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L'actualité de la santé en Afrique

Sida : les zones d’ombre de la nouvelle tarification - Cameroon tribune - Cameroun - 14/10/2004

La mise en oeuvre des mesures gouvernementales a fait surgir d’autres préoccupations.
Il n’a pas fallu attendre deux semaines pour que les premières difficultés jaillissent sur le terrain. Depuis le 1er octobre dernier, les traitements ARV ne coûtent plus que 3000 F et 7000 F par mois, selon le type de protocole prescrit au malade. De même, les examens biologiques de suivi ont été ramenés à 18.000 F Cfa. Ces mesures, pour l’essentiel sont appliquées dans l’ensemble des centres de traitements du pays. Tout ne se passe pourtant pas toujours sans problème.
A l’hôpital général de Yaoundé par exemple, 50 malades dont le traitement se situe en dehors des protocoles concernés, avaient pensé bénéficier des nouveaux tarifs. Ils devront payer comme avant. Il faut rappeler que la réduction concernait les protocoles dits de " première ligne ". Le protocole étant lui-même une association de médicaments. Et le même problème se pose dans d’autres centres de traitement. Comme à l’hôpital de la CNPS, où 10% des malades font partie de la deuxième ligne. A Bafoussam, 20% de personnes infectées sont concernées. Elles souhaiteraient donc également voir leur traitement subventionné.
Autre entorse à l’application de la nouvelle tarification, les incompréhensions à propos du traitement des enfants malades. La décision du Minsanté stipulait que tout traitement pédiatrique était gratuit. Mais les responsables d’hôpitaux se sont parfois heurtés à ceux de la Centrale nationale d’Approvisionnement en médicaments essentiels (CENAME). Et pour cause : les deuxièmes ont argué que seuls les prix des ARV sous forme de sirop étaient réduits. Il se trouve pourtant que les enfants à partir de trois ans reçoivent des prescriptions sous forme de comprimés. C’est au centre Mère et enfant de la Fondation Chantal Biya que cette difficulté se fait le plus ressentir.
Notons également le cas des malades indigents, bénéficiaires du programme pilote Banque mondiale, et qui payaient jusqu’ici leur traitement à 6075 et 6150 F par mois. A l’hôpital central de Yaoundé, on a cru qu’il fallait les faire payer 7000 F, comme indiqué dans la décision. Ce qui induit donc plutôt une augmentation.
Le nouveau tarif des examens biologiques de suivi ne connaît pas toutes ces turpitudes. Les malades expriment au contraire le vœu de voir aussi les examens pré thérapeutiques revus à la baisse. Ces examens, réalisés sur les séropositifs, en vue de les orienter vers le type de traitement le plus approprié, coûtent entre 30.000 et 35.000 F Cfa. C’est pour aborder ces questions et bien d’autres, que le ministre de la Santé publique a réuni ses collaborateurs des hôpitaux et structures concernées hier matin.

Yves Atanga

Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j19102004&idart=19745&olarch=j14102004&ph=y

 

Les précisions d’Urbain Olanguena Awono, ministre de la Santé publique - Cameroon tribune - Cameroun - 14/10/2004

Cameroon tribune : Comment appréciez-vous globalement l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs de traitement du sida au Cameroun ?

Urbain Olanguena Awono : Le nouveau dispositif est effectivement entré en vigueur le 1er octobre 2004, et je me réjouis de ce que les rapports qui remontent de tous nos centres de traitement indiquent effectivement la mise en œuvre de la nouvelle tarification. A savoir : 3000 F Cfa pour un mois de traitement, pour les combinaisons à dose fixe, et 7000 F pour les autres protocoles. Et la réunion que je viens de présider a permis de le vérifier et d’apporter de nouvelles clarifications tout de même, pour améliorer la qualité de ce dispositif.

Cameroon tribune : Quelles sont les mesures prises pour assurer la disponibilité de ces médicaments ?

Urbain Olanguena Awono : Nous disposons actuellement de stocks suffisants. 10.000 traitements sont disponibles pour les protocoles dits "de première ligne" et un peu plus de 2000 traitements pour les protocoles de deuxième ligne. En outre, nous avons déjà lancé de nouvelles commandes et le problème de la disponibilité ne se posera pas. Nous avons d’ailleurs décidé de renforcer la proximité de cette disponibilité, puisque les centres d’approvisionnement provinciaux du médicament sont désormais autorisés à distribuer les ARV.
Il ressort des rapports des responsables d’hôpitaux que tous les malades ne bénéficient pas de ces nouveaux tarifs, notamment ceux sous protocole dits de "deuxième ligne"…
Les malades qui sont sous traitement sur la base des protocoles de deuxième ligne représentent à peine 3%. La deuxième ligne, c’est déjà la ligne des complications de la maladie. Si les malades sous protocoles de première ligne suivent bien leur traitement, il n’y a pas de risque qu’ils se retrouvent dans la deuxième ligne. Donc, la mesure bénéficie largement au plus grand nombre. Pour les autres, je suis en train de chercher avec mes collaborateurs, des subventions appropriées pour pouvoir les couvrir. Je crois que ce sera fait très bientôt.
On a également relevé le problème de la subvention des traitements pour enfants, notamment les formes autres que les sirops…
C’était un problème d’interprétation. Je viens de le clarifier : tous les traitements de forme pédiatrique du VIH sont subventionnés et donc gratuits.

Cameroon tribune : Il semble également que la nouvelle tarification, appliquée aux malades bénéficiaires du programme pilote Banque mondiale, entraîne plutôt une augmentation du coût. Pourquoi ?

Urbain Olanguena Awono : Cela ne devrait pas se faire. Je pense que là, c’était une mauvaise compréhension du dispositif. Ceux qui sont concernés par les protocoles de traitement à 3000 F doivent bénéficier de cette mesure, alors que jusque-là ils payaient un peu plus de 6000 F Cfa par mois. Et ceux qui rentrent dans les protocoles de 7000 F, continuent à payer ce qu’ils payent actuellement. Donc, moins de 7000F. Il n’y aura pas d’augmentation.

Cameroon tribune : Comment les malades accueillent-ils les nouveaux prix du traitement ?

Urbain Olanguena Awono : J’ai sur ma table, une lettre de félicitations, adressée au gouvernement par l’une des associations les plus importantes de personnes vivant avec le VIH au Cameroun. Je crois que la mesure est bien accueillie par la population.

Yves Atanga

Lire l'article original : http://207.234.159.34/article.php?lang=Fr&oled=j19102004&idart=19746&olarch=j14102004


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