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Internet Gabon - 9 septembre 2001
Clôture du colloque national de restitution d'évêques sur le SIDA.

Les délégués favorables à l'institutionnalisation d'une journée spéciale sida.
C'est là, une mesure, parmi tant d'autres, prise au cours du colloque qui s'est achevé hier.


Contrairement au programme initial, c'est finalement le ministre de la Santé publique, Faustin Boukoubi, en lieu et place du président de 1'Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, qui a clôturé hier les travaux du colloque national de restitution aux Évêques sur le sida, ouverts le 3 septembre dernier par le président du Sénat, le vénérable Georges Rawiri.
Tout est donc bien qui finit bien.
II revient maintenant aux délégués venus de plusieurs diocèses et paroisses du Gabon, et aux différents participants, de mettre en pratique, "sans état d'âmes", les enseignements tirés tout au long des différents débats, "si l'on veut stopper", comme l'a souhaité l'archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, la progression aux allures dévastatrices du VIH-Sida dans notre pays.

Loin de se leurrer, le ministre Boukoubi a reconnu que la pandémie du sida constitue de nos jours une menace réelle pour le Gabon où plus de 30 000 personnes vivent actuellement avec le VIH.
"Si les jours des uns sont comptés, d'autres continuent hélas d'être infectés et le bilan s'alourdit inexorablement (...) aussi, le discours ne suffit plus, il faut passer aux actes" a t-il reconnu par ailleurs.
Avant d'ajouter que ce fléau pourrait s'endiguer à condition que la volonté politique se traduise en actes concrets, que les ressources et les stratégies qui incluent tous les groupes d'intérêt "en tant que partenaires indispensables", soient aussi mises en place.

RECOMMANDATIONS

Ayant précédé le ministre de la Santé, l'archevêque de Libreville a d'abord salué les efforts que fournissent les pouvoirs publics dans la lutte contre le sida.
Il a ensuite exhorté le ministre Boukoubi d'être son interprète auprès du président de la République et du Premier ministre, chef du gouvernement, pour que d'autres mesures soient prises dans ce sens.
Il voudrait aussi que l'Etat appuie sa demande de voir se mettre en place, dans tous les chefs-lieux de, province, des structures efficaces, fiables pour contrôler le sang avant toute transfusion.
Et pour cause, il a édifié en déclarant que des "situations graves ont été relevées dans le diocèse d'Oyem".
Sachant cependant que la sensibilisation, la formation, et surtout la prévention sont sans incidence significative si la contamination est toujours galopante, le président de l'ACERAC-Sida, loue en sus l'effort consenti par l'Etat pour l'achat des antirétroviraux.

Au chapitre d'activités de prise en charge que compte organiser l'Association des conférences épiscopales de la région d' Afrique centrale, pour l'exercice 2001-2002, on note la création d'un système interdiocésain de vente des médicaments génériques destinés aux masses les plus défavorisées pour lutter contre les maladies opportunistes.
Un système que les différents délégués voudraient voir en forme de pharmacie.
Il s'agit aussi de mettre en place des "caisses de péréquation" inter-solidarité sida, d'aider les enfants orphelins ou les parents des malades au niveau, par exemple, du soutien scolaire à partir de chaque paroisse.

Les participants ont aussi décidé la mise en place d'un service de consulting en vue d'un éventuel appui pour les malades au niveau diocésain…
En ce qui concerne l'aspect "sensibilisation et assistance", les résolutions se sont beaucoup appuyées sur des partenaires aussi diversifiés et multiples que sont les sportifs (Nous y reviendrons) et les musiciens, les médias publics et privés, les maires, les opérateurs économiques gérants de bars, responsables des PME/ PMI..., les écrivains, les pharmacies (pour la collecte des fonds), les peintres et les supermarchés pour la collecte des produits pour l'opération baptisée "Noël-sida".

Entre autres souhaits, on note la création d'un petit journal trimestriel Acerac-sida, mais surtout la fixation d'une journée spéciale sida entre le 11 février ou le 1er décembre de chaque année.
Journée qui devra être précédée d'une neuvaine sous la responsabilité des paroisses etc.
Il a été également décidé de la mise sur pied d'un "bureau exécutif - situé à Libreville - dont la mission devra consister à suivre et à exécuter les recommandations et résolutions des colloques, séminaires et autres décisions émanant de l'Acerac-sida.
Source : Journal l'Union du 08 & 09/09/2001

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_08-09092001c.htm

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