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L'actualité de la santé en Afrique

Médecine traditionnelle : Les "docteurs" de l'informel à l'honneur - Walfadjri - Sénégal - 21/09/2003

Au Mali ou au Burkina Faso, la pratique est consacrée par la loi. Au Sénégal, seul un vide juridique lui permet encore d'exister. Et pourtant les tradipraticiens constituent le premier recours de 80 % de la population. Là voilà consacrée par l'Oms, à travers une journée mondiale.

Le Sénégal a enfin célébré la première Journée africaine de la médecine traditionnelle. Prévue pour le 31 août 2003, cette manifestation avait été reportée en raison du remaniement ministériel."C'est dans le cadre du plaidoyer pour une acceptation et une promotion de cette médecine comme étant partie intégrante du patrimoine culturel des populations africaines", que s'inscrit cette date, plaide le responsable du bureau de la médecine traditionnelle à la Direction de la Santé, M. Alioune Aw. Pour une première, le thème a tourné autour de "La médecine traditionnelle notre culture, notre avenir". Un constat cependant : "80 % des populations africaines utilisent la médecine traditionnelle pour répondre à leur besoin de soins de santé", d'après l'Oms.

Le recours à la médecine traditionnelle relève aussi de la pauvreté qui sévit en Afrique. Une situation qui empêche 50 % de la population de recourir à la médecine moderne. Pourtant, selon toujours l'Oms, "25 % des médicaments modernes sont préparés à base de plantes qui, au départ, étaient utilisées traditionnellement". Le marché mondial des plantes médicinales représente 60 milliards de dollars par an. Des plantes médicinales qui sont aussi dans le champ des activités de recherche menées au Sénégal. Même si la loi 66-09 relative à la pratique de la médecine n'intègre pas la médecine traditionnelle. Un paradoxe à ne plus relever, si le projet de loi sur la médecine traditionnelle était adopté. Ledit projet de texte est prêt depuis un an et se trouve sur la table du gouvernement. Au Sénégal, la pratique de la médecine traditionnelle continue de n'être que tolérée du fait donc d'un vide juridique pas encore comblé. Tout le contraire de ce qu'est la législation au Mali et au Burkina Faso. Pourtant, depuis 1985, la volonté politique existe. En effet, c'est cette année-là que, par lettre, le Premier ministre d'alors demandait la prise en compte de la médecine traditionnelle par les acteurs du système dit classique (médecine moderne). En 1993, un conseil interministériel est consacré à la médecine traditionnelle. Trois ans après, (1996) un bureau de médecine traditionnelle est créée au niveau de la Direction de la Santé du ministère de tutelle. Le Forum national sur la médecine traditionnelle, tenu en 1998, pose ensuite les bases de l'avant-projet de loi sur la médecine traditionnelle. Dans cette volonté de promouvoir la médecine traditionnelle et de l'intégrer dans le système de santé, un recensement des tradipraticiens est en cours. Six cents tradipraticiens sont déjà recensés dans les dix régions du Sénégal autres que Dakar. Un recensement qui se fait suivant les critères de la notoriété, de la sédentarité, des résultats obtenus (c'est le taux de fréquentation qui est pris en considération, ndlr), l'accessibilité (géographique et financière) et la continuité du service. Des critères qui sont posés par l'Oms. Aussi ce recensement doit-il conduire à l'élaboration d'un répertoire des tradipraticiens.

Si le projet de loi sur la médecine traditionnelle venait à être voté, un conseil national des tradipraticiens devrait être institué. Ce serait en quelque sorte l'ordre des tradipraticiens. Ces derniers devant être soumis à une demande d'agrément et d'installation. La publicité tapageuse du genre qui se fait actuellement à travers les médias sera réglementée. Peut-être que sonnera le glas des guérisseurs en tout. Une autre gamme de sanctions est aussi envisagée pour tout tradipraticien fautif dans l'exercice de son métier. Au demeurant, l'idéal est de faire que le tradipraticien intègre l'équipe de santé. Un concept même de références croisées est en vogue pour ce faire. Mais, la médecine traditionnelle c'est encore la pharmacopée traditionnelle et la phytothérapie. Toutes choses que le projet de loi sur la médecine traditionnelle n'aurait ignoré et qu'elle rassemble sous le même vocable. Cette Journée africaine de la médecine traditionnelle commandation de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), dont la 50e session du Comité régional avait consacré cette date. D'autant que depuis le sommet de Lusaka (Zambie) de juillet 2001, l'Union africaine a déclaré 2001-2010 la décennie de la médecine traditionnelle.

Assane SAADA

Lire l'article original : http://www.walf.sn/actualites/suite.php?rub=1&id_art=4671


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