3
octobre 2001 - Internet gabon
Lancement du concours de la meilleure affiche de
lutte contre le Sida.
Le combat par le dessin aussi !
Lancé
hier au lycée Mandela par le ministre de la Santé publique et de
la Population, Faustin Boukoubi, accompagné de son collègue de l'Education
nationale, André Mba Obame, ce concours destiné aux enfants de 9
à 20 ans vivant au Gabon entre dans le cadre des stratégies d'intensification
de la lutte contre la pandémie du Sida.
Accompagné
de son collègue de l'éducation nationale, Porte-parole du
gouvernement, André Obame le ministre de la Santé publique et de
la Population, Faustin Boukoubi a procédé hier, dans les locaux
du lycée Nelson Mandela, ancien lycée d'application de l'ENS de
Libreville, au lancement du premier concours national de la meilleure
affiche de lutte contre le sida.
Ce concours qui s'adresse aux jeunes (élèves ou non scolarisés)
dont l'âge varie entre 9 et 20 ans, vivant sur l'ensemble du territoire
national, vise d'abord une implication des enfants dans la lutte
contre le sida, à travers l'expression artistique.
Ainsi donc, leurs différents chefs d'œuvres constitueront des outils
essentiels permettant de faire passer le message non seulement aux
jeunes comme eux, mais aussi à la classe des adultes.
Le concours est organisé par le programme national de lutte contre
le sida (PNLS) avec l'appui financier de l'ambassade des Etats-Unies
et en partenariat avec le Renaps/Aj. Les différentes affiches qui
doivent être déposées au siège du PNLS devront exprimer à la fois
les conséquences et les moyens de prévention contre cette pandémie
qui tue des milliers de personnes par jour à travers la planète.
Notre pays, il faut le signaler, était classé dernièrement par l'Onusida
au 24e rang des pays les plus atteints.
Et le nombre des séropositifs dont la tranche d'âge la plus infectée
se situe entre 25 et 34 ans chez les femmes et 30 et 39 ans chez
les hommes, était d'environ 30 000 au début de l'année 2000.
La même étude réalisée par le PNLS que dirige le Dr Gabriel Malonga
dont l'activisme dans ces campagnes de lutte est remarquable, démontre
que la transmission se fait plus par les rapports sexuels et essentiellement
dans les grandes villes à forte concentration humaine.
Les jeunes de moins de 18 ans qui constituent 42 7% de la population
de notre pays, font donc partie de la tranche la plus vulnérable
aux attaques des différentes maladies dont le VIH. C'est dans cette
optique que le ministre Faustin Boukoubi a de nouveau insisté, au
cours de cette rencontre à bâtons rompus avec les élèves, sur la
prévention et l'abstinence.
Surtout que de nombreuses études révèlent, selon le PNLS, que 90%
de ces jeunes enfants ont des rapports sexuels précoces. Le ministre
de l'Education nationale a encouragé les élèves à se lancer davantage
dans la lutte contre cette peste des XX et XXIe siècles, en en parlant
également aux parents.
Réitérant son appel de toujours, pour une mobilisation générale
afin de freiner, sinon mettre hors de notre pays, cette pandémie
le ministre Faustin Boukoubi s'est de nouveau investi dans une pédagogie
pour une prise de conscience collective.
II faut signaler qu'auparavant le proviseur du lycée Mandela et
le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis au Gabon avaient
pris la parole pour situer l'implication des uns et des autres dans
cette lutte collective.
Source : Journal l'Union du 03/10/2001
Lire
l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_03102001h.htm
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