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L'actualité de la santé en Afrique

Même les bébés peuvent souffrir d'arthrite - Walfadjri - Sénégal - 17/09/2003

On s'imagine que l'arthrite touche uniquement les personnes âgées. C'est faux, tout le monde peut en souffrir, les bébés comme les personnes dans la fleur de l'âge. Deux formes d'arthrite se manifestent particulièrement chez ces derniers : le lupus érythémateux aigu disséminé et la spondylarthrite ankylosante. Elles ne se guérissent pas.

En 1995, Ndèye Fatou Tounkara, 13 ans, débordait de joie de vivre et s'adonnait à de nombreuses activités de plein air. Puis, du jour au lendemain, la fatigue l'a envahie. En revenant de l'école, elle allait se coucher au lieu de jouer avec ses copines ou de réviser ses leçons devant l'examen d'entrée en sixième qui pointait le bout du nez. Ses pieds lui faisaient tellement mal qu'elle éprouvait de la difficulté à marcher.

Qu'est-ce qui minait donc cette fille d'ordinaire si active et remplie d'énergie ? Il y avait anguille sous roche et sa mère, Fanta Sylla, s'inquiétait. Pour avoir vu le marabout et ne pas en être ressortie complètement satisfaite, elle décida de l'envoyer à l'hôpital. A Le Dantec, après l'avoir examinée, le docteur l'a confiée à un rhumatologue, un spécialiste des différentes formes d'arthrite. Mais ce dernier n'arrivait pas à dresser un diagnostic. Trois mois plus tard, alors que l'état de Ndèye Fatou se détériorait, elle a eu une défaillance des reins. Voilà l'indice quasi fatal ayant permis au médecin d'établir que Ndèye Fatou souffrait d'une forme particulièrement cruelle d'arthrite.

En 1990, Ablaye Dione, alors âgé de 22 ans, a consulté un toubib, car il ressentait de la douleur et de la raideur au bas du dos et aux hanches. Après avoir été dirigé vers un rhumatologue, Laye a été sidéré d'apprendre qu'il était atteint d'une autre forme d'arthrite. Sans traitement précoce et agressif, les vertèbres cervicales et dorsales peuvent se fusionner, empêchant ainsi la personne atteinte de tourner le corps ou de se pencher.

L'arthrite est venue bousculer la vie de Ndèye Fatou Tounkara et d'Ablaye Dione. Mais qu'est-ce donc cette maladie ?

On définit l'arthrite comme une inflammation d'une articulation. Il en existe plus de cent formes, de la tendinite (très connue des sportifs comme les footballeurs) et la bursite qui s'avèrent des formes assez bénignes, à la polyarthrite rhumatoïde, une forme systémique invalidante. Il ne faut pas oublier la fibromyalgie et des affections liées à l'arthrite, comme le vulgaire lupsus érythémateux, qui s'attaquent à l'organisme entier. Il y a aussi certaines formes, comme la goutte qui gagne du terrain chez les bourgeois sénégalais, l'arthrose que la plupart des gens croient à tort la seule forme d'arthrite.

Mais il y a pire. Par exemple, on s'imagine que l'arthrite touche uniquement les personnes âgées. C'est faux, comme on peut le constater avec Ndèye Fatou et Laye. Tout le monde peut en souffrir, les bébés comme les personnes dans la fleur de l'âge. Deux formes d'arthrite se manifestent particulièrement chez ces derniers, le lupus érythémateux aigu disséminé et la spondylarthrite ankylosante. Le lupus apparaît principalement chez les femmes de 15 à 45 ans lorsque le système immunitaire qui protège l'organisme des germes, virus et bactéries se dérègle. Il en résulte une production d'anticorps qui s'attaquent aux tissus sains, causant l'inflammation de diverses parties du corps. La maladie peut endommager la peau, les muscles, les articulations, le cœur, les poumons, les reins, les vaisseaux sanguins et le système nerveux.

Dans le cas de Ndèye Fatou, lorsque le médecin-colonel A. Ndiaye, de la Division de la santé au ministère de tutelle, a diagnostiqué un grave lupus, le traitement initial comprenait des doses élevées de prednisone. Le médicament s'est avéré efficace, mais la fille présentait de nombreux effets secondaires sérieux. Pour réduire les doses à un palier moins risqué, le médecin devait affaiblir son système immunitaire. Appuyée par ses parents, Ndèye Fatou a dû suivre une chimiothérapie. Maintenant, elle mène une vie plutôt normale et active. Depuis le diagnostic, elle consacre temps et efforts à mieux comprendre sa maladie, à toujours essayer de surmonter les obstacles. Une bonne alimentation, un programme d'exercice et la prise de médicaments contribuent aussi à son succès dans la lutte contre le lupus. Selon le docteur A. Ndiaye, pour la majorité des formes d'arthrite, un diagnostic précoce et un traitement agressif sont essentiels. Le but consiste à ralentir la maladie ou à provoquer une rémission afin de retarder ou de freiner sa progression. Habitant Sicap Fann, Jules Ndiaye a maintenant 37 ans et vit, depuis quinze ans, avec la spondylarthrite ankylosante (Sa). La Sa est une forme d'arthrite inflammatoire chronique touchant surtout la colonne vertébrale, mais aussi les articulations, les tendons et les ligaments. Elle peut entraîner des troubles oculaires et cardiaques. Trois fois plus fréquente chez l'homme, la Sa se manifeste en général chez les personnes âgées de 15 à 30 ans. Si on ne la traite pas vite, elle peut causer la fusion des vertèbres ou d'autres articulations enflammées. Il peut en résulter une perte de mobilité. Les articulations sacro-iliaques sont les plus couramment touchées, de même que le bas du dos, le milieu du dos et le cou. Dans le cas de Jules, les hanches ont aussi été atteintes : "Mes problèmes ont commencé il y a de nombreuses années. La physiothérapie m'a soulagé un certain temps. Et l'an dernier, on m'a posé une prothèse de hanche. Je me sens mieux qu'avant l'opération."

Chez les jeunes souffrant de Sa, la pharmacothérapie se limite à la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ains). En plus de soulager la douleur, les Ains aident à réduire l'inflammation qui endommage le plus les articulations. Un programme d'exercice constitue le secret de la réussite du traitement de longue durée de la Sa, car il aide à conserver ou à améliorer la mobilité tout en favorisant une bonne posture et l'amplitude thoracique. Laye, sur conseils, a établi un horaire qu'il respecte : "Le matin, je prends mes médicaments et je fais des exercices d'étirement. Je fais du vélo et d'autres sports doux, après." Comme le lupus, la Sa ne se guérit pas. Toutefois, les arthritiques doivent persévérer dans leur effort de bien vivre avec la maladie. Nombreux sont ceux qui se sentent impuissants et dépressifs, en plus de présenter des symptômes physiques. Mais ils doivent faire avec. C'est la seule issue qui s'offre à eux. Pour l'instant.

Cheikh BA

Lire l'article original : http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=4579


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