AMI
- 5 Août 2001
Journées
nationales de mobilisation contre le paludisme 2001.
Des
journées nationales de mobilisation contre le paludisme viennent
d'être lancées à partir d'Aleg, capitale de la wilaya du Brakna,
sous le thème "les communautés occupent une place centrale dans
la lutte contre le paludisme."
L'organisation,
chaque début du saison d'hivernage, de ces journées qui durent trois
mois (août, septembre et octobre), entre dans le cadre de l'initiative
mondiale "faire reculer le paludisme", approuvée par la résolution
WHA - 5211 de la 52ème assemblée mondiale de la santé et les différents
sommets des chefs d'Etat et de gouvernement africains.
Cette campagne, dont le coup d'envoi a été donné par M. Boidjel
Ould Houmeid, ministre de la Santé et des Affaires Sociales se situe
dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies nationales novatrices
qui visent à atténuer le fardeau du paludisme d'ici 2005.
Pour donner plus de précisions sur les objectifs assignés à ces
journées, leur programme, la situation pathologique dans le pays
et les mesures à entreprendre pour éviter le paludisme, l'AMI a
un l'entretien avec le Dr Abderrahmane Ould Kharchi, coordinateur
du Programme National de lutte contre le Paludisme (PNP).
S'agissant
des objectifs que le programme compte réaliser à travers ces journées
et des wilaya ciblées, le coordinateur du PNP a précisé que ces
journées ont pour objectifs fondamentaux de sensibiliser les communautés
sur le problème du paludisme et d'obtenir l'engagement des acteurs
à tous les niveaux contre ce fléau qui affecte considérablement
les conditions socio-économiques des populations des zones endémiques.
Les partenaires aux développement, dit-il accordent une attention
particulière à cette question et la société civile participe à l'effort
de lutte contre ce fléau pour lequel les populations payent un lourd
tribut.
Les journées nationales de mobilisation contre le paludisme ajoute-t-il
sont donc l'occasion de faire la promotion "des moustiquaires imprégnées"
par l'ouverture de centres d'imprégnation dans les neufs wilaya
endémiques, à savoir les deux Hodh, l'Assaba, le Brakna, le Gorgol,
le Trarza, le Tagant, le Guidimakha et Nouakchott.
Aussi,
fait-il remarquer une vaste campagne de sensibilisation sera menée
pour informer les communautés sur la gravité de la maladie et la
nécessité d'observer les mesures préventives pour s'en prémunir
et de se faire consulter précocement à l'occasion de tout cas de
fièvre.
En ce qui concerne les moyens de mobilisation des communautés, le
Dr Kharchi a déclaré que le programme envisage, pour pérenniser
l'usage des moustiquaires imprégnées de sensibiliser les communautés
sur le mode de transmission et la prévention du paludisme.
A cet effet note-t-il un programme de mobilisation a été développé
afin de permettre une large diffusion des supports de sensibilisation
(affiches dépliants, livrets, etc).
Pour conduire les communautés à s'impliquer davantage dans cette
stratégie, des équipes locales (associations, jeunes, femmes) seront
mises en place pour faire le porte-à-porte et entreprendre de l'animation
populaire autour des centres d'imprégnation.
Pour ce qui est de l'aspect relatif à la pérennisation de l'usage
des moustiquaires imprégnées, il sera institué un recouvrement des
coûts sur l'acte d'imprégnation de la moustiquaire (150 UM quelle
que soit sa taille).
Le fonctionnement des centres d'imprégnation et des ateliers de
confection des moustiquaires se fera sous la responsabilité des
comités de santé déjà mis en place qui seront élargis aux coopératives
de femmes et aux associations de jeunes.
AMI
Lire
l'article original : www.mauritania.mr/ami/bulletin20010805.htm
|