Les
experts de huit pays du bloc épidémiologique de l'Afrique
centrale qui viennent de se séparer à Libreville ont mis
cette préoccupation dans leur plan d'action pour l'année
2003.
Ouverte en début de semaine, la réunion de revue et de planification
des activités de l'initiative "Faire reculer le paludisme
(FRP)" s'est achevée jeudi dernier, à l'hôtel
Atlantique, cadre des travaux de cette rencontre sanitaire sous-régionale.
Organisée par le Bureau régional de l'Organisation mondiale
de la santé pour l'Afrique (OMS/AFRO), cette assemblée a
réuni à Libreville, une vingtaine d'experts venus de huit
pays d'Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée-Équatoriale,
République centrafricaine, RD Congo, Sao Tomé et Principe,
Tchad). Il s'agissait pour eux, à partir des progrès accomplis
au cours de l'année 2002, d'élaborer un plan d'action pour
l'année 2003.
C'est le ministre de la Santé publique, Faustin Boukoubi, qui a
clôturé les travaux, en présence des représentants
d'organismes partenaires (Unicef, Pnud, Banque mondiale).
Conformément à la Déclaration d'Abuja en 2000, où
les chefs d'Etat et de gouvernement s'étaient engagés dans
la lutte contre le paludisme, les experts réunis dans la capitale
gabonaise se sont engagés à "déployer des efforts
intensifs pour initier des actions de collaboration inter pays (...) afin
d'assurer la mise en oeuvre, la surveillance et la gestion de l'initiative
"FRP". Au nombre des recommandations à soumettre aux
autorités nationales des pays présents à Libreville,
figure la création, dans chacun des pays, d' "un environnement
propice à une participation effective des partenaires à
nos activités de lutte contre le paludisme". Il s'agit aussi,
au niveau de chaque pays, de prendre des mesures appropriées afin
de mobiliser et de fournir les ressources destinées à faciliter
la réalisation des activités planifiées pour l'année
2003.
Enfin il sera demandé aux autorités nationales "de
prendre des mesures douanières appropriées, afin que les
moustiquaires et autres intrants destinés à la prévention
et à la prise en charge de la maladie soient disponibles à
un prix abordable pour une large utilisation par la population".
En direction des partenaires de l'initiative FRP et de l'OMS/AFRO, initiatrice
de la rencontre, les participants ont demandé l'apport d'expertise
à chacun des pays dans l'exercice de mobilisation des ressources
internes et externes. Ils ont aussi demandé, entre autres, l'intensification
de voyages d'études et d'échanges d'expériences entre
les pays du bloc épidémiologique d'Afrique centrale.
De façon générale, un accent particulier à
été mis sur la nécessité d'une coordination
des actions pour parvenir à l'objectif recherché de réduire
le fardeau du paludisme d'ici 2010 dans le bloc, et en Afrique de façon
générale.
Rassuré par la qualité des travaux, le ministre Faustin
Boukoubi a, au nom du président Oman Bongo et du Premier ministre
Jean-François Ntoutoume Emane vivement félicité les
participants. "Je suis donc heureux de constater que les espoirs
placés par nos gouvernements respectifs dans ces assises n'étaient
pas vains" leur a -t-il, enfin, indiqué.
Des moustiquaires pour mamans et bébés
Dans la croisade anti-moustique contenue dans l'initiative FRP, l'usage
de la moustiquaire imprégnée est vivement recommandé.
C'est certainement pour soutenir l'effort des Etats africains que le directeur
régional de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Ebrahim Samba, a décidé
de remettre à chacun pays de la sous-région africain de
l'OMS un lot 40 000 moustiquaires destinées aux femmes enceintes
et aux enfants de moins de cinq ans.
C'est donc au nom du Dr Samba, que le représentant de l'OMS au
Gabon, le Dr Alain Brun, a remis au ministre de la Santé, Faustin
Boukoubi, 4000 moustiquaires imprégnées, ainsi qu'un carton
de flacons d'insecticides qui seront d'une grande utilité pour
le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp).
Soulignons que le don du directeur de l'OMS pour l'Afrique vise à
"rendre les moustiquaires imprégnées accessibles à
ceux qui en ont le plus besoin". L'action "voudrait également
voir naître des interventions à base communautaire pour améliorer
l'accès aux moustiquaires imprégnées, les soins dispensés
à la femme enceinte et la prise en charge des accès de fièvre
à domicile".
Ayant mesuré la portée tout à la fois sociale et
humanitaire du don, le ministre de la Santé publique a, au nom
du gouvernement gabonais, chaleureusement remercié le directeur
de l'OMS Afrique pour l'aide multiforme que cet organisme ne cesse d'apporter
au Gabon, dans le cadre de la lutte contre les maladies.
Source : Journal l'Union du 02 & 03/11/2002
Lire l'article original :
http://www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_02-03112002g.htm
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