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4 octobre 2001 - www.congo-site.cg/
Interview : Dr Léon ALFRED OPIMBA, Ministre Congolais de la Santé (et de la Solidarité, chargé de l’action humanitaire) et Président de la 51ème Session de l’OMS-AFRO.

Il vient de se tenir à Brazzaville, capitale de la république du Congo, la 51è session de l’organisation Mondiale de la Santé Zone Afrique. Cette session, consacre le retour du siège de l’OMS-AFRO à Brazzaville après son transfert momentané à HARARE au Zimbabwe de suite des événements qui ont endeuillé le Congo en 97, 98 et 99.
Congo site s’est rapproché du Ministre Léon Alfred OPIMBA qui a conduit personnellement ce dossier sur instruction du Chef de l’Etat.

Congo-Site : M. le Ministre, vous venez de conduire brio le dossier de la réhabilitation du siège de l’OMS à B/ville. Avec tout ce que l’on connaît qui a trotihé au tour de cette affaire, peut-on avoir le sentiment d’un Ministre « chef de chantier » qui a conduit un dossier difficile jusqu’à son aboutissement ?

L. A. OPIMBA. : Je voudrais tout d’abord rendre hommage à son excellence, Monsieur le Président la république, Denis Sassou NGUESSO qui s’est véritablement impliqué personnellement dans la gestion de ce dossier.
Rendre également hommage au peuple congolais tout entier qui a compris la portée et les enjeux de ce dossier et tous mes collaborateurs.
C’est un sentiment de satisfaction que j’éprouve présentement après avoir accomplis une mission instruite par le Président la république, dans des conditions difficiles. Mais les résultats étant là, nous sommes satisfaits et fiers d’avoir œuvré pour le rayonnement de notre pays au plan politique et diplomatique. Je crois qu’il ne nous reste plus qu’à tirer les enseignements de notre bêtise commune.

Congo-Site : Vous parlez d’une mission difficile qui a néanmoins abouti, c’est sûr qu’il y a eu un cheminement.
Peut-on en avoir la teneur ?

L. A. OPIMBA. : Disons que le dossier réhabilitation et rééquipement de l’OMS a débuté en 1997.
Nous pouvons distinguer deux principaux moments : le moment de l’après guerre jusqu’au 18 décembre.
En ce temps-là, il y avait encore quelques bâtiments et logements qui n’avaient que peu de dégâts. Le chef de l’Etat avait pris l’engagement de remettre en état ces édifices, c’est-à-dire les villas et appartements qui avaient été pillés pendant les événements.
Pendant cette période, mon prédécesseur avait tout arrangé pour que les choses se déroulent bien.
Le deuxième moment part du 18 décembre à nos jours.
Avec l’attaque des quartiers Sud par les bandits armées qui ont relancé les hostilités, les premiers efforts se sont mués. Heureusement que la paix a été recouvrée avec l’effort du Président de la République et nous avons pu reprendre les travaux. Ces deux périodes avaient chacune des enjeux. La première sous forme d’étonnement et d’angoisse et la seconde fut l’étape de décision, de réhabilitation proprement dite ; ce malgré les actes de sabotage menés par certains citoyens qui voulaient coût que coût susciter le mécontentement des experts de l’OMS.
La conséquence c’est la délocalisation du siège de l’OMS à HARARE.

Congo-Site : Quel a été le Coût global de la réhabilitation ?

L. A. OPIMBA. : Nous évaluons le coût de ces travaux autour de 8 à 10 milliards de CFA.
Ces travaux ont été exécutés par trois entreprises qui ont signé des contrats avec la Direction Centrale des Marchés et contrats de l’Etat.
Et tout le financement constitue un fonds propres du Gouvernement Congolais, grâce à la détermination du Président de la République. Nous sommes tout à fait heureux que la réhabilitation du siège de l’OMS soit terminée et que le Bureau Régional soit confirmé à B/ville.
Il faut aussi noter que nous avons pesé de tout notre poids pour que la 51ème Session de l’OMS-Afro et nous y resterons jusqu’à l’année prochaine.

Congo-Site : Peut-on donc affirmer que le retour du Siège de l’OMS à B/ville a été difficile ?

L. A. OPIMBA. : (Sourire !) Vous savez que du fait de la délocalisation dont je vous faisais allusion entre temps, nous avons observé un certain nombre de convoitise de la part d’autres pays qui pensaient qu’un bureau Régional délocalisé procurait bon nombre d’avantage.
Si bien que nous avons été corps à corps avec d’autres convoitises et surtout des pesanteurs et de conditionnalités qui nous avaient été imposées. Je fais allusion bien entendu à la sécurité et à la réhabilitation pratique du Siège.

Congo-Site : Vous êtes élu Président de la 51è Session, à ce titre, vous avez la responsabilité d’organiser la 52è Session de l’OMS-AFRO à B/ville. Quelle stratégie entendez-vous mettre en œuvre au plan continental ?

L. A. OPIMBA. : C’est simple… Nous allons appliquer, en tant que Président, les résolutions adoptées par la 51è Session. Comme vous le savez, ces résolutions sont gérées par le Secrétariat que je préside. Il s’agira pour nous, de mettre en œuvre les axes des priorités arrêtés, notamment les différentes stratégies de lutte contre les maladies, le renforcement des différentes stratégies de lutte contre les principales infections ciblées ( Paludisme, VIH Sida, le Tabac, la promotion de la Santé,…) pour que l’OMS puisse aboutir à une meilleure accessibilité de nos populations aux soins de santé.
Nous contribuerons également à la recherche des financements pour la mise en œuvre des programmes de lutte contre le SIDA puisque notre budget dépend des contributions des Etats.
D’ou la nécessité de mobiliser le volet extra-budgétaire qui permettra la réalisation des différents programmes d’action.

Congo-Site : En guise de conclusion, avez-vous un message particulier à l’endroit de nos internautes à la fin de cette 51è Session de l’OMS-AFRO ?

L. A. OPIMBA. : (Sérieux !) Nous avons reçu du chef de l’Etat deux missions principales : celle d’obtenir l’organisation de la 51è Session à B/ville et celle du retour du Bureau Régional à B/ville.
Toutes ces deux missions ont été réalisées dans délais grâce à la pacification du pays et aux efforts de paix du Président. Bien plus encore, la présence des 46 Ministres de la Santé Zone Afrique à B/ville est un signe majeur du retour de la paix au Congo.
Vous comprenez qu’il n’y a plus de doute. Tout investisseur désireux de venir au Congo, tout comme tous ceux de vos internautes qui nous voient et nous lisent peuvent venir au Congo sans s’inquiéter.
Parfait Pharaise ILOKI Journaliste Web

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