"Université
du monde", une ONG française organise conjointement avec l'université
de Ouagadougou une série des conférences et des travaux
dirigés sur la pandémie du Sida en Afrique du 28 octobre
au 15 novembre 2002. L'Amphi B de l'université de Ouagadougou abrite
les activités.
"Les maladies virales, bactériennes, parasitaires et émergentes",
ce thème retient l'attention de cinquante (50) participants venus
de douze (12) pays et de dix (10) organismes de chercheurs. Au total vingt
(20) cours magistraux et dix (10) séances de travaux dirigés
(TD) seront organisés au profit des étudiants des filières
concernées. Pour le grand public, il est prévu trois conférences
et trois rencontres-débats.
L'objectif principal de l'ONG "Université du monde" est
de rassembler les chercheurs européens et africains, en vue de
créer un réseau. Cette ONG prévoit également
deux sessions d'enseignement doctoral, des abonnements aux revues scientifiques,
des bourses d'études et de financements de laboratoire. Elle entend,
en outre, initier des parrainages scientifiques et technologiques Nord-Sud
au profit des étudiants ayant un doctorat et des stages de courte
durée dans les laboratoires partenaires en Afrique et en Europe.
Un site internet des équipements informatiques pour une connexion
efficace et des actions d'information et de prévention du Sida
seront développés au profit des populations. Dans cette
logique s'inscrit la conférence donnée par le docteur Françoise
Barré Sinoussi, professeur à l'Institut Louis-Pasteur de
Paris, le 4 novembre 2002, à l'Amphi B de l'université de
Ouagadougou. Elle a révélé qu'en fin 2001, les statistiques
montraient que le nombre de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dans
le monde était de quarante (40) millions. En revanche, elle a soutenu
que les progrès réalisés ces dernières années
permettent de contrôler la pandémie. Il s'agit d'une part,
de la mise en place du test de dépistage, un moyen de prévention.
D'autre part, de la découverte des anti-rétroviraux (ARV).
Ceux-ci empêchent la multiplication du virus même si l'utilisation
de ces produits à long terme amène l'organisme à
créer et à développer des résistances.
Par ailleurs, l'utilisation du préservatif et l'abstinence ont
permis de baisser le taux de séroprévalence.
Enfin, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH
est maintenant une réalité, car des bébés
nés de mères séropositives peuvent être sauvés
du "mal du siècle". Mme Françoise Barré
Sinoussi a insisté que "depuis la mise en service des anti-rétroviraux
(ARV), on assiste à une diminution des décès dus
au VIH". Elle a aussi affirmé que "La trithérapie
est un moyen de contrôle de la pandémie du VIH".
A propos du traitement préventif par le vaccin, elle a souligné
que les obstacles majeurs au vaccin anti-Sida demeurent la variabilité
génétique du VIH, l'infection des lymphocytes et l'induction
d'anomalies immunitaires dès la phase précoce de l'infection
etc.
Aimée Florentine KABORE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidawaya_quotidiens/sid2002_11_07/sidwaya.htm
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