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cameroon-info.net - 15 Août 2001
Levée de bouclier contre le paludisme.

Les spécialistes impliqués dans le traitement du paludisme sont réunis depuis hier à Yaoundé.
C'est à l'effet d'harmoniser les stratégies de lutte contre cette maladie qui tue chaque année environ un million de personnes...

Yaoundé, le 15 Août 2001 : La sensibilisation des communautés sur le sida a quelque peu émoussé la lutte contre le paludisme.
Pourtant des études menées par l'OMS, Organisation Mondiale de la Santé montrent bien que cette maladie est à la fois un problème de santé publique et un problème de développement en Afrique subsaharienne.
C'est une endémie meurtrière qui ralentit la croissance économique à hauteur de 1,3% par an.
De plus en plus, elle résiste aux médicaments courants faits à base de la quinine.
A cette résistance, il faut ajouter la difficulté à assainir l'environnement immédiat des maisons dans les villes et les campagnes.
Le curage des caniveaux et des gouttières n'est pas respecté.
Autour des habitations, il y a aussi des immondices qui attirent les moustiques femelles.
Or selon des informations générales fournies par l'organisation de la santé, maître-d'oeuvre de la concertation au Hilton Hotel de Yaoundé, environ 380 espèces de moustiques existent et 60 seulement transmettent le parasite le plus mortel à savoir le falciparum.

Conscients de toutes ces données, les chercheurs et médecins entendent accorder leurs violons sur les méthodes de traitement du paludisme.
Pour y arriver, on estime qu'il faut passer par le point sur les résistances aux antipaludiques, s'informer sur les cas de mise en oeuvre de la politique de traitement antipaludique et se mettre d'accord sur les termes de référence d'un réseau de surveillance de l'efficacité du traitement en Afrique centrale.

Pour le cas du Cameroun, la rencontre ouverte ce mardi 14 août a été précédée, la veille, par le lancement des activités du programme national de lutte contre le paludisme.
Le coordinateur de ce programme a profité de cette occasion pour présenter à l'assistance les grandes lignes du plan d'action 2001-2002.

D'après le professeur SAM EKOBO, les activités prévues s'articulent autour de la prise en charge, de la lutte antivectorielle, de l'organisation d'une campagne d'information, d'éducation et de communication. l'on prévoit aussi la recherche opérationnelle, le développement multisectoriel et le support du programme.
Au plan financier, la stratégie gouvernementale a pour tuteur les ressources de l'initiative Pays Pauvres très endettés à partir de laquelle on pourra soustraire près d'un milliard de FCFA pour la réalisation des activités programmées.
Les recherches sur le vaccin se poursuivent dans les laboratoires microbiologiques.
C'est d'ailleurs le pari de certains chercheurs comme madame Rose ETI.

Mais davantage, on s'intéresse aux problèmes de résistance c'est-à-dire à la mise à la disposition des camerounais des médicaments qui peuvent efficacement combattre le paludisme.
Au plan international, le professeur colombien PATA WOYO s'est associé à d'autres éminentes personnalités scientifiques pour mettre au point un vaccin.
Une lueur d'espoir pointe aussi à l'horizon du côté de la Tanzanie où des chercheurs de notre pays travaillent étroitement avec d'autres groupes de personnes pour l'expérimentation d'un vaccin dont la couverture n'est pas encore garantie à 100% bien qu'il soit en phase finale.
Séverin ALEGA MBELE

Lire l'article original : www.cameroon-info.net/archives-res.phtml#

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