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ATELIER RÉGIONAL DES EXPERTS DES PREMIÈRES DAMES D'AFRIQUE SUR LE SIDA : Sceller l'Alliance et adopter une plate-forme commune pour Genève - L'union - Internetgabon.com - 06/06/02

Tels sont les objectifs que poursuivent les participants à ces assises qui devront plancher aussi. bien sur le cadre juridique de l'Alliance des Premières Dames d'Afrique -que sur la proposition d'un ordre du jour du sommet de Genève.

L'ATELIER régional des experts des Premières Dames d'Afrique sur le VIH/Sida s'est ouvert hier à la Cité de la Démocratie. Une cinquantaine de pays et des organisations internationales prennent part à ces travaux que préside Mme Edith Lucie Bongo, épouse du chef de l'État gabonais.

Trois interventions ont marqué la cérémonie d'ouverture de ces assises préparatoires au Sommet des Premières Dames d'Afrique qui se tiendra très prochainement au mois de juillet à Genève en Suisse.

Le ministre de la Santé publique et de la Population, M. Faustin Boukoubi qui a souhaité la bienvenue aux participants au nom du président de la République et du gouvernement, a d'abord relevé la pertinence du thème (VIH/SIDA) qui constitue "une des principales préoccupations de santé publique" et la preuve supplémentaire de la ferme détermination de Mme Edith Lucie Bongo à oeuvrer afin de donner une impulsion nouvelle à la lutte contre cette pandémie.

Poursuivant son intervention, le ministre de la Santé publique a souligné le lien positif entre le renforcement de l'Alliance au cours de ces travaux et l'écho favorable qu'on pourrait en tirer auprès des partenaires internationaux telles les fondations Aids Trusts et Bill Gates, principaux soutiens dans cette initiative. Le combat contre le Sida, a-til dit, nécessite d'unir les forces et les expériences et de concevoir une politique commune à tous les pais africains, étant donné "qu ils vivent tous les mêmes réalités".

Cependant, dans le cas précis du Gabon, a expliqué Faustin Boukoubi, le président de la République S. E. El Hadj Omar Bongo avait déjà 'fait de la lutte contre le Sida une priorité". Et de citer: "un arsenal juridique avec adoption de décrets portant création, organisation et attribution de la commission interministérielle de lutte contre le Sida et des autres instances, un plan stratégique multisectoriel et un Fonds national de Solidarité thérapeutique doté d'un milliard de francs CFA chaque année". Ces efforts ont culminé récemment avec l'obtention par le gouvernement gabonais d"'une réduction substantielle du coût des traitements antirétroviraux auprès des firmes pharmaceutiques, mais aussi grâce à l'exonération totale des droits sur les médicaments importés".

CONSÉQUENCES • Rappelant d'emblée les conséquences désastreuses du développement du fléau du Sida dans le continent africain, le représentant du Groupe thématique ONUSIDA-Gabon, M. Kaba a reconnu que cette pandémie est inscrite en bonne place dans les agendas politiques. En témoignent : le Forum africain de développement consacré au leadership des décideurs face à l'épidémie du VIH/Sida, le Sommet spécial des chefs d'État de l'OUA sur le VIH/Sida d'Abuja et la session spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies sur le VIH/Sida. Autant d'initiatives qui illustrent l'importance d'une mobilisation consacrant la volonté et la détermination dans la lutte contre cette maladie.

Le représentant du Groupe thématique ONUSIDA-Gabon a réitéré l'importance des actions menées depuis par les Premières Dames d'Afrique qui, au cours de leurs troisièmes assises tenues à Libreville sous la présidence de la Première Dame du Gabon s'étaient résolument engagées dans la recherche non seulement des solutions au problème des victimes de conflits armés, mais également aux conséquences liées à la propagation du VIH/Sida dans les situations de crise en Afrique. Dans le même esprit, elles se sont rencontrées successivement à Yaoundé, Marrakech, Bamako, Libreville et Kigali. Et "Cerise sur le gâteau", une Alliance est en voie de matérialisation, dont justement les assises actuelles de Libreville constituent une étape importante avec notamment la proposition qui y sera faite de son cadre juridique.

Revenant plus précisément sur la bataille que mène le gouvernement gabonais, M. Kaba a rassuré celui-ci de l'appui de son organisme: "Le système des Nations unies est un partenaire engagé qui vous apportera tout l'appui nécessaire à une action concertée, multisectorielle face à l'épidémie". Déjà, le Groupe thématique ONUSIDAGabon travaille en collaboration avec le Programme national de lutte contre le Sida et le ministère de la Santé. De même qu'il a apporté sa contribution à l'élaboration du Plan stratégique national et d'un plan d'action de référence qui reste actuellement à finaliser.

APPROCHE • Pour Mme Edith Lucie Bongo, "la réponse au VIH/Sida à travers le temps est passée d'une approche médicale au départ, à une approche de santé publique ensuite à une approche multisectorielle". Les Premières Dames d'Afrique ne pouvaient donc logiquement rester insensibles "aux cris de détresse de notre continent".

Mais c'est surtout suite aux rencontres de Yaoundé, Libreville, Kigali et Abidjan que se sont dégagées pour elles, l'opportunité et la nécessité de créer un mouvement dénommé "Alliance des Premières Dames d'Afrique en matière de lutte contre le Sida". La présidente de l'Atelier pense donc à juste titre que les travaux qui s'ouvrent devront consacrer le renforcement de cette alliance et surtout permettre l'adoption d'une plate forme commune en prélude au Sommet de juillet à Genève. Les travaux devront aboutir à la définition des projets arrêtés d'un commun accord et qui intégreront les plans nationaux multisectoriels des différents pays.

S'agissant de lutte contre le Sida, la Première Dame du Gabon, en faisant sienne l'affirmation de l'écrivain latin Sénèque qui disait : "Ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas; c'est précisément parce que nous n'osons pas que c'est difficile ",invitait à une implication plus importante qui éliminerait les tabous. Elle devait par la suite revenir sur les efforts du président de la République dans la lutte contre le Sida avec notamment la mise en place d'un Fonds national de Solidarité dont l'objectif est d'assurer les trithérapies à un grand nombre de patients à moindre coût (3000 francs), donnant ainsi aux démunis la possibilité d'être pris en charge presque gratuitement, l'élaboration en cours de finalisation d'un plan d'actions multisectorielles avec l'appui technique de l'ONUSIDA et de la coopération française, le marketing social du préservatif rendant accessible celui-ci avec l'aide du PMUG (25 frs cfa l'unité ou 4 préservatifs à 100 francs), le lancement des activités sur la prévention de la transmission mère-enfant dans trois SMI (Santé maternelle et infantile) pilotes de Libreville. A ces actions conséquentes s'ajoutent, a cité Mme Bongo, deux Centres de traitement ambulatoire (CTA) en cours de construction à Franceville et à Port-Gentil avec la collaboration de la Croix-Rouge française l'inauguration en avril 2001 du CTA de Libreville, le sensibilisation en milieu rural, etc.

Les travaux de cet Atelier prennent fin le vendredi 07 juin prochain.

Source : Journal l'Union du 06/06/2002

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_06062002d.htm

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