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Santé préventive : 418.000 bébés à vacciner par an - Le soleil - Sénégal - 14/07/02

Le gouvernement du Sénégal a décidé de donner un vigoureux coup de fouet au programme élargi de vaccination (PEV) afin de retrouver un taux de 80 % de couverture vaccinale ou plus pour les différents antigènes dans les prochaines cinq années. Le plan national de relance du PEV va concerner une cible de 418.091 enfants par an. Le ministre de la Santé et de la Prévention, le Pr. Awa Marie Coll Seck, l’a annoncé, vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse qui avait pour sujet principal la présentation de la deuxième réunion des partenaires du GAVI (*) ou Alliance Mondiale pour les Vaccins et la Vaccination, prévue à Dakar les 20, 21 et 22 novembre prochains.

Près de 400 participants de plus de 74 pays et organismes internationaux seront à Dakar pour asseoir les bases opérationnelles de cette dynamique planétaire en faveur de la santé des enfants. Plus d’une soixantaine de pays à travers le monde ont soumis des dossiers de financement, sur cinq ans, de leurs programmes de vaccination au GAVI qui doit tenir, du 20 au 22 novembre prochain, sa deuxième réunion des partenaires à Dakar. Parmi ces demandeurs, se trouvent 35 pays d’Afrique noire subsaharienne dont le Sénégal.

En Europe, on y compte l’Albanie et la Bosnie-Herzégovine, mais aussi des Etats de l’ancienne Union Soviétique (le Turkménistan, l’Ouzbékistan, l’Arménie, le Tadjikistan, la Géorgie et la Moldavie. On y dénombre aussi, en ce qui concerne l’Asie, la Chine, la République démocratique de Corée, le Vietnam, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, le Sri Lanka, le Bhutan, le Népal, l’Indonésie, la Kirghizie, le Laos. Ainsi, plus de 900 millions de dollars US (soit 675 milliards de FCFA), sont prévus sur cinq ans, pour une population de 86.806.957 enfants qui naîtront chaque année dans ces 60 pays, dans le fonds mondial pour la vaccination que le GAVI, dans lequel contribuent des organismes internationaux (UNICEF, Banque mondiale, OMS, PNUD, etc.), des entreprises privées, principalement du secteur pharmaceutique, et des fondations dont celle de “Bill & Mélinda Gates” et des Nations Unies. Nombre des pays solliciteurs ont des difficultés à gérer la santé de leurs enfants pour diverses raisons, notamment d’instabilité politique, de pauvreté et les conflits armés persistants.

En ce qui concerne le Sénégal, qui s’est doté d’un plan national de relance du PEV, la vaccination va concerner une cible de 418.091 enfants par an et sa requête auprès du GAVI s’élève à 4,9 millions de dollars, dont 3,9 millions de dollars pour les vaccins du PEV et la logistique. Le reste, 949.000 dollars seront affectés à la sécurité de la vaccination. Cet appui, qui s’ajoute à d’autres déjà sollicités par le Sénégal, trouve son importance dans le fait que la couverture vaccinale des enfants de 0 à 5 ans avait considérablement baissé malgré la mise en œuvre du programme de développement intégré de la Santé (PDIS). Le taux a tellement baissé au fil de ces dernières années qu’il est à 52 %. Ce chiffre veut dire que seul un enfant sur deux est vacciné…

Selon le médecin colonel Cheikh Fall, directeur de la Prévention, “les autorités sanitaires ont œuvré, ces derniers mois, pour remettre en état les rouages du PEV, et le plan va permettre de remonter la pente très rapidement. Nous avons fait des évaluations dans tous les districts sanitaires et tous les problèmes ont été identifiés pour que l’on puisse, progressivement, disposer d’un système apte à vacciner tous les enfants, en tout cas dans leur très grande majorité. “D’ailleurs, a poursuivi le médecin, nous avons imaginé la mise en place d’équipes mobiles pour renforcer là où les données recueillies périodiquement montrent qu’il y a dans tel ou tel endroit de l’intérieur du pays des enfants non encore vaccinés”. Le ministre a expliqué également qu’en plus de son budget annuel affecté à la vaccination, le Sénégal a reçu des concours d’organismes et de pays amis comme le Japon, notamment dans la logistique pour la chaîne de froid, la supervision du programme et la mobilité des équipes de vaccinateurs qui devront aller au fond des villages et aussi dans tous les quartiers des villes, pour vacciner tous les enfants. Outre le Sénégal, des pays riverains comme la Gambie, la Guinée et le Mali sont dans la liste du fonds du GAVI. FARA DIAW

Lire l'article original : www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=15815&index__edition=9634

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