allafrica.com
- 7 juillet 2001
Vente des médicaments génériques
: Les officines privées entrent dans la danse.
Dans
six mois, délai de rigueur, les difficultés d'accès aux médicaments
génériques, ne seront plus qu'un mauvais souvenir pour les populations
sénégalaises.
Les officines privées vont désormais vendre des médicaments génériques,
au même titre que le public.
C'est ce qu'a déclaré hier, vendredi 6 juillet, le ministre de la
Santé et de la prévention, Mme Awa Marie Coll Seck, au cours d'un
point qui a regroupé en outre les ministres des Mines, de l'Energie
et de l'Hydraulique (Macky Sall), des Collectivités locales (Mme
Thiéwo Cissé Doucouré), des Pme et du Commerce (Mme Aïcha Agne Pouye)
et de la Culture, du tourisme et des loisirs( Mamadou Makalou).
Les tarifs de ces médicaments génériques vendus dans les officines
privées seront les mêmes que ceux des structures sanitaires publiques.
Il n'y aura pas deux poids deux mesures, comme l'a rassuré Mme Awa
Marie Coll Seck.
D'autant que la principale source de ravitaillement ne sera autre
que la pharmacie nationale d'approvisionnement.
En dehors de ces officines privées, d'autres pharmacies spécialisées
uniquement dans la vente des génériques seront construites sur l'ensemble
du territoire national (de façon progressive).
Il y aura une phase test qui va viser essentiellement les villes
périphériques du pays.
"Nous avons des projets qui permettront à de jeunes pharmaciens
de pouvoir s'installer et parfois dans les zones les plus reculées
avec des officines où il y aura des médicaments génériques", souligne
le ministre de la Santé et de la Prévention.
Mais les autorités ministérielles veulent s'entourer de toutes les
garanties pour être à l'abri de certains dérapages, en veillant
sur la qualité des médicaments en question.
C'est ainsi que le laboratoire de contrôle des médicaments sera
renforcé.
Toujours dans cette même perspective, les autorités ministérielles
ou étatiques vont travailler avec les syndicats qui opèrent dans
le secteur de la santé et de la prévention.
La coopération sera mise à contribution pour contenir les dérives.
"Nous avons aujourd'hui la possibilité de dire qu'avec le gouvernement
français, particulièrement la fondation Gat, nous pourrons permettre
une meilleure organisation et une entrée organisée de médicaments
génériques au Sénégal", affirme Mme Awa Marie Coll Seck.
Ce qui du coup va régler, selon elle, la question de l'accessibilité
des populations aux soins.
Le ministre de la Santé et de la prévention apporte dans ses bagages
l'engagement du gouvernement français à verser la somme de 500 millions
de Cfa en guise de rallonge pour gérer la période de transition
avant que la gestion de l'hôpital Principal ne revienne entièrement
au Sénégal en 2002.
"Mais pour la période de soudure, il est difficile pour l'Hôpital
Principal de s'en sortir sans que la France n'apporte un soutien
complémentaire. Le Président Jacques Chirac et le Premier ministre
Jospin ont été sensibles aux plaidoyers de la délégation sénégalaise.
Ils ont accepté de faire une rallonge de 500 millions de francs
Cfa, et peut-être même plus, puisqu'ils ont bien suivi les explications
de la délégation sénégalaise", note Mme Awa Marie Coll Seck.
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l'article original : fr.allafrica.com/stories/200107090255.html
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