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L'actualité de la santé en Afrique

Santé en Afrique : Le Père Noël ne viendra pas... - Le pays - Burkina Faso - 23/09/2003

L'Américain Bill Gates, le fondateur de Microsoft, n'a pas que des machines à calculer dans la tête. Il a aussi un grand cœur. Sa fondation vient de poser un acte majeur pour la lutte contre le paludisme en Afrique, en octroyant 168 millions de dollars au Mozambique. Le milliardaire américain, sans doute effaré par les dégâts que continue de faire cette épidémie en Afrique, a mis la main à la poche. Sa contribution touche à un aspect vital de la santé en Afrique : la recherche.

Malgré le potentiel de ressources et d'hommes dont il dispose, le continent noir demeure en effet à la traîne de la recherche médicale. Si bien qu'il est toujours obligé de tendre la sébile aux pays riches, pour récolter quelques médicaments ou sous devant assurer les soins de ses malades. Et Dieu seul sait qu'ils sont innombrables, ces Africains fragilisés par la maladie et qui attendent, faute de soins, la mort avec fatalité.

Des expériences endogènes sont pourtant tentées ici et là sur le continent. Simples individus ou instituts de recherche tentent de sortir de leurs laboratoires les produits qui soulageront enfin le continent et rompront sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur.
Mais la moisson demeure encore maigre. Très peu encouragés par les pouvoirs publics, les pionniers de la recherche médicale finissent par sombrer dans le découragement, à force d'attendre d'hypothétiques subventions. Et quand des résultats probants sont atteints, ils dorment dans les laboratoires parce qu'aucune politique de vulgarisation n'existe.

Mais ce qui paralyse encore plus la recherche, inhibe la volonté des professionnels de la santé et retarde l'implantation des médicaments locaux, c'est le mythe du médicament occidental entretenu par les dirigeants africains. Toujours les premiers à courir se soigner en Europe ou aux Etats-Unis, ils ont laissé à leur peuple une structure hospitalière au rabais. Il n'existe pas de ce fait une promotion de la recherche nationale. Ceux qui osent inventer une médecine alternative qui fasse appel aux essences locales sont regardés avec dédain, voire combattus.
Une transformation des mentalités s'impose donc. Car il ne faut pas imputer la situation actuelle au seul égoïsme des pays riches.
Un effort interne doit être fait pour qu'enfin les Africains soient capables de s'assumer sur le plan médical. Les mécènes du type Bill Gates ne courent pas les rues. La générosité des pays développés est aussi très mesurée. La première puissance du monde, les Etats-Unis, a consacré au cours des cinq prochaines années, 15 milliards de dollars à la lutte contre le Sida et les maladies infectieuses à l'étranger. Une action que le président Bush a fièrement qualifiée "d'un des plus importants projets de santé publique de l'histoire". Venant de la part d'un pays plus attaché aux affaires qu'au philanthropisme, cette action est certainement appréciable. Il ne faut cependant pas se voiler la face.
Les pays développés ont d'autres priorités, où ils engloutissent des sommes nettement plus colossales. La lutte contre le terrorisme, les dépenses militaires, la conquête de l'espace, etc., font dépenser aux Américains, surtout, de mirobolantes sommes. La part destinée à aider l'Afrique n'est que la portion congrue. Même les 168 millions de Bill Gates qu'il faut saluer hautement pour la valeur du symbole, paraissent insignifiants comparativement à l'ensemble de sa fortune estimée à 46 milliards de dollars US.

Tous les jours, le monde développé se montre peu enclin à tendre une main franche à l'Afrique. Que ce soit le refus des firmes pharmaceutiques d'autoriser la fabrication de médicaments génériques contre le Sida, le peu d'intérêt porté à la lutte contre le paludisme et d'autres maladies tropicales ou les subventions aux agriculteurs, le champ des actions qui retardent le progrès de l'Afrique est vaste. Voilà pourquoi il serait illusoire, sinon suicidaire, d'attendre béatement que la délivrance vienne d'ailleurs. La récente décision du Burkina d'importer des antirétroviraux génériques du Brésil, participe sans doute de cette prise de conscience qu'il faut braver certains interdits dressés par l'Europe. D'autres combats qui demandent autant de hardiesse restent à gagner. Mais encore faut-il que l'Afrique apprenne à les mener en rangs serrés, comme ce fut le cas lors de la dernière conférence de l'OMC.

Même s'ils ne sont pas arrivés à faire fléchir les pays riches, les pays du Sud ont tout de même fait la preuve qu'ils ne sont plus prêts à se laisser brimer. La santé pour tous, ce slogan maintes fois ajourné, deviendra une réalité si seulement l'Afrique conjugue ses efforts sur les plans international et continental, pour briser les chaînes qui entravent son développement.

"Le Pays"

Lire l'article original : http://www.lepays.bf/quotidiens/dialogue.asp?Numero=3522


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