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Lancement de l'initiative "Faire reculer le paludisme au Burkina'' : Bouter la maladie hors du Burkina, d'ici à 2030 - sidwaya - Burkina Faso - 16/07/02

Koupéla, capitale du Kourittenga a abrité le 12 juillet dernier, la cérémonie de lancement de l'initiative "Faire reculer le paludisme au Burkina Faso''. C'était en présence des plus hautes autorités de notre pays dont le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale. Si d'aucuns avaient pensé au regard du battage médiatique et des moyens mis en œuvre pour le combattre que le Sida était la "maladie'' la plus "ravageuse'' au Burkina, cette cérémonie est venue nous le rappeler.

Au Burkina, le paludisme est toujours la maladie qui tue le plus. Les divers intervenants du représentant de l'OMS au Premier ministre en passant par le haut-commissaire du Kourittenga se sont chargés de nous le rappeler. M. Hacen, représentant de l'OMS a, en effet souligné que " si tous les pays de notre région d'Afrique au sud du Sahara font face à des problèmes et à des défis sanitaires particulièrement nombreux et ardus... force est de constater que dans ce panorama, le paludisme occupe une place à part''.

C'est la maladie la plus fréquente, celle qui n'épargne personne, tue les jeunes enfants, frappe les adultes et empêche les travailleurs, notamment les paysans d'aller au champ. Les pays d'Afrique paient le plus lourd tribut à la maladie (40 % de la population est menacée et 90 % des décès dus au paludisme, soit un million par an. Face à ce constat alarmant, les chefs d'Etat des pays membres de l'OUA ont adopté en 1997, une déclaration "exhortant les Etats-membres à intensifier la lutte contre les paludisme''. En réponse le bureau régional de l'OMS pour l'Afrique a aussitôt lancé le programme de lutte accéléré contre le paludisme. Approuvée par les chefs d'Etat lors d'un sommet spécial à Abuja, en avril 2000, l'initiative vise à réduire de 50 % le nombre de cas et le nombre de décès dus au paludisme d'ici à 2010 et à faire en sorte que le paludisme ne soit plus un problème majeur de santé publique, ni un obstacle au développement à l'horizon 2030.

C'est en cela, a affirmé le Premier ministre lors de son allocution que le Burkina y adhère, car "faire reculer le paludisme'' rentre en droite ligne du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Pour ce faire, "le Burkina a adopté un plan stratégique de lutte contre le paludisme (courant 2002-2005) d'un coût global de 7 milliards''. Et d'ajouter que "le droit à la santé exige la solidarité de toute la communauté internationale''. Le Premier ministre interpelle celle-ci à aider le Burkina dans ses efforts. Bien sûr, le paludisme concerne les pauvres et les grandes firmes pharmaceutiques font prévaloir l'économique au détriment du social. Le Premier ministre a néanmoins fait appel à leur "fibre humanitaire'' tout en précisant "la nécessité pour l'Etat de jouer son rôle régalien de protection et d'aide aux populations.'' Le gouvernement s'y attelle afin que le paludisme ne contribue plus à freiner et à contrarier nos efforts de développement. La volonté politique existe. Les bonnes prédispositions, d'esprit de l'ensemble de la communauté aussi. L'espoir est donc permis. Boubakar SY

Lire l'article original : www.sidwaya.bf/sid16_07_02_/société_2.htm

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