Tels
sont les objectifs que poursuivent les participants à ces
assises qui devront plancher aussi. bien sur le cadre juridique
de l'Alliance des Premières Dames d'Afrique -que sur la proposition
d'un ordre du jour du sommet de Genève.
L'ATELIER
régional des experts des Premières Dames d'Afrique
sur le VIH/Sida s'est ouvert hier à la Cité de la
Démocratie. Une cinquantaine de pays et des organisations
internationales prennent part à ces travaux que préside
Mme Edith Lucie Bongo, épouse du chef de l'État gabonais.
Trois
interventions ont marqué la cérémonie d'ouverture
de ces assises préparatoires au Sommet des Premières
Dames d'Afrique qui se tiendra très prochainement au mois
de juillet à Genève en Suisse.
Le
ministre de la Santé publique et de la Population, M. Faustin
Boukoubi qui a souhaité la bienvenue aux participants au
nom du président de la République et du gouvernement,
a d'abord relevé la pertinence du thème (VIH/SIDA)
qui constitue "une des principales préoccupations de
santé publique" et la preuve supplémentaire de
la ferme détermination de Mme Edith Lucie Bongo à
oeuvrer afin de donner une impulsion nouvelle à la lutte
contre cette pandémie.
Poursuivant
son intervention, le ministre de la Santé publique a souligné
le lien positif entre le renforcement de l'Alliance au cours de
ces travaux et l'écho favorable qu'on pourrait en tirer auprès
des partenaires internationaux telles les fondations Aids Trusts
et Bill Gates, principaux soutiens dans cette initiative. Le combat
contre le Sida, a-til dit, nécessite d'unir les forces et
les expériences et de concevoir une politique commune à
tous les pais africains, étant donné "qu ils
vivent tous les mêmes réalités".
Cependant,
dans le cas précis du Gabon, a expliqué Faustin Boukoubi,
le président de la République S. E. El Hadj Omar Bongo
avait déjà 'fait de la lutte contre le Sida une priorité".
Et de citer: "un arsenal juridique avec adoption de décrets
portant création, organisation et attribution de la commission
interministérielle de lutte contre le Sida et des autres
instances, un plan stratégique multisectoriel et un Fonds
national de Solidarité thérapeutique doté d'un
milliard de francs CFA chaque année". Ces efforts ont
culminé récemment avec l'obtention par le gouvernement
gabonais d"'une réduction substantielle du coût
des traitements antirétroviraux auprès des firmes
pharmaceutiques, mais aussi grâce à l'exonération
totale des droits sur les médicaments importés".
CONSÉQUENCES
Rappelant d'emblée les conséquences désastreuses
du développement du fléau du Sida dans le continent
africain, le représentant du Groupe thématique ONUSIDA-Gabon,
M. Kaba a reconnu que cette pandémie est inscrite en bonne
place dans les agendas politiques. En témoignent : le Forum
africain de développement consacré au leadership des
décideurs face à l'épidémie du VIH/Sida,
le Sommet spécial des chefs d'État de l'OUA sur le
VIH/Sida d'Abuja et la session spéciale de l'Assemblée
générale des Nations unies sur le VIH/Sida. Autant
d'initiatives qui illustrent l'importance d'une mobilisation consacrant
la volonté et la détermination dans la lutte contre
cette maladie.
Le
représentant du Groupe thématique ONUSIDA-Gabon a
réitéré l'importance des actions menées
depuis par les Premières Dames d'Afrique qui, au cours de
leurs troisièmes assises tenues à Libreville sous
la présidence de la Première Dame du Gabon s'étaient
résolument engagées dans la recherche non seulement
des solutions au problème des victimes de conflits armés,
mais également aux conséquences liées à
la propagation du VIH/Sida dans les situations de crise en Afrique.
Dans le même esprit, elles se sont rencontrées successivement
à Yaoundé, Marrakech, Bamako, Libreville et Kigali.
Et "Cerise sur le gâteau", une Alliance est en voie
de matérialisation, dont justement les assises actuelles
de Libreville constituent une étape importante avec notamment
la proposition qui y sera faite de son cadre juridique.
Revenant
plus précisément sur la bataille que mène le
gouvernement gabonais, M. Kaba a rassuré celui-ci de l'appui
de son organisme: "Le système des Nations unies est
un partenaire engagé qui vous apportera tout l'appui nécessaire
à une action concertée, multisectorielle face à
l'épidémie". Déjà, le Groupe thématique
ONUSIDAGabon travaille en collaboration avec le Programme national
de lutte contre le Sida et le ministère de la Santé.
De même qu'il a apporté sa contribution à l'élaboration
du Plan stratégique national et d'un plan d'action de référence
qui reste actuellement à finaliser.
APPROCHE
Pour Mme Edith Lucie Bongo, "la réponse au VIH/Sida
à travers le temps est passée d'une approche médicale
au départ, à une approche de santé publique
ensuite à une approche multisectorielle". Les Premières
Dames d'Afrique ne pouvaient donc logiquement rester insensibles
"aux cris de détresse de notre continent".
Mais
c'est surtout suite aux rencontres de Yaoundé, Libreville,
Kigali et Abidjan que se sont dégagées pour elles,
l'opportunité et la nécessité de créer
un mouvement dénommé "Alliance des Premières
Dames d'Afrique en matière de lutte contre le Sida".
La présidente de l'Atelier pense donc à juste titre
que les travaux qui s'ouvrent devront consacrer le renforcement
de cette alliance et surtout permettre l'adoption d'une plate forme
commune en prélude au Sommet de juillet à Genève.
Les travaux devront aboutir à la définition des projets
arrêtés d'un commun accord et qui intégreront
les plans nationaux multisectoriels des différents pays.
S'agissant
de lutte contre le Sida, la Première Dame du Gabon, en faisant
sienne l'affirmation de l'écrivain latin Sénèque
qui disait : "Ce n'est pas parce que c'est difficile que nous
n'osons pas; c'est précisément parce que nous n'osons
pas que c'est difficile ",invitait à une implication
plus importante qui éliminerait les tabous. Elle devait par
la suite revenir sur les efforts du président de la République
dans la lutte contre le Sida avec notamment la mise en place d'un
Fonds national de Solidarité dont l'objectif est d'assurer
les trithérapies à un grand nombre de patients à
moindre coût (3000 francs), donnant ainsi aux démunis
la possibilité d'être pris en charge presque gratuitement,
l'élaboration en cours de finalisation d'un plan d'actions
multisectorielles avec l'appui technique de l'ONUSIDA et de la coopération
française, le marketing social du préservatif rendant
accessible celui-ci avec l'aide du PMUG (25 frs cfa l'unité
ou 4 préservatifs à 100 francs), le lancement des
activités sur la prévention de la transmission mère-enfant
dans trois SMI (Santé maternelle et infantile) pilotes de
Libreville. A ces actions conséquentes s'ajoutent, a cité
Mme Bongo, deux Centres de traitement ambulatoire (CTA) en cours
de construction à Franceville et à Port-Gentil avec
la collaboration de la Croix-Rouge française l'inauguration
en avril 2001 du CTA de Libreville, le sensibilisation en milieu
rural, etc.
Les
travaux de cet Atelier prennent fin le vendredi 07 juin prochain.
Source : Journal l'Union du 06/06/2002
Lire
l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_06062002d.htm
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