, le service
d’hygiène a démarré les activités de délarvation des zones sensibles comme
les canaux à ciel ouvert, les bas-fonds et les zones à forte concentration
d’eau. Ceci en attendant la mobilisation des moyens matériels et humains
nécessaires au déclenchement de l’opération de saupoudrage et d’épandage
de produits prophylactiques. Selon El hadj, Ndiaye, directeur de la police
de l’hygiène de Dakar, la date du démarrage de l’opération de saupoudrage
des quartiers n’est pas encore fixée " parce que nous attendons toujours
l’installation effective de l’hivernage et le développement de la population
vectorielle pour déclencher l’opération ". Mais de tels efforts ne peuvent
avoir d’effets positifs si les populations ne contribuent pas à mieux assainir
leur environnement, a fait remarquer M. Ndiaye. Ainsi, dit-il, le Code de
l’hygiène a été vigoureusement renforcé depuis les derniers changements
intervenus au ministère de la Santé, département qui s’est vu attribuer
une nouvelle et importante mission : celle de la Prévention. Aussi, avec
l’avènement du nouveau Code, la police d’hygiène défère en moyenne deux
à trois personnes par jour pour des faits délictuels : vidange de fosses,
dépôt de gravier sur la voie publique ou dans des lieux non clos, etc. En
matière de contravention, la police fait des rentrées annuelles de près
de 50 millions de francs Cfa, mais son action est cependant limitée par
la faiblesse de ses moyens humains. Au total 50 agents pour un vaste département
comme Dakar. À noter que pour la contravention, la pénalité varie entre
1800 FCfa à 2 000.000F. Seulement à partir de 20.000F de pénalité, c’est
le juge qui statue et non plus le simple agent de la police d’hygiène. M.M.LOM Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/27062002.htm |
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RUFISQUE : Les malades soignés dans l’obscurité - Walfadjri - Sénégal - 27/06/02 | ||
Dans
tous les bâtiments de la polyclinique de Rufisque, les portes et fenêtres
sont grand ouvertes. Les infirmiers et les sages-femmes sont sur place dès
les premières heures de la matinée. Dans les salles, les bougies et la lampe
tempête éclairent le fond. Assis en colonne, les patients attendent impatiemment
leur tour. Là, il faut passer vite avant une certaine heure de la journée.
Depuis trois mois, la polyclinique de Rufisque vit au même rythme. Le jeudi
11 avril, les agents de la Senelec ont coupé l'électricité et depuis, les
activités sont au ralenti. La raison de cette coupure du courant dans une
des plus importantes structures de la ville tient à la facture d’électricité
de deux millions que le comité de santé n’aurait pas payée. Ce n’est pas
faute de le vouloir que la structure de gestion de l’hôpital n'a pas épongé
son ardoise ; elle n’en a tout simplement pas les moyens. Et l’insolvabilité
est aggravée par une aberration : le branchement installé dans l'enceinte
de la polyclinique alimente en électricité tous les autres services de la
mairie. «Le compteur est unique pour plusieurs services. Et avec la décentralisation,
ce sont les comités de santé qui doivent payer la facture. Mais il s'est
trouvé que le branchement assure l'électricité pour plusieurs services.
Nous avons attiré l'attention de l'ancienne équipe municipale et de la délégation
spéciale, en vain», nous explique M. Thiam, le médecin-chef. Depuis cette
rupture de l’alimentation en électricité, le nombre de malades a fort diminué
à la maternité qui polarise une population de 23 280 habitants, soit une
moyenne de 535 parturientes. La maîtresse sage-femme que nous avons rencontrée
affirme que c'est le jeudi 11 avril dernier, alors qu'elle était en pleine
consultation, que la Senelec a coupé le courant. Au centre de planning familial
où se déroulent toutes les consultations prénatales et les suites de couches,
pour ne pas freiner les activités, la maîtresse sage-femme arrive à 8 h.
«J'ouvre toutes les fenêtres et portes pour au moins avoir de la lueur,
explique-t-elle. Malgré tout, une partie des activités est bloquée. Nous
ne pouvons plus stériliser le matériel». A la salle d'accouchement, la garde
s'effectue le matin de bonne heure et se termine à 19 h. «Nous ne voyons
pas de malades au-delà de cette heure. Les rares cas qui arrivent sont aussitôt
orientés vers d'autres structures», révèle la sage-femme. Une étude comparative
du rapport de naissance a montré que la structure sanitaire ne reçoit plus
comme avant. Pour le seul mois de mars, il y a eu 180 accouchements contre
une trentaine depuis trois mois. «Nous pouvons rester des journées sans
accouchement. Une vingtaine de femmes viennent pour la consultation prénatale».
A la mairie de Rufisque, le tout nouveau directeur de cabinet, Matar Cissé,
nous fait savoir que le dossier est avancé et que la Senelec va rétablir
le courant incessamment. Mais une source proche de la mairie affirme que
la société d’électricité exige le règlement des factures avant tout rétablissement.
Pour l'heure, les activités se mènent dans le noir, au grand dam des malades
et de la structure qui a vu son chiffre d'affaires fondre. Nadjib SAGNA Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=10418&unelocale__edition=3084 |
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Ensemble contre le Sida : "Un espoir pour l'Afrique" affirme le Dr Gbodossou - sidwaya - Burkina Faso - 27/06/02 | ||
Le président de PROMETRA-international, Dr Erick Vidjin Agnih Gbodossou séjourne au Burkina Faso dans l'optique de promouvoir la médecine et la pharmacopée traditionnelles. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, M. Gbodossou aborde les actions de sa structure dans la lutte contre le Sida. Lire | ||
Lutte contre le sida : Comment protéger les femmes en zone de conflit - Le soleil - Sénégal - 27/06/02 | ||
Avoir
des espaces de dialogue, de réflexion, d'échange et de partage afin de
permettre aux populations (surtout les femmes) de mieux saisir les causes,
les manifestations et les conséquences du SIDA. Tel est, globalement,
le condensé des objectifs du forum sur femmes et VIH/SIDA dans un contexte
de crise armée qui s'est tenu, lundi dernier, au foyer de Lyndiane de
la ville de Ziguinchor. Dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA,
la SWAA régionale de Ziguinchor (Association des Femmes africaines contre
le SIDA) en partenariat avec le Club 2/3 de Ziguinchor (une association
de jeunes) et l'appui du FHI (Family Health International), une agence
de l'USAID, a décidé d'agir à travers la sensibilisation des groupements
des femmes sur les effets néfastes de cette pandémie. Mme Sao Awa Dioum
et Djibil Sané, respectivement responsable de la SWAA régionale de Ziguinchor
et du Club 2/3, ont tour à tour expliqué les spécificités de leur action
qui permettra de sensibiliser 300 personnes dont 80 % sont des femmes
et les leaders locaux. Pour ces derniers, il s'agira de créer un organisme
régional regroupant la SWAA, les GPF (Groupements de Promotion féminins),
les chefs de quartiers, le mouvement associatif et les partenaires au
développement afin d'identifier des activités productrices visant à atténuer
la pauvreté et à déclencher des initiatives de développement local surtout
dans les zones fortement touchées par le conflit en Casamance. Mme Nafi
Sow Sarr et M. El Hadj Diouf, respectivement coordonnatrice nationale
de la SWAA et représentant du FHI, ont présenté leurs structures en réitérant
leur soutien à toutes les actions qui rentrent dans le cadre de la lutte
contre le VIH/SIDA. Le médecin chef régional, le Dr Youssoupha Gaye, a,
pour sa part, expliqué la vulnérabilité de la femme face à cette pandémie
dont le mode de contamination passe par la voie hétérosexuelle (la plus
courante), la voie sanguine et l'allaitement (entre la mère et son enfant).
Le contexte de crise, avec les nombreux déplacements, la crise sociale,
les facteurs socioculturels, la paupérisation des populations, la présence
des hommes en tenue dans le cadre de la mission de sécurisation des populations,
sont autant de causes qui agissent sur la prévalence de la maladie. Le
gouverneur de région, Mame Biram Sarr, tout comme le secrétaire élu du
Conseil régional, M. Albert Boissy, ont assuré leur engagement pour la
réussite des actions combinées de la SWAA régionale de Ziguinchor et du
Club 2/3. Ce forum, qui a duré une journée, a été marqué par des causeries
sur les thèmes “crise casamançaise et SIDA” et “Islam et SIDA” introduites
respectivement par Nouha Cissé, proviseur du lycée Djignabo et Oustaz
Samb. B.B.SANE |
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INSALUBRITE A DAKAR ET BANLIEUE : Le lit des maladies hivernales - Sud Quotidien - Sénégal - 27/06/02 | ||
L’arrivée
des premières pluies, comme chaque année, met les populations de Dakar et
des régions devant de nouvelles difficultés liées à un environnement " invivable
". En effet, faute de systèmes de canalisation adéquats dans certaines zones,
les moustiques et autres vecteurs de maladie cohabitent quotidiennement
avec les populations dont les enfants constituent la frange la plus sensible.
Conséquence : les dispensaires et hôpitaux sont pris d’assaut par de nombreux
patients consultant le plus souvent pour cause de paludisme, grippe, diarrhée
et dermatose. Jet de sachets d’eau usés, dépôts d’ordures anarchiques, systèmes
d’évacuation sauvages, vente d’aliments non protégés, vente de produits
périmés etc, sont le lot quotidien dans les différentes artères de la capitale.
Une situation qui est pire dans la banlieue. En effet Dakar ressemble à
certains endroits à un vaste dépotoir d’ordures. A cause de l’absence de
dispositifs de collecte des ordures ménagères, l’absence de poubelles et
de vespasiennes, de réseau d’assainissement urbain, entre autres. Ainsi,
l’hygiène publique et la propreté qui sont des éléments essentiels dans
le dispositif de santé publique et prévention sanitaire sont devenues un
luxe à Dakar et sa banlieue. Et ce malgré le travail censé être fait par
la société Alçyon dans la collecte des ordures et l’assainissement. Aussi,
dans un tel environnement, les enfants en vacances n’ayant plus d’espace
où jouer, sont obligés de squatter les rues où les conditions d’une bonne
hygiène ne sont pas partout respectées, pour les transformer en terrains
de jeu. Au niveau de la Médina, l’opération " set setal " entreprise ces
derniers jours par les jeunes du quartier pour rendre hommage aux exploits
des " Lions de la téranga ", a contribué à l’assainissement du milieu. Alors
que le Canal 4 situé entre les quartiers Fann Hock et la Gueule tapée continue
de soulever la révolte des riverains à l’approche de chaque hivernage. Ils
s’insurgent en effet contre les mauvaises conditions d’assainissement du
canal qui constitue un refuge pour les moustiques. " Nous souffrons des
moustiques qui pullulent dans cette zone à cause des eaux usées du canal.
D’ailleurs les autorités sont fréquemment interpellées pour le curage et
le saupoudrage mais elles restent sourdes à nos doléances " fulmine A. H,
un étudiant qui loge dans un des pavillons surplombant le canal. Selon El
Hadji F, habitant le quartier de Fann depuis une dizaine d’années " la solution
au problème du canal, c’est purement et simplement sa fermeture ". L’implication
de tous les acteurs de la société pour la promotion de l’hygiène publique,
gage d’une bonne santé des populations est la solution la plus indiquée
pour lutter contre l’insalubrité à Dakar et sa banlieue. Tout en saluant
l’initiative des populations de la Médina qui sur leur propre initiative,
ont entrepris de faire du " set setal ", El Hadji F souligne que la lutte
contre l’insalubrité doit être un combat de tous les jours car la santé
est à la base de tout développement. " Sans hygiène, la bataille pour la
santé est perdue d’avance " philosophe–t–il, en conclusion. Ismaïla SARRE Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/27062002.htm |
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AU TERME DU 1ER PASSAGE DES JOURNÉES DE VACCINATION SYNCHRONISÉES : Des comportements blâmables' chez certains parents - Internet Gabon - Gabon - 27/06/02 | ||
Un
nombre non négligeable de Librevillois, notamment des Gabonais nantis, et
quelques expatriés, ont, non seulement refusé de faire vacciner leurs enfants,
mais également lâché, pour certains, leurs chiens contre des agents vaccinateurs.
AU moment où l'humanité toute entière amorce le dernier virage dans sa dynamique
d'éradication de la poliomyélite, avant 2005, par l'élimination totale du
poliovirus sauvage (l'agent causal de la maladie), il y a encore des "irresponsables",
disons des "ennemis de la vie et de la santé", qui compliquent la tâche
aux acteurs de ce combat en posant des actes négatifs. C'est le cas de quelques
Gabonais nantis et de certains expatriés, Français et Libanais notamment,
qui boycottent, les différentes campagnes de vaccination, synchronisées
ou de routine, régulièrement organisées dans notre pays. C'est ce comportement
blâmable que nous pouvons dé à noter en attendant le bilan officiel (national)
qui sera fait, certainement, par la tutelle dans les tout prochains jours,
au terme du premier passage de la seconde édition des journées nationales
de vaccination synchronisées qui ont pris fin lundi. En dépit des appels
pressants des plus hautes autorités du pays, dont celui du ministre de la
Santé publique, Faustin Boukoubi, intervenu jeudi dernier à l'occasion du
lancement des journées pour le compte de notre pays à la mairie du premier
arrondissement de Libreville, bon nombre de personnes, particulièrement
des Librevillois, ont donc catégoriquement refusé de faire vacciner leurs
enfants par les agents vaccinateurs déployés sur le terrain par le ministère
et ses partenaires habituels : OMS, Unicef et le Rotary. Le gros lot de
ces "résistants" est constitué des expatriés et de certains de nos compatriotes,
notamment les lus nantis. Pour eux: "leurs enfants ont déjà été vaccinés
dans les cliniques pour certains, et dans les villes européennes pour d'autres".
Les expatriés, eux, ont tout simplement fermé leurs portails ou ont opposé
des refus catégoriques : "il n'y a pas d'enfants ici, allez voir ailleurs",
ont-ils souvent dit aux agents vaccinateurs. Plus grave, comme l'a dénoncé
la directrice régionale de santé de Libreville, Catherine Laté dans une
interview accordée mardi à un confrère de Radio Gabon, c'est le fait que
ces Librevillois, Gabonais ou non, n'ont pas hésité à lâcher des chiens
de garde en direction des agents vaccinateurs. Des comportements d'un autre
âge, tout à fait blâmables, que les autorités compétentes devront catégoriquement
condamner avec la dernière énergie. Il s'agira de conscientiser et de prendre
des dispositions pour que des tels comportements ne puissent se reproduire
à l'occasion du second passage prévu les 25,26 et 27 juillet prochain. C'est
vrai aussi que lors de ce premier passage, la mobilisation sociale n'a pas
beaucoup fonctionné. Les campagnes d'information n'ont pas été faites avec
rigueur en amont, comme ce fut le cas lors de la dernière édition. PRÉCISION De l'importance de la vitamine, A De la retranscription que nous avions faite, dans notre édition du lundi 24 juin 2002 (page 5), des propos du Dr Saint Yves Obame Edou, directeur général adjoint de la Santé, sous titre "La poliomyélite constitue un lourd fardeau social" nous avons reçu de l'intéressé la précision suivante sur la carence en vitamine A chez un enfant. Pour notre interlocuteur, au lieu de: "Cette vitamine est un micro nutriment important qui, quand il manque chez un enfant, peut être une des causes de maladies infectieuses telles que les infections respiratoires aiguës, la rougeole, la malnutrition, les maladies diarrhéiques" comme nous le retranscrivions, il fallait plutôt lire: "cette vitamine est un micro nutriment important dont la carence chez un enfant peut être un facteur aggravant des maladies telle que les infections respiratoire aiguës, la rougeole, la malnutrition et les maladies diarrhéiques . Dont acte. Source : Journal l'Union du 27/06/2002 Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_27062002e.htm |
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Pour une meilleure prise en charge des malades du VIH/Sida : La partition du personnel paramédical - sidwaya - Burkina Faso - 27/06/02 | ||
Une
trentaine d'infirmiers et sages-femmes ont entamé" depuis le 24 juin 2002,
une formation à la prise en charge des malades du Sida. Cette formation
est à l'initiative de Pr Joseph Drabo, chef de service de médecine interne
à l'hôpital national Yalgado Ouédraogo. Cet atelier de cinq jours fait
partie d'une série de quatre autres et vise à former le personnel paramédical.
C'est une première dans notre pays, car la plupart des formations concernaient
principalement les médecins. "Il y a eu beaucoup de sensibilisation sur
le mal mais il reste beaucoup à faire dans les soins". Un constat du Pr
Drabo qui soutient que le personnel soignant n'est pas suffisamment impliqué
dans la politique globale de lutte contre le Sida. Sélectionnés sur la
base de leur engagement déjà sur les terrains, ces infirmiers, sages-femmes
et membres d'associations œuvrant dans la lutte ouvrent ainsi une voie.
Leur formation a été rendue possible grâce au partenariat que le Pr Drabo
a su tisser avec des hôpitaux français notamment l'hôpital Tenon de Paris
et celui de Clermont Ferrand. Ces deux instituions ont dépêché pour la
circonstance deux médecins et deux infirmiers. Il s'agit de docteur Henri
Clermont Ferrand et des infirmiers Valérie Mazur et Françoise Anselme
de Paris. Le financement de cet atelier est assuré par la Fondation mondiale
contre le Sida (WAF) (World Aid Fondation). Issoufou OUEDRAOGO |
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ZIGUINCHOR : Les femmes engagent la croisade contre le Sida - Sud Quotidien - Sénégal - 27/06/02 | ||
Le
foyer des jeunes de Lyndiane a abrité avant-hier 24 juin un forum régional
sur la lutte contre le Sida. Organisé par la Société ouest–africaine des
femmes contre le sida (Swaa), section régionale en partenariat avec le Réseau
deux tiers, cet atelier présidé par le gouverneur de région accompagné du
Médecin Chef régional, aura été l’occasion pour les différents participants
de débattre du thème : " Femme et Vih/Sda dans un contexte de crise armée
: l’exemple de la Casamance ". Le choix du thème en lui-même n’est pas fortuit
puisque s’inspirant de la situation actuelle marquée en Casamance par une
crise armée qui a fait de nombreuses victimes. " Chaque localité a sa spécificité.
Donc, le thème qui a été choisi pour Ziguinchor correspond parfaitement
à la situation qui prévaut dans la région ", dira ainsi Mme Sow née Nafissatou
Sarr, coordonnatrice du projet Swaa/Fhi, sur le renforcement des capacités
des organisations féminines en matière de Vih/Sida. Rappelant par ailleurs
les objectifs de la tenue de ce forum, Mme Sow fait remarquer que celui-ci
vise au-delà du renforcement des capacités des organisations féminines dans
la lutte contre le Sida, l’implication des hommes qui à l’en croire sont
incontournables dans la croisade contre facette pandémie des temps modernes.
" Il faudra sensibiliser au maximum les hommes pour les amener à s’impliquer
davantage dans la lutte contre le Sida parce que contrairement aux femmes,
nous avons senti que les hommes n’étaient pas aussi engagés ", dira t-elle
en précisant que " nous ne pouvons pas régler le problème du Sida sans les
hommes ". Dans le cadre de l’intensification de la sensibilisation à la
lutte contre le Sida, quinze organisations féminines ont été mobilisées
pour, au-delà des hommes, atteindre toutes les couches sociales y compris
les notabilités coutumières et religieuses. Trois communications ont été
faites à cet effet : l’une d’elle portait sur " Crise Casamançaise et Sida",
la seconde abordait le thème : " Religion et Sida" , alors que la dernière
position concernait la problématique : " Pauvreté et sida ". Landing DIEME Lire l'article original : www.sudonline.sn/archives/27062002.htm |
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LUTTE CONTRE LA TOXICOMAINE : Comment vaincre en agissant sur la pauvreté - Walfadjri - Sénégal - 26/06/02 | ||
Pour
combattre le fléau de la drogue, il faut avant tout s'attaquer à la pauvreté.
Tel est le message que compte lancer aujourd'hui l'Observatoire stratégique
des drogues et de la déviance au cours du forum qu'il organise sur le thème
"Quelles stratégies d'appui à la lutte contre la drogue et la toxicomanie".
D'après la présidente de l'observatoire, la pauvreté est en grande partie
responsable du phénomène de la toxicomanie. La drogue constitue une importante
source de revenu. A titre d'exemple, un gramme de cannabis rapporte trois
cent mille francs alors que la tonne d'arachide ne coûte que cent vingt
mille francs, fait remarquer Hawa Diallo. De la même manière qu'elle est
à l'origine de la production, c'est la pauvreté qui est en partie responsable
de la consommation. A en croire Hawa Diallo, ce sont "les populations défavorisées
qui s'adonnent à la consommation". C'est la raison pour laquelle la présidente
de l’observatoire pense que la solution pour l'éradication de la toxicomanie
réside dans la réponse qu'il faut apporter aux conditions d'existence des
populations. "Il faut trouver des moyens de survie aux gens qui se livrent
au trafic", suggère-t-elle. Selon la présidente de l'observatoire, la toxicomanie
génère souvent la violence. Hawa Diallo ne se fait pas de doute sur la pertinence
de la démarche préconisée par son organisation. A son avis, il convient
de faire en sorte que le combat contre la toxicomanie en Afrique et au Sénégal
s'appuie sur les spécificités de cette partie du monde. Si en Occident,
la lutte contre la drogue part très souvent du fait que la toxicomanie prend
ses racines dans le terrorisme, il en va autrement dans le continent africain.
Il existe, dit-elle, un contexte spécifique en Afrique. Pour agir efficacement
contre le fléau de la toxicomanie, la présidente de l'observatoire soutient
qu'il faut prendre en compte plusieurs réalités au premier rang desquelles
figure le contexte économique et stratégique. Le Sénégal qui fait partie
de cette partie du monde reste vulnérable dans la mesure où les revenus
des populations demeurent encore très modestes. La situation a d'ailleurs
été aggravée du fait de la baisse des cultures des rentes. Signe que le
pays est loin d'être épargné, Hawa Diallo note que le Sénégal se situe au
rang de troisième pays producteur de cannabis derrière le Nigéria et le
Ghana. Un classement qu'il ne doit pas seulement aux conditions climatiques
"favorables" dans le sud, dans les îles du Saloum et les Niayes de la région
dakaroise. Le Sénégal doit son rang en partie aussi grâce à sa position
stratégique qui fait de lui un point de "desserte" de l'Europe et de l'Amérique.
L'importante production s'explique ainsi par l'existence de moyens de communication
comme le port et l'aéroport de Dakar ouverts sur ces continents ainsi que
le chemin de fer qui permet le trafic sur le plan sous-régional. La lutte
contre la drogue ne doit pas non plus négliger la criminalité. L'Observatoire
stratégique des drogues dont l'approche dans la lutte contre la drogue se
veut originale entend en même temps montrer qu'il n'existe pas de "clivages
entre le Sida et la toxicomanie". Sa présidente se dit convaincue que ces
deux phénomènes sont "intimement liés". La raison tient au fait que les
toxicomanes sont particulièrement exposés au sida en raison des risques
de transmission intraveineuse du fait des objets qu'ils utilisent lors des
piqûres. L'Observatoire stratégique des drogues et de la déviance compte,
par le biais de sa démarche, faire en sorte que l'Etat donne toute sa place
à la prévention et à la prise en charge. Sa présidente croit savoir que
ces deux composantes restent encore les parents pauvres de la bataille pour
l'éradication de la toxicomanie. On a, à son avis, accordé trop d'importance
à la répression alors qu'il faudrait plutôt faire le contraire. De plus,
elle déplore la quasi-absence des structures de désintoxication. Actuellement,
laisse-t-elle entendre, seuls l'hôpital Fann et le centre psychiatrique
de Thiaroye permettent de combler ce déficit. En plus, il n'existe pas de
structure de coordination pour la prise en charge et la prévention. Un problème
qui est, selon H. Diallo, à l'image du mal plus général qui sévit dans la
lutte contre le fléau. Les différents acteurs chargés d'appliquer la politique
nationale en la matière agissent, dit-elle, de façon "isolée" et "dispersée".
C'est justement une des raisons principales qui expliquent la mise en place
de cet observatoire créé par un groupe de médecins, d'anthropologues...
Sa présidente indique qu'il doit servir de "passerelle" entre les différents
intervenants pour pallier au manque de communication qui caractérise la
lutte contre la toxicomanie au Sénégal. Amadou Samba GAYE Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=10382&unelocale__edition=3083 |
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La Fondation Peter Muller installe du matériel médical et chirurgical à Oyo (région de la Cuvette) - Les dépêches de Brazzaville - Congo - 26/06/02 | ||
Poursuivant
l’opération d’installation de matériel médical et chirurgical qui a commencé
au début du mois, la Fondation Peter Müller (Allemagne), agissant en partenariat
avec la présidence de la République, a remis samedi à l’hôpital de base
Maman Mouebara du matériel médical et des produits pharmaceutiques. Saluant
les efforts que Peter Müller déploie au Congo, M. Onongo Itoua, membre de
la fondation, a précisé : « Le docteur Müller a déjà rénové l’ambassade
du Congo à Bonn, en Allemagne. Il s’est également engagé dans la lutte contre
le sida. Sa fondation a beaucoup de projets en perspective pour le pays.
» L’opération de dotation en matériel hospitalier, initiée par un don du
président de la République, a débuté dans les régions nord du Congo. Elle
doit se poursuivre dans la partie sud et dans l’extrême nord du pays. Lire l'article original : www.brazzaville-adiac.com/html/ba_article.php?DEP_CODE=1061 |
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LUTTE CONTRE LES IST/SIDA : L’urgence de réduire la vulnérabilité des femmes - Walfadjri - Sénégal - 26/06/02 | ||
S'il
y a une région où les Ist/sida sont en train de connaître un propagation
fulgurante, c'est bien la région naturelle de Casamance. Sa position géographique
(entre la Gambie et la Guinée-Bissau), la crise qui la déchire depuis une
vingtaine d'années, font d'elle une zone propice au développement des Ist/sida.
Parce qu'elles sont les plus exposées à cause des facteurs biologiques,
socioculturels et économiques, les femmes de la région Sud ne cessent de
se mobiliser pour barrer la route au fléau des temps modernes. Elles étaient
avant-hier plus d'une centaine à se regrouper à la case-foyer de Lyndiane
pour réfléchir sur le thème "Femmes et Vih/Sida dans un contexte de crise
armée : l'exemple de la Casamance". Ce thème n'était en réalité qu'un prétexte
pour sensibiliser les femmes surtout les plus jeunes venues en grand nombre
sur les dangers du sida mais aussi pour réfléchir sur les voies et moyens
de freiner l'avancée de la maladie et réduire ainsi la vulnérabilité des
femmes. Organisé par Swaa/Sénégal en partenariat avec le Club 2/3, le forum
de lundi dernier présidé par le gouverneur de la région de Ziguinchor et
en présence des autorités religieuses ainsi que des délégués de quartier,
a été aussi une occasion pour les techniciens de la santé de tirer la sonnette
d'alarme en insistant sur la vulnérabilité des femmes, jadis moins touchées
par la maladie, dont le sex-ratio est actuellement de neuf hommes sur sept
femmes. Conscientes de la gravité de la situation de plus en plus alarmante,
la Swaa à travers des projets initiés dans la région sud crée ainsi des
moyens de renforcement des capacités des femmes en matière de lutte contre
le sida. A Ziguinchor une quinzaine d'organisations féminines ont bénéficié
de ces projets. Il s'agira maintenant de servir de relais surtout dans les
coins les plus reculés de la Casamance où l'ignorance a fini de faire ses
effets. C'est en tout cas le souhait et la volonté de la première responsable
de la Swaa Mme Sow qui a d'ailleurs remis des lettres de mission dans ce
sens. Quant au gouverneur qui a présidé la cérémonie, il n'a pas manqué
de saluer cette initiative qui vient à point nommé dans une région où les
pleurs des malades et des enfants orphelins du sida ont tendance à se fondre
aux lamentations des victimes du conflit armé et de leurs familles. Mamadou
P. MANE Lire l'article original : www.walf.sn/archives/article2.CFM?articles__num=10386&unelocale__edition=3083 |
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