Fraternité
Matin - 8 Août 2001
Des
partenaires européens charmés par l’assurance-maladie.
Mme
Clotilde Ohouochi, ministre des Affaires sociales et de la Solidarité
nationale qui s’est retrouvée récemment à Genève dans le cadre de
la 7ème session extraordinaire de la Conférence interafricaine de
la prévoyance sociale (CIPRES), a profité de l’occasion, pour “
vendre ” le projet de l’Assurance maladie universelle (AMU) aux
Européens, et s’imprégner, à son tour, des contours de cette initiative
longtemps expérimentée dans le vieux monde.
Il
ressort du compte rendu qu’elle a récemment fait de son périple
européen (France, Suisse, Espagne), que les échanges et contacts
pris avec les partenaires ont été fructueux.
En effet, en France, MM. Lamourelle et Tavarez et bien d’autres
opérateurs économiques auraient manifesté un vif intérêt pour l’AMU
ivoirienne.
A Alicante en Espagne Mme Ohouochi qui a eu une séance de travail
avec M. Eliséo Quintavilla Almagro, président du groupe “ Asac pharma
”, a émis le souhait de voir cet industriel implanter une unité
de fabrique de produits pharmaceutiques en Côte d’Ivoire.
Vœux partagés par la partie espagnole dont le porte-parole a une
claire idée de l’assurance maladie universelle.
Dans
son pays a-t-il révélé, cette expérience aurait connu une évolution
progressive.
Caractérisée au départ par la couverture des accidentés du travail,
avant de prendre en compte peu après, tous les aspects de la couverture
sociale : travailleurs, chômeurs, handicapés, indigents, personnes
du 3ème âge, etc.
Autre volet non moins important à intégrer pour une meilleure faisabilité
de la couverture universelle : le financement et le fonctionnement
de la sécurité sociale dans sa phase pratique.
Cela implique des préalables ou garde-fou à prévoir.
A savoir, rassurer du caractère permanent des ressources de financement,
la mise en place d’une structure autonome de gestion placée sous
la tutelle du ministère des Affaires sociales et jouissant d’une
personnalité juridique.
Par ailleurs, il serait indiqué de faire en sorte que les fonds
destinés à l’AMU ne soient effectivement consacrés à celle-ci, de
juguler les incompréhensions, les susceptibilités et les frustrations
éventuelles nées du sentiment des uns de cotiser pour les autres.
Parce que le système de sécurité sociale n’est jamais achevé, toutes
les synergies (gouvernement, experts, etc) devraient ensemble conjuguer
les efforts de la solidarité et du partage du risque maladie.
DOUH-L-PATRICE
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l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=6672
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