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Dispensaire d'ophtalmologie de Bopp : Une lueur pour tous ceux qui n'y voient pas - Walfadjri - Sénégal - 19/09/2003

Le dispensaire d'ophtalmologie de Bopp est un formidable outil de lutte contre la marginalisation médicale de la frange la plus défavorisée de la population du pays. Il prend en charge plus de 25 % de l'activité ophtalmologique à des tarifs sociaux. Un tremplin pour une réintégration dans la vie active. Le centre Ahmadou Malik Gaye est en fait plus connu sous le nom : "Centre de Bopp". Il se situe dans les parages d'Amitié II, juste derrière le Centre culturel Blaise Senghor. D'allure imposante, ce que l'on voit de l'extérieur est d'abord un grand terrain de basket sur lequel jouent des enfants. Le centre est divisé en deux ailes : la partie administrative et chirurgicale d'un côté, le dispensaire ophtalmologique de l'autre. Il accueille, en outre, des activités culturelles et sportives, ainsi que des ateliers de formation professionnelle dans les domaines de l'informatique ou du textile.

Sa naissance a été rendue possible en 1955, grâce à une Ong française sous tutelle de l'Union pour la solidarité et l'entraide (Use). Le secteur-clef de ce centre est celui de la santé, avec en tête, la partie ophtalmologie. Celle-ci se décline en trois unités distinctes : l'atelier d'optique sociale, où sont fabriquées des lunettes à moindre coût, le dispensaire de Bopp et le dispensaire annexe aux Parcelles-Assainies. Ce dernier pourrait d'ailleurs s'agrandir d'ici peu pour faire face à une demande croissante de soins dans le quartier. Un projet de mutuelle de santé est aussi en cours. Le dispensaire de Bopp a pour but essentiel, comme l'affirme la directrice du centre Fatima Sy, "de fournir des soins à des tarifs sociaux destinés à un public défavorisé". Chaque jour, plus de cent malades passent par les trois postes médicaux. Il n'y a pas de rendez-vous.

Afin de mieux comprendre comment se déroule une consultation au dispensaire, il suffit de suivre Marième G., 15 ans, qui a dû arrêter ses études avant son entrée en sixième, faute de pouvoir s'offrir des lunettes. Apprenant par hasard l'existence du dispensaire, elle décide de s'y rendre un vendredi matin. Il est 9 h 30 lorsqu'elle se présente devant le guichet à l'entrée de la salle d'attente. On lui fait une fiche comportant son nom, son âge et son adresse accompagnée d'un bon pour une consultation, qui lui coûte 1 500 F Cfa. Elle aurait payé plus de 2 500 F Cfa dans le privé. Elle passe dans une grande salle d'attente où sont déjà assises plus de vingt-cinq personnes. Elle est ici depuis une demi-heure. "J'ai un peu peur", dit-elle et d'ajouter : "J'ai envie d'entrer tout de suite pour voir ce que l'on va me dire." Son histoire est malheureusement banale : "Quand j'avais 12 ans, je suis allée à une consultation, mais ils m'avaient dit qu'il fallait subir une opération ; ma maman n'a pas voulu. On m'a prescrit des lunettes, mais c'était beaucoup trop cher." Une paire de lunettes coûte environ 100 000 F Cfa. Elles sont un luxe auquel peu de monde peut accéder. Le dispensaire les fournit pour moins de 12 000 F Cfa.

Il est déjà 10 h 15. Cinq ou six patients sont appelés, parmi lesquels Marième. Elle suit le mouvement et se retrouve dans une seconde salle d'attente plus petite que la première. Carreaux blancs aux murs et au sol, la pièce dégage une atmosphère médicale. Le mur du fond comporte deux panneaux où sont disposées des lettres dans le désordre, en gros et en petits caractères. Marième les lit et l'infirmière inscrit sur le papier "10 sur 10" aux deux yeux.

Il est bientôt 11 h, cela fait une heure trente qu'elle est au centre. Soudain, une porte s'ouvre, on collecte les fiches et Marième pénètre dans la salle de consultation avec cinq autres personnes. C'est à présent son tour. Elle souffre d'un strabisme aigu qui, traité plus tôt, aurait pu être corrigé. N'empêche, des lunettes pourraient lui être d'un grand secours. En attendant, on lui prescrit des gouttes et rendez-vous est pris pour le lundi suivant. Il lui en coûtera 1 145 F Cfa pour les médicaments et 1 000 Cfa pour une prescription de lunettes. Ce qui lui reviendra, en tout, à moins de 14 000 F Cfa pour désormais y voir et reprendre des études. L'histoire de Marième est commune, puisque les consultations au dispensaire représentent plus de 25 % de l'activité ophtalmologique nationale. Cependant, faute d'informations, beaucoup de personnes n'y voient pas. Avec ce dispensaire, se soigner les yeux devient abordable et simple. Autant en profiter.

Karine ORSI

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=4643


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