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11 octobre 2001 - Internet Gabon
Attention, l'usage abusif du Viagra peut tuer.

Sous le prétexte d'améliorer leurs performances sexuelles, de nombreux usagers abusent du Viagra.
Une pratique qui comporte de graves dangers.
La direction du Médicament et de la Pharmacie tire la sonnette d'alarme.

Son invention avait été saluée comme l'une des grandes avancées scientifiques de ces dernières années.
Et l'accueil enthousiaste dont il fut l'objet de la part des opinions tant africaine qu'occidentale et asiatique était l'illustration que si le Viagra (puisque c'est de ce médicament qu'il s'agit) n'existait pas encore, il fallait bien qu'un jour on le créât.
Ce qui fut donc fait et salué de par le monde à travers des conférences de presse données tant par les industries de pharmacie que par les structures médicales.
Ces dernières se sont appesanti sur les effets correctifs des troubles de l'érection consécutifs à la consommation du Sildénafil (nom scientifique du Viagra).
En quelques mois, c'était la ruée vers une vie sexuelle que tout le monde veut en or.
Toutes choses qui ont contribué inconsciemment à faire passer au second plan la nécessité absolue des précautions à prendre, sans lesquelles "des dégâts parfois irréparables" peuvent être déplorés, comme on l'explique à la direction du Médicament et de la Pharmacie du ministère de la Santé publique et de la Population.

En effet, le recours abusif et injustifié à ce médicament constitue une dérive si décriée qu'elle occasionne des dommages jusque-là encore insoupçonnés par beaucoup.
Déjà, ce service ministériel qui dispose d'un nombre important de statistiques sur les ventes (donc la consommation) de certains médicaments notamment ceux classés Liste 1 (donc soumis à prescription médicale), s'inquiète à juste titre de la recrudescence de l'utilisation du Viagra depuis sa mise sur le marché gabonais.
Et des abus surviennent régulièrement qui entraînent comme il fallait s'y attendre et le craindre, des complications de plus en plus graves dont certaines ont abouti à la mort.
Sans que cette liste des méfaits soit exhaustive, la direction des Médicaments et de la Pharmacie que dirige le Dr Adolphe Mabongo énumère de nombreux cas qualifiés d' évènements cardiovasculaires graves" déjà survenus et qui soulignent la tendance dangereuse observée dans la consommation abusive de ce médicament: "infarctus du myocarde grave, mort subite d'origine cardiaque, hémorragie cérébrovasculaire, hypertension et hypotension, etc."

L'étude menée par les spécialistes du monde scientifique révèle d'ailleurs à cet effet que "certains de ces évènements se produisent au cours ou peu de temps après un rapport sexuel".
Et de rappeler d'abord aux prescripteurs que "comme tout principe actif, le Sildénafil nécessite quelques précautions d'emploi" dont:
la pratique d'une anamnèse et d'un examen clinique afin de diagnostiquer le trouble de l'érection et d'en déterminer les causes;
l'examen de la fonction cardiovasculaire du patient."

Comme autre précaution soulignée à l'intention des prescripteurs: "le Sildénafil doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une malformation anatomique du pénis."
Jouant sur tous les fronts pour susciter une véritable prise de conscience du danger que représente l'usage excessif du Viagra, la direction du Médicament et de la Pharmacie adresse d'autres directives de même importance "aux pharmaciens d'officines et pharmaciens hospitaliers" notamment par exemple que "toute délivrance du Sildénafil est conditionnée à la présentation d'une ordonnance datée et signée par le médecin traitant."
À ce titre, il les invite à faire siens le dernier paragraphe du serment de Galien (Médecin grec dont les importantes découvertes en anatomie conférèrent un grand prestige notamment à la Renaissance): "Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque."
Principaux concernés par cette sonnette d'alarme du ministère de la Santé, les consommateurs ne sont pas en marge des préoccupations du Dr Mabongo.
A ces derniers, il rappelle que "la consommation d'un médicament sans tenir compte des prescriptions vous expose à de graves dangers".
Il s'agit donc pour ces derniers de "respecter rigoureusement l'ordonnance de votre médecin et de suivre les conseils de votre pharmacien", les seuls à même de connaître le produits ainsi que ses contre-indications. Source : Journal l'Union du 11/10/2001

Lire l'article original: www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_11102001g.htm

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