Actualités de la santé
en Afrique
Juin 2005
Au sommaire de cette semaine :
Burkina Faso :
© Diplôme inter-universitaire
médical : Des cadres compétents pour la santé
des populations
© La ménopause, la peau et les produits
cosmétiques
Cameroun :
© Bien connaître les nouveaux
vaccins : Des personnels médicaux formés sur les changements
introduits dans le Programme élargi de vaccination
© Palu : l’Afrique à l’école
chinoise. Quand la Chine soignera…
© Dépistages gratuits à
Bonanjo : Diabète, glaucome et hypertension artérielle sont
concernés jusqu’à vendredi prochain
© Les petits pas de la naturopathie : Les traitements
de plantes naturelles attirent les malades chroniques
© De nouveaux vaccins bientôt
disponibles. Les phases d’expérimentation concluantes devraient
accélérer la mise sur le marché de quatre immunisants
© Médecine traditionnelle
contre MST
© Les dangers de l’ignorance
: Des remèdes de qualité douteuse et parfois interdits,
sont vendus, dans une méconnaissance totale de certaines règles
de dosage
Madagascar :
© Les statistiques sur le sida prêtent
à discussion
© Santé publique - Des mesures
d’urgence contre la filariose
Mali :
© Un nouveau laboratoire d'immunologie et de
microbiologie : c'est extra !
Sénégal :
© Eradication du ver de Guinée : Le Sénégal
à la première place africaine
© Infections - Cancer du sein et du col de l’utérus
: Portes ouvertes sur un tueur public
© Appui au secteur de la santé : 6 milliards
de Fcfa pour la région de Tambacounda
© Gastro-entérite : Une épidémie
fait 6 morts dans le département de Podor
© Pour la disparition des infections
nosocomiales : Principal mise sur l’hygiène hospitalière
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Santé Tropicale
Pendant longtemps, le cancer a été considéré comme une fatalité. Aussi a-t-on toujours pensé que cela ne pouvait pas arriver dans les pays en voie de développement. Que le cancer est une maladie pour les pays développés. Mais que non ! Le constat est du Dr Abdou Aziz Kassé, cancérologue. Et pour que nul n’en ignore, que toutes les femmes du Sénégal soient au même niveau d’information, l’Association pour le bien-être familial (Asbef), qui œuvre pour l’amélioration de la santé de la femme, organise, le 9 juin prochain, une journée «portes ouvertes» au sein de la clinique du siège de l’Asbef, pour fournir des informations et des services gratuits de dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein avec l’appui du laboratoire Pfizer.
Présentement, 9 à 10 millions de nouveaux cas de cancer
sont détectés chaque année dans le monde. Et parmi
ceux-ci, 6 millions sont déclarés dans les pays en voie
de développement. Un chiffre effarant, mais qui ne représente
rien par rapport à la réalité sur le terrain, voilée
par des statistiques caduques.
Au Sénégal, selon le Dr Kassé, le cancer vient
en quatrième position, sur toutes les maladies et tous les âges,
comme une infection fréquente. L’étude menée
avec minutie, selon le professionnel, révèle que pour
les hommes âgés entre 30 et 60 ans, «le cancer représente
la première cause de décès au Sénégal.
Ce qui pose problème parce que étant la partie la plus
productive du pays». Et les prévisions sont alarmantes.
«Si dans 10 ans on ne fait rien, il y aura une hécatombe»,
souligne très sérieux, le Dr Kassé.
Quatre types de cancers posent véritablement problème au Sénégal. Il s’agit du cancer du foie, du cancer de la peau (qui survient le plus souvent chez les paysans qui ont des plaies chroniques). A en croire M. Kassé, ce type de cancer est en train de régresser puisque survenant sur des gens mal lavés. Ensuite, il y a le cancer du col de l’utérus et celui du sein chez la femme. «Deux cancers très facile à prévenir et guérir si on les décèle tôt, mais tard cela pose problème.» Une raison suffisante pour justifier la journée «portes ouvertes» organisée par l’Asbef. Surtout que le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent chez la femme au Sénégal. Or il est possible, selon le médecin, de le traiter sans même avoir besoin d’enlever cet organe. «C’est dommage que cette maladie régresse de 80 % dans les pays occidentaux alors que, dans nos pays, elle augmente.» Pour lui, il est important que nos femmes fassent chaque année le dépistage du cancer. Le besoin aujourd’hui pour le cancérologue est que «les femmes sachent que c’est un problème et qu’il y a des structures qui peuvent répondre à leur besoin».
Selon la directrice exécutive de l’Asbef, Maïmouna Dieng, toutes les personnes prises en charge le jour des «portes ouvertes» seront enregistrées pour permettre le suivi de ces patients. De plus, si le jour, le nombre de personnes venues pour la consultation est important, le lendemain, l’Asbef se dit prêt à recevoir ces dernières, en toute gratuité.
Fatou FAYE
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=25316
Les négligences des autorités - Le quotidien - Sénégal - 08/06/2005
«Le ministère de la Santé reçoit de l’argent du contribuable sénégalais pour la bonne santé de celui-ci, à lui (alors) de mener une stratégie de communication pour que le peuple soit sensibilisé. Ce n’est pas à nous de le faire. Nous pouvons suggérer, poser des actes, mais ce n’est pas notre travail d’élaborer des stratégies de communication.» Le Dr Abdou Aziz Kassé, cancérologue, dixit. Le spécialiste estime que si les femmes savaient qu’il faut juste débourser 25 mille francs Cfa par an pour prévenir le cancer, elles n’hésiteraient pas à le faire. Il y a donc, à son avis, un gros travail de sensibilisation à mener pour la prévention du cancer du col de l’utérus dont la cause principale est l’acte sexuel.
Aider à contrer cette maladie, signifie aussi avoir des statistiques récentes pour mieux peser le poids du désastre de la maladie même si déjà elle cause des ravages chaque année. «On ne connaît pas la réalité du problème au Sénégal. Les chiffres qu’on donne sont minimes par rapport à la réalité», avoue le Dr Kassé. Selon lui, le registre du cancer qui existait est fermé depuis 1974. «Cela fait trois ans que nous nous battons pour remettre le registre en place» pour au moins avoir les vraies statistiques de la pandémie, mais rien. Leur combat laisse de marbre les autorités sur place, se désole-t-on.
Le constat est simple, mais tout de même grave : «Pour le Sénégal, ce n’est pas une priorité. Ils n’ont pas compris que c’est un problème grave.» Il ajoute que «la question de fond, c’est qu’on n’a pas de priorité sur les maladies. On se lance sur le Sida…». Pourtant en 1956 déjà, alors que le fort taux de prévalence de cancer se profilait à l’horizon, un institut a été mis en place par des étrangers. Ces derniers avaient, à ce temps, commencé à parler de prévention, de sensibilisation, le même langage qui est aujourd’hui tenu. En somme, «le Sénégal a vécu des occasions ratées de faire quelque chose de bien. Mais il n’a pas assuré et consolidé les acquis».
Fatou FAYE
Lire l'article original : http://www.lequotidien.sn/articles/article.CFM?article_id=25317
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