Communiqué
OMS/29 28 juin 2001
Les pays en développement vont recevoir US
$17 millions pour la recherche sur la lutte antitabac.
La lutte antitabac dans les pays en développement va bientôt recevoir
US $17 millions d’un nouveau programme coparrainé par les National
Institutes for Health (NIH) des Etats-Unis d'Amérique et l’Organisation
mondiale de la Santé (OMS).
Pendant les cinq prochaines années, le Programme international de
recherche sur les liens entre le tabac et la santé et le renforcement
des capacités dans ce domaine viendra en aide à la recherche sur
la consommation de tabac et les risques associés dans les pays en
développement et permettra de résoudre certaines questions sur les
répercussions du tabac dans les pays à revenus faibles et moyens
en particulier.
Il permettra de mieux comprendre la charge de morbidité imputable
au tabagisme mais aussi de renforcer les moyens de faire face à
l’épidémie pour les établissements et les personnels dans ces pays.
A
quelques exceptions près, la plupart des travaux de recherche sur
la lutte antitabac à ce jour se sont concentrés sur les pays industrialisés.
Il reste de grandes lacunes dans nos connaissances sur la consommation
du tabac, ses modalités, les répercussions pour la santé des produits
du tabac traditionnels, l’efficacité des méthodes de sevrage et
d’autres aspects de cette consommation dans les pays à revenus faibles
et moyens.
Ce que nous savons avec certitude, c’est que le tabagisme augmente
dans la plupart des pays en développement, et même de façon spectaculaire
dans certaines populations et certains groupes d’âge, que la promotion
et la publicité pour le tabac se développent et que les décès liés
au tabac se multiplient rapidement.
Environ la moitié des 4 millions de morts en relation avec le tabagisme
surviennent dans les pays en développement et cette proportion devrait
atteindre, selon les estimations, 70 % à partir de 2020, soit un
nombre plus élevé de décès que ceux provoqués par le VIH/SIDA, le
paludisme, la tuberculose, la mortalité maternelle et les maladies
infantiles réunis.
«
Les pays en développement doivent agir maintenant s’ils veulent
sauver des vies.
Les politiques les plus efficaces s’appuient sur des travaux de
recherche appropriés et des données exactes », a rappelé le Dr Derek
Yach, Directeur exécutif à l’OMS du Groupe Maladies non transmissibles
et santé mentale.
« La recherche appliquée en Afrique du Sud, au Brésil et en Thaïlande
a conduit à l’adoption de mesures efficaces.
Avec ce nouveau partenariat entre les Etats-Unis et l’OMS, un plus
grand nombre de pays pourront renforcer leurs moyens de recherche
et leur capacité à lutter efficacement contre le tabagisme. »
Ce nouveau programme arrive à un moment critique de la lutte internationale
contre le tabac, tandis que 191 pays sont en train de négocier une
convention-cadre pour la lutte antitabac.
Les nouvelles bases factuelles sur le tabagisme et les tendances
de la consommation du tabac dans les pays en développement aideront
les négociateurs, qui s’efforcent de rédiger une convention ferme
et efficace.
Parmi les nombreuses questions susceptibles de faire l’objet d’études,
on trouve les interactions entre le tabagisme et les modifications
des habitudes alimentaires dans le développement des cardiopathies.
Une autre a trait au rôle de la fumée de tabac dans l’environnement
dans le développement de cancers pulmonaires ou de maladies respiratoires
chez l’adulte et l’enfant.
De surcroît, il nous faut savoir si les travaux de recherche et
les interventions des infirmières contre le tabagisme dans les pays
en développement permettraient de diminuer la charge de morbidité
de la même manière que dans les pays développés.
Il faut aussi étudier dans le cadre des pays en développement les
travaux récents sur le lien entre le tabagisme et les troubles psychiatriques
chez l’adolescent et le jeune adulte.
Il est également urgent d’avoir des informations sur les différences
culturelles dans la consommation du tabac et son arrêt selon l’âge
et le sexe pour élaborer des mesures efficaces.
« Nous devons entreprendre des recherches pour savoir comment maintenir
le taux relativement faible de tabagisme chez les femmes dans les
pays en développement ou renverser la tendance à l’augmentation
que nous observons pour certains d’entre eux », a déclaré le Dr
Vera Da Costa e Silva, Administrateur de projet pour l’initiative
OMS Pour un monde sans tabac.
« De nombreuses femmes dans les pays en développement consomment
le tabac sans le fumer et nous devons connaître précisément les
répercussions de ce mode de consommation sur leur santé et ce que
l’on peut faire pour les protéger. »
Le programme précise que les travaux doivent être menés pour leur
plus grande part dans les pays à revenus faibles ou moyens, qui
doivent recevoir plus de la moitié des sommes allouées, soit pour
la recherche, soit pour le développement des moyens dans leurs institutions.
« La consommation du tabac est un problèmes de santé urgent au niveau
mondial », a déclaré au nom des six partenaires des NIH le Dr Gerald
Keusch, qui dirige le Fogarty International Center.
« La communauté mondiale a besoin de données factuelles, solidement
étayées par la recherche, pour mettre en oeuvre des stratégies visant
à prévenir et réduire la consommation de tabac.»
La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 26 octobre
2001 et la date limite pour la réception des lettres d’intention
des candidats(e)s au 4 septembre 2001.
La demande de candidature est disponible en ligne à grants.nih.gov/grants/guide/rfa-files/RFA-TW-02-005.html.
On peut se procurer les formulaires de candidature auprès de : Division
of Extramural Outreach and Information Resources, National Institutes
of Health, 6701 Rockledge Drive, MSC 7910, Bethesda, MD 20892-7910,
USA ; tél. : (+1 301) 435 0714, adresse électronique : GrantsInfo@nih.gov.
Ils se trouvent également sur Internet à grants.nih.gov/grants/forms.htm.
Pour
plus d’informations, prendre contact avec : Reshma Prakash, tél.
: (+41 22) 791 3443, télécopie : (+41 22) 791 4832, adresse électronique
: prakashr@who.int.
Tous les communiqués de presse, aide-mémoire et articles de fond
OMS, ainsi que d’autres informations sur le sujet, sont disponibles
sur le site Internet de l’OMS : www.who.int
Lire
l'article original : www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-29.html
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