Des programmes ont été conçus pour résoudre les problèmes affectant
les enfants malgaches et leurs droits, en mettant surtout l'accent
sur la santé, la nutrition, l'éducation ainsi que l'eau et l'assainissement
avec une attention particulière pour la défense des droits de l'Enfant,
la lutte contre le Vih/sida et la préparation d'urgence face aux
catastrophes naturelles. Et ce, dans le but de contribuer à l'amélioration
de leurs conditions de vie dans un environnement décent et plein
d'avenir.
La gravité de la situation des enfants influencera le développement
socio-économique du pays si aucune disposition ne sera entreprise.
Des statistiques montrent que le taux de mortalité maternelle et
infantile se trouve à une hausse inacceptable par rapport aux autres
pays en développement : 48% des enfants de moins d'un an seulement
ont été vaccinés et 142 enfants sur 1.000 naissances vivantes moins
de 5 ans meurent ; sur 100.000 naissances vivantes, 488 mères meurent
à l'accouchement et 35% de la population n'ont pas accès aux services
de santé. En nutrition, un enfant sur 2 souffre de malnutrition
chronique et 42% des enfants de moins de 5 ans souffrent également
en carence de micronutriment. Concernant l'éducation, le taux de
scolarisation à 72% et le taux d'analphabétisme à 53% semblent une
situation inévitable, par ailleurs d'après toujours les statistiques,
25% des enfants ne vont pas à l'école primaire sans omettre l'écart
constaté entre la population défavorisée à 47,2% et de la population
aisée à 89% en matière d'accès à l'éducation qui est dû à la disparité
des écoles. En outre, la déperdition scolaire et le redoublement
de classe figurent aussi parmi les facteurs de blocage à l'épanouissement
des enfants. Il en est de même sur le taux d'accès à l'eau potable
à 25%, engendrant des épisodes fréquents de diarrhée et choléra
causés par la consommation d'eau insalubre et l'insuffisance des
installations sanitaires adéquates, dont 7% de la population en
disposent. Mais le pire encore, c'est de savoir que un enfant sur
5 est victime d'acte de violence perpétré par les membres de la
famille, et que le 1/3 des enfants âgés de 7 à 14 ans travaillent,
sans négliger la croissance inquiétante de l'exploitation sexuelle
des filles entre 10 et 17 ans, en particulier dans des villes périphériques,
et enfin, il y aurait 6.000 enfants orphelins dus à l'épidémie du
sida en 2001 et ils seraient au nombre de 17.000 en l'an 2010. Une
situation qui n'est pas du tout bonne et qui est inquiétante en
général car les droits de l'Enfant sont bafoués de façon inéluctable
et méritent l'engagement de tout un chacun pour être redressés.
26 MILLIONS DE DOLLARS DE L'UNICEF
Durant ces deux dernières années (2001-2003), l'Unicef n'a pas
ménagé ses efforts pour l'amélioration de la condition de vie des
enfants. Un budget d'un montant de plus de 26 milliards de dollars
a été consacré par l'Unicef pour la réalisation du programme axé
notamment sur l'éducation, la santé et le Vih/sida, défini dans
le cadre de la stratégie de la réduction de la pauvreté énoncé par
le gouvernement. En réponse aux problèmes sus-cités, le programme
a axé son intervention sur cinq volets à savoir la revitalisation
des soins de santé destinés aux mères et enfants, en mettant l'accent
sur la lutte contre le paludisme, l'amélioration de la campagne
de vaccination, la lutte contre le sida ; la nutrition des enfants
avec la participation communautaire. Pour l'Unicef, des défis restent
à relever en faveur des enfants : pour que tous les enfants soient
vaccinés et dotés de micronutriments comme la vitamine A; que le
suivi de la croissance des enfants soit une priorité en encourageant
les parents à prendre des initiatives comme la diversification des
aliments, le dépistage des maladies et leur traitement ; l'application
effective de la réforme du système éducatif qui va aboutir à un
cycle obligatoire de 9 ans pour une compétence nécessaire à la vie
; la promotion de l'hygiène par la construction des latrines scolaires
et l'installation des points d'eau tant en milieu rural qu'en milieu
urbain ; le suivi et l'application de la Convention sur les droits
des enfants axé sur l'enregistrement des naissances et la lutte
contre l'exploitation sexuelle. En fait, il s'agit d'un programme
visant à garantir les droits des enfants y compris le droit à la
survie et au développement pour qu'ils soient préservés, développés
et protégés.
Notons que Madagascar, représenté par une délégation conduite par
le ministre de la Population, présentera son rapport sur les progrès
réalisés dans l'application de la Convention relative aux droits
de l'Enfant (Cde) depuis hier, à Genève.
Ramalala
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=15522&r=13&d=2003-09-23
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