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L'actualité de la santé en Afrique

Les Burkinabè doivent compter sur la médecine traditionnelle... - sidwaya - Burkina Faso - 16/10/2004

La stratégie d'opérationnalisation du plan de développement de l'infrastructure nationale d'information et de communication. La politique nationale en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelle. Et la loi portant code général des collectivités territoriales, ont constitué le menu du 20e point de presse du gouvernement.
Animé par les ministres Adama Fofana, Moumouni Fabré, Alain Bédouma Yoda et le délégué général à l'informatique, ce point de presse a été le lieu d'une analyse critique des délibérations du dernier conseil des ministres. 
Le gouvernement entend faire des technologies de l'information et de la communication, un puissant levier agissant efficacement à la réalisation des enjeux du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté. Adama Fofana le porte-parole du gouvernement et le délégué général à l'informatique Joachim Tankoano, sont venus affirmer et défendre cette stratégie du gouvernement Paramanga Ernest Yonli, à ce 20e point de presse du gouvernement. C'était vendredi 15 octobre 2004 dans la salle de conférence du ministère en charge des infrastructures. 
Une stratégie de développement de l'infrastructure nationale, l'informatique qui, selon eux, résulte d'un long processus initié en 2001, en associant tous les acteurs concernés : gouvernement, secteurs publics et privés, société civile. La mise en œuvre de cette stratégie entre 2004 et 2006, sans tenir compte des investissements attendus des opérateurs de télécommunication (150 milliards), coûtera près de 45 milliards de francs CFA. Pourquoi un tel investissement coûteux ? "C'est pour permettre au Burkina de ne pas se mettre en marge des énormes possibilités que lui offrent les technologies de l'information et de la communication pour son développement que nous avons fait cette nécessaire option", ont affirmé les membres du gouvernement.  
En milieu rural, la médecine traditionnelle constitue très souvent le premier recours pour la majorité des patients. En milieu urbain, les patients ont l'habitude de consulter à la fois les agents de santé et les tradipraticiens de santé; d'où la nécessité d'une coordination efficace des deux types de médecine pour une prise en charge efficiente des malades.  
Le gouvernement s'est donc engagé à promouvoir et à valoriser le secteur de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles afin de répondre à la demande en matière de santé. Cette volonté s'est traduite par notre souscription aux déclarations, résolutions et initiatives relatives à la question, notamment sur le plan international (déclaration de Alma Alta, déclaration des Chefs d'Etat de l'Union Africaine faisant de la période 2001-2010 la décennie de la médecine traditionnelle en Afrique, etc.). 
Selon les membres du gouvernement, c'est pour que cette volonté politique se traduise dans les faits que la politique nationale en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelles a été adoptée avec l'appui de deux décrets dont l'un, portant condition d'exercice de la médecine traditionnelle au Burkina Faso et l'autre portant autorisation de mise sur le marché des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle.
Selon le ministre de la Santé, M. Alain Yoda, les différents recensements effectués au sein de ces associations permettent d'estimer le nombre total de tradipraticiens sur l'ensemble du territoire national à 30 000 dont environ 3000 dans la ville de Ouagadougou, 1 500 à Bobo-Dioulasso et 600 dans chacune des autres provinces, soit un tradipraticien pour 500 habitants.
Pour M. Alain Yoda, les tradipraticiens traitent la plupart des maladies soignées par la médecine conventionnelle ; paludisme, hypertension, hépatites virales, hémorroïdes, affections respiratoires aiguës, maladies diarrhéiques, drépanocytose, cancers, sinusites, épilepsie, rhumatismes articulaires, blennorragies, Zona, carences nutritionnelles, fractures, etc.
Certains soins s'adressent à des pathologies non reconnues par la médecine conventionnelles : envoûtements, sorcelleries.
De même, le ministre de la Santé a révélé que certains agents de santé collaborent avec des tradipraticiens de santé pour la prise en charge des malades. Ces agents de santé signalent une fréquence élevée de succès dans les maladies suivantes : hépatites, fièvre jaune, zona, toux, paludisme, drépanocytose, hémorroïdes, fractures, sinusites, impuissance sexuelle masculine, cancer du sein, etc.
Voilà pourquoi, le ministère de la Santé et l'OMS travaillent à faire d'eux, des acteurs officiels du dispositif sanitaire burkinabè. Cette implication de la médecine traditionnelle passe par l'accès aux aides, au diagnostic pour les patients traités par les tradipraticiens de santé,
La référence rapide des patients vers les formations sanitaires, surtout en période d'épidémie (méningite, rougeole, etc.).
Le recueil de données sur la médecine traditionnelle pour l'établissement de normes de prise en charge, l'utilisation des tradipraticiens comme agents IEC, la mise en place de structure d'interface permettant aux patients de bénéficier à la fois de ce qu'il y de mieux en médecine traditionnelle, sans perdre les avantages de la médecine conventionnelle en matière de diagnostic et de suivi clinique. 

L'Impact économique et chances de réussite de cette donne !
Alain Yoda note qu'une étude réalisée par la banque mondiale en 2002 estime à environ dix milliards (10 000 000 000) le chiffre d'affaire annuel des vendeurs de plantes médicinales au Burkina Faso. Le secteur est donc économiquement viable.
La politique nationale et les textes réglementaires permettront, selon M. Yoda, la mise sur le marché de médicaments respectant les normes internationales de qualité pharmaceutique, d'efficacité et de sûreté. Une telle approche fournira à la médecine traditionnelle des fondements économiques, pour le développement d'un tel secteur.
L'industrialisation de la production locale de médicaments issus de la médecine traditionnelle est possible, a-t-il ajouté. Car, le marché existe, la flore est très riche dans sa diversité (plus de 2000 espèces identifiées),

Ibrahiman SAKANDE
E-mail: iba.sak@caramail.com

Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_16_10/sidwaya.htm


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