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Hôpital National de Niamey - Le personnel soignant en grève de 3 jours - Le Républicain - Niger - 01/11/2002

Gestion cavalière, patrimoniale et irrationnelle à l'hôpital national de Niamey.

La sonnette d'alarme vient d'être tirée par le comité syndical de l'hôpital national de Niamey, relevant du syndicat unique de la santé et de l'action sociale (SUSAS) à travers une grève de 72 heures avec service minimum qu'il observe depuis hier mercredi. Selon les responsables syndicaux, contrairement aux établissements publics à caractère administratif (EPA) que sont l'hôpital national de Lamordé, l'hôpital national de Zinder, l'ENSP de Niamey, l'ENSP de Zinder et l'ISP de Niamey, l'hôpital national de Niamey demeure le seul établissement à ne pas appliquer le statut particulier du personnel.

Et pourtant, le personnel administratif perçoit des indemnités liées à ce statut non encore appliqué. Les primes d'ancienneté (1000 F CFA) ne sont plus versées aux auxiliaires, bloquées par le directeur de l'hôpital. Les mêmes auxiliaires n'ont plus d'allocations familiales depuis 11 trimestres, soit à peu près 3 ans.

Selon Hassoumi Djibo secrétaire général du SUSAS, dès sa nomination à la direction de l'hôpital national M. Sabou Ibrahim s'est fixé comme unique priorité l'entretien des bâtiments au détriment des investissements nécessaires pour la qualité du cadre de vie des malades. Tout est mal qui commence mal, pourrait-on dire. Aujourd'hui l'hôpital manque de médicaments, de matériels médico-chirurgicaux, de réactifs. Le bloc opératoire n'a pas fonctionné pendant une semaine, faute d'un seul produit, le " flutane " disponible pourtant à l'ONPPC. Le S.G. du SUSAS affirme par ailleurs avoir été témoin qu'une femme venant de la campagne, s'est vue remettre une ordonnance de valium pour son enfant qui souffrait pourtant d'un accès pernicieux : il n'y a pas de valium aux urgences.

A l'hôpital de Niamey seuls les bâtiments brillent. Mais cette lueur n'est que de façade. Les bâtiments ont été refaits seulement de l'extérieur, pour paraître.
A l'intérieur c'est la désolation. Des agents de l'hôpital affirment qu'on y trouve même des matelas dans lesquels il y a des vers.

Le directeur de l'hôpital comme pour donner raison à la gestion cavalière, patrimoniale et irrationnelle dont il est accusé, relève de ses fonctions pour des raisons injustifiées et arbitraires, l'économe-régisseur, dont les frais de formation ont pourtant été entièrement financés par l'institution. Le nouveau régisseur, un capitaine de l'armée, a fini, au bout de 12 jours seulement de fonction, par commettre des malversations financières jamais enregistrées depuis la création de l'établissement. De sources syndicales, on indique que 2 à 3 millions se sont évaporés de la caisse.

Contacté par la radio Saraounia FM, le S.G. du SUSAS n'exclut pas une grève générale sans service minimum si le directeur de l'hôpital national persiste dans son refus d'accéder à leurs exigences : l'amélioration des conditions de travail et de vie à l'hôpital national de Niamey, la dotation en personnel et matériel nécessaires et suffisants de l'hôpital national de Niamey pour mener à bien sa mission :
. l'application uniforme et intégrale du statut particulier,
. le versement immédiat de toutes les allocations familiales,
. l'octroi inconditionné des primes d'ancienneté à tous les auxiliaires ayant droit,
. l'abrogation de l'affectation de leurs camarades et leur maintien pur et simple à leurs postes antérieurs.

Gorel Harouna

Lire l'article original : http://www.republicain-niger.com/repu545.pdf

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