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Gabon - 10 septembre 2001
Lutte contre le SIDA.
Le
relais par le PMUG.
Le
Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) vient de conclure
un accord de partenariat avec le Pari mutuel urbain qui met à disposition
sa logistique et ses structures pour intensifier à travers le pays
la campagne contre le virus VIH.
Des murs placardés d'affiches placés bien en vue de manière à ne
pas échapper à aucun regard annonçant le pacte signé entre le Programme
national de lutte contre le Sida (PNLS) et le PMUG dont l'implication
dans les actions sociales de haute portée n'est plus à démontrer...
La conférence de presse tenue à cet effet, samedi dans les locaux
de l'organisateur au Gabon des courses hippiques, a permis d'esquisser
les contours de ce partenariat en vue de l'intensification de la
stratégie de communication pour un changement de comportement dans
notre pays.
D'entrée de jeu, Mario Lopez, le directeur général du PMUG, qui
met gracieusement son réseau à disposition, s'est félicité de l'aboutissement
de cet accord prouvant que sa structure n'est pas seulement commerciale,
mais aussi une entreprise citoyenne qui prend en compte les préoccupations
des populations dans lesquels se recrute un grand nombre de ses
parieurs.
Le PNLS, en effet, éprouvait d'énormes difficultés, faute de logistique
et de relais, pour accéder à l'arrière-pays.
Cette implication présente l'avantage de toucher la population gabonaise
dans une large proportion en vue de renforcer la lutte.
Le réseau PMUG (500 kiosques au total dont la moitié à Libreville)
permet donc de donner une réponse efficiente à la mission assignée
à cet organisme. Ce dont s'est réjoui le Dr Gabriel Malonga Mouelé,
coordonnateur du PNLS, qui voit l'action entreprise se déployer
sur quasiment toute l'étendue du territoire national.
Les
préservatifs - près de 80 000 - qui, selon le Dr Malonga, offrent
des garanties de fiabilité et de conditionnement, en conformité
avec les recommandations de l'OMS et l'Onusida, y seront vendus
à un prix modique de 100 FCFA (quatre). Dans les tout prochains
jours, un autre stock sera réceptionné, dans le souci d'intensifier
la campagne pour un changement de comportement dont le slogan sera
désormais : "La confiance n'exclut pas le préservatif".
Étant
entendu que la capote vendue chez 1'épicier du coin n'offrait aucune
assurance, les mauvaises conditions de conservation la rendait de
ce fait défectueuse.
Le
Dr Malonga a séance tenante recommandé sa proscription.
Il y a nécessité et urgence de changer les habitudes et le comportement
au regard du spectacle désolant qui s'offre à nous. Les chiffres
sont effarants : les porteurs du virus VIH représentent 7,7% de
la population à Libreville et plus de 9% à Port-Gentil, deuxième
ville du pays, a indiqué en substance le Dr Malonga, soulignant
que "le taux de malades s'accroît de manière exponentielle".
Colloque de restitution des évêques
sur le sida.
Les délégués ont sollicité l'implication
des sportifs et des artistes. Un
des termes débattus portait justement sur l'implication d'autres
partenaires, le cas des sportifs en général, et des footballeurs
en particulier.
Le
colloque des évêques sur le sida s'est achevé vendredi comme prévu
à l'Institut Immaculée Conception, cadre, des travaux.
Durant ces assises, les délégués ont écouté plusieurs communications
dont celle de Antoine Mesmin Onguené, footballeur et poète, qui
s'est appesanti sur l'implication du sport dans la lutte contre
le Sida.
Pour le conférencier, le sportif gabonais doit s'impliquer totalement
dans la campagne de la lutte contre le sida. Estimant que le sport
en général, et en priorité le football, constituent le canal par
excellence de "communication active".
Il souhaite, en effet, voir le sportif s'impliquer en incitant tous
les partenaires, tous les compatriotes et tous ceux qui vivent dans
notre pays, sans discrimination de race, de nationalité, de religion,
de classe sociale ou de sexe à prendre conscience du fléau.
Les objectifs visés étant de diminuer l'accroissement au sida en
stoppant son avancée vertigineuse.
Tout ceci, en promouvant l'éthique morale.
Au
titre des moyens à mettre en place pour tenter de lutter convenablement
et efficacement contre cette pandémie, M. Onguene, appelle à la
conjugaison des efforts entre l'ACERAC Sida, l'ONU-Sida, l'Agence
canadienne de développement, les ONG, les ministères de la Santé,
de l'Éducation et des Sports.
Il en a aussi appelé à une participation parallèle d'autres mécènes
du sport qui devront, de leur côté, s'associer avec les équipes
de football, prenant part aux différents championnats nationaux.
L'orateur pense qu'une fois réunis, tous ces partenaires devraient
constituer, à coup sûr, un bloc par lequel ne pourra passer le Sida.
"Pourvu qu'ils imposent certains moyens de sensibilisation" a t-il
déclaré en substance.
S'agissant
des moyens préconisés, il a cité pêle-mêle, le placement des banderoles
de lutte contre le Sida à l'intérieur comme à l'extérieur des stades,
dans les établissements scolaires, universitaires et édifices publics
où se pratique le sport.
Il a également proposé le flocage du logo du sida sur les équipements
sportifs, l'impression des billets avec des slogans de lutte contre
l'épidémie, la distribution des dépliants sur le sida, des préservatifs
féminins et masculins.
À cela, ajouter un pourcentage de recettes de chaque match..."pour
la construction d'un Centre d'accueil des malades porteurs du virus
(...) car heureux qui écoute la parole, la garde et la met en pratique"
... a conclu Antoine Mesmin Onguene.
A suite Valerie Ondo, le capitaine des Panthères du Gabon et Angèle
Assélé, pour les artistes, ont engagé la participation des sportifs
et des artistes dans ce combat salutaire.
Source : Journal l'Union du 10/09/2001
Lire
l'article original : www.mauritania.mr/ami/bulletin20010827.htm
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