Communiqué
OMS/32 9 juillet 2001
L'OMS et les principaux éditeurs annoncent un progrès
décisif dans l’accès des pays en développement aux grandes revues
biomédicales Londres
L’organisation
mondiale de la Santé et les six principaux éditeurs de revues médicales
ont annoncé aujourd’hui une nouvelle initiative qui permettra à
près de 100 pays en développement, qui n’en auraient pas eu les
moyens autrement, d’avoir accès aux informations scientifiques essentielles.
Cette disposition prise d’un commun accord par les six éditeurs
permettra de mettre sur Internet à la disposition des écoles de
médecine et des instituts de recherche dans les pays en développement
près de 1 000 publications médicales et scientifiques de pointe,
gratuitement ou à des prix très réduits.
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Présente
lors de la signature de la déclaration d’intention par les hauts
responsables des maisons d’édition, le Dr Gro Harlem Brundtland,
Directeur général de l’OMS, a déclaré : « Cette disposition aura
pour conséquence directe de permettre à des milliers de médecins,
de chercheurs et de responsables des politiques de santé d’avoir
à leur disposition, à un degré encore jamais atteint, les meilleures
connaissances scientifiques pour les aider à améliorer la santé
de leurs populations.
Il s’agit peut-être là de la plus grande mesure jamais prise pour
combler le fossé entre pays riches et pays pauvres au niveau de
l’information sanitaire. »
Jusqu’à
présent, le prix des abonnements aux revues biomédicales, sous forme
imprimée ou électronique, était le même pour toutes les écoles de
médecine, les centres de recherche et les établissements apparentés,
où qu’ils soient situés.
L’abonnement annuel pour chaque titre coûte en moyenne plusieurs
centaines de dollars et peut atteindre plus de US $1 500 pour les
plus grandes publications.
Ces prix ont empêché l’immense majorité des établissements de santé
et de recherche dans les pays les plus démunis d’accéder aux informations
scientifiques essentielles.
Prévue pour démarrer en janvier 2002, l’initiative devrait couvrir
une période de trois ans au moins et son évolution sera contrôlée.
En bénéficieront les établissements d’enseignement et de recherche
reconnus qui dépendent d’un accès rapide aux publications biomédicales.
D’ici à la fin de l’année, ces institutions auront été identifiées
une à une et le mécanisme aura été mis en place pour qu’elles reçoivent
et utilisent leur certificat d’accès.
Toutes les parties, éditeurs et établissements participants, tireront
les leçons de cette expérience.
Les décisions sur la suite à donner après l’initiative se prendront
à partir des précédents ainsi établis et sur la base des relations
de travail qui se seront développées entre les partenaires.
Cette initiative représente une étape importante dans la création
du Health InterNetwork, projet présenté par le Secrétaire général
des Nations Unies, M. Kofi Annan, lors du Sommet du Millénaire l’année
dernière.
Sous
la direction de l’OMS, ce réseau veut renforcer les services de
santé publique en fournissant aux professionnels de la santé publique,
aux chercheurs et aux responsables politiques un accès en temps
utile à des informations pertinentes et de grande qualité au moyen
d’un portail Internet.
Il a également pour objectif d’améliorer la communication et de
favoriser la création de réseaux.
Parmi ses éléments essentiels, ce projet proposera des formations,
des informations et des applications dans les technologies de la
communication pour la santé publique.
En
collaboration avec le British Medical Journal et l’Open Society
Institute du réseau des fondations Soros, l’OMS a pris contact avec
les six plus grands éditeurs de revues médicales : Blackwell, Elsevier
Science, the Harcourt Worldwide STM Group, Lippincott Williams et
Wilkins (Wolters Kluwer), Springer Verlag et John Wiley, dans le
but de les réunir avec les pays intéressés pour obtenir une tarification
plus abordable pour l’accès en ligne aux revues biomédicales internationales.
Le résultat est une tarification graduelle, mise au point par les
éditeurs, qui mettra gratuitement ou avec des réductions importantes
près de 1000 des 1240 principales revues biomédicales internationales
à la portée des institutions des 100 pays les plus démunis.
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l'article original : www.who.int/inf-pr-2001/fr/cp2001-32.html
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