Le
Laboratoire national de santé publique (LNPS) a officiellement
ouvert ses portes vendredi 15 novembre 2002. L'inauguration de l'édifice
a été présidée par le Premier ministre, Ernest
Paramanga Yonli en présence des membres de son gouvernement.
"Mieux vaut prévenir que guérir", dit l'adage.
Faisant sien cet adage, le gouvernement du Burkina a édifié
le Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour doter notre
pays d'un établissement de référence dans la sous-région.
Avec pour devise "Analyser, contrôler, surveiller pour protéger
et servir", le LNSP a coûté la somme de 3 842 536 595
F CFA. C'est après 12 années de recherche de financement
pour la réalisation du LNSP qu'un accord de prêt a été
conclu avec le Fonds de l'OPEP pour le développement international
permettant ainsi de mobiliser cette somme dont 2 917 050 133 F CFA au
titre du Fonds de l'OPEP et 565 486 462 F CFA pour la contrepartie nationale.
Le LNSP comporte une unité technique composée d'un bâtiment
à un niveau, avec une superficie bâtie de 2 642 m2. Cette
unité abrite les laboratoires et 107 salles de manipulation et
de bureaux.
Le LNSP comporte également une unité administrative de 545
m2 abritant 20 bureaux. En plus de ces deux unités, quatre bâtiments
de 400 m2 hébergent les services de sécurité, des
prélèvements biomédicaux, de l'animalerie et du contrôle
de l'environnement. En ce qui concerne les moyens de travail, le LNSP
dispose, outre le matériel courant de préparation, de traitement
et d'analyse des échantillons, des équipements de pointe.
Ces équipements sont capables, soutiendra le directeur général
du LNSP Daouda Traoré, "d'assurer une gamme étendue
d'essais et de contrôles de qualité des produits alimentaires,
des médicaments et cosmétiques, de l'eau, des boissons,
d'analyses relatives à l'environnement et à l'hygiène
publique".
En effet, le LNSP dispose de spectromètres d'absorption atomique,
des chaînes de chromatographie en phase liquide et gazeuse, des
appareils de dosage des principes actifs et de contrôle psycho-chimique
et microbiologie des médicaments.
"Notre appareillage permet aussi de contrôler la qualité
des formulations de pesticides de même que les résidus dans
les aliments, les médicaments, les drogues et les cigarettes, etc"...
insistera également M. Daouda Traoré. Par ailleurs, le laboratoire
national regorge sept directions et quatre services centraux avec un personnel
de 127 agents. "Le personnel sera porté dans les jours à
venir à 200 et devra doubler lorsque l'établissement atteindra
sa vitesse de croisière avec notamment son implantation dans plusieurs
villes du pays", a indiqué M. Traoré.
Le ministre de la Santé, Alain Yoda a relevé que l'accroissement
des affections et les risques de plus en plus complexes sont tels que
les approximations, extrapolations et simples professions de foi ne peuvent
constituer des sources fiables pour des décisions pertinentes.
C'est pourquoi, le LNSP devra "contribuer à restituer à
la prévention la place essentielle qui lui est officiellement reconnue
par notre politique de santé même si, parfois, les impératifs
budgétaires, l'urgence et le coût des actions curatives,
n'ont pas toujours permis d'y consacrer des moyens suffisants" notera
M. Yoda. De par, ses potentialités et ses missions, le LNSP autorise
de nouvelles perspectives pour le système sanitaire burkinabè.
En effet, il permettra de mieux appréhender et maîtriser
les facteurs de risque liés aux aliments, aux médicaments,
à l'eau et à l'environnement en fournissant des informations
fiables afin de donner toute la latitude aux politiques de prendre des
décisions scientifiquement justifiées.
Tout en souhaitant que ce bel exemple de coopération soit suivi
par les partenaires de notre pays, le ministre Alain Yoda a conclu que
"la santé, notre plus grand bien, est la première condition
pour engager la lutte contre la pauvreté, pour le développement
et une vie meilleure".
Charles OUEDRAOGO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidawaya_quotidiens/sid2002_11_18/sidwaya.htm
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