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Dr Awa Mbow Kane, diabétologue-endocrinologue : "Avoir la culture du dépistage" - Sud Quotidien - Sénégal - 16/11/2002

Spécialiste d'endocrinologie c'est-à-dire de la partie de la physiologie et de la médecine qui traite des glandes endocrines, le Dr. Awa Mbow Kane qui s'occupe des troubles hormonaux comme le goitre, est intervenue dans le cadre de la célébration, de la journée mondiale du diabète sur les causes et les conséquences de cette pandémie.
" Le diabète est un tueur silencieux " a d'emblée déclaré le Dr. Awa Mbow Kane, diabétologue et endocrinologue. Elle estime que, généralement identifié de façon tardive, le diabète entraîne des conséquences dramatiques et irréversibles. En effet explique-t-elle les cas de diabète se sont multipliés à une grande vitesse ces dernières années. Et de donner l'exemple du centre Marc Sankalé où sont dépistés la majorité des cas de diabète.
C'est ainsi que de 200 nouveaux cas par année pendant la période allant de 1965 à 1979, le centre a reçu 600 nouveaux cas par an de 1980 à 1994.
Depuis 1995, entre 1000 et 2000 cas sont enregistrés chaque année. Sans oublier que du point de vue de l'épidémiologie, le Sénégal est très en retard contrairement aux pays dits développés. Elle souligne que l'absence de statistiques fiables empêche de se faire une idée exacte de l'ampleur des ravages du diabète.

En effet, le diabète se caractérise au Sénégal par une insuffisance et un retard de diagnostic. Ce qui fait que moins de 20 % des cas arrivent dans les structures sanitaires et que 20 à 35 des cas sont révélés par un coma diabétique et 14 % par une infection au pied. L'ampleur du phénomène explique d'ailleurs la fréquence hospitalière en médecine interne qui est ainsi passée de 1,1 % en 1957 à 8, 5 % en 1986.

" On dit d'une personne qu'elle est diabétique lorsqu'elle a un taux de glycémie supérieur à 1,26 g après 12 heures de jeûne " indique le Dr. Awa Mbow Kane. Elle précise qu'il existe deux cas de diabète au Sénégal. Le diabète insulino-dépendant, appelé également diabète de type 1 qui apparaît le plus souvent chez les jeunes, est dû à l'arrêt de production par le pancréas de l'insuline qui est l'hormone qui permet la baisse de la glycémie dans le sang.
Alors que le diabète non insulino-dépendant dit de type 2, qui touche particulièrement les sujets d'âge mûr de plus de 40 ans, résulte de l'incapacité de l'organisme à réagir de façon correcte à l'action de l'insuline produite par le pancréas. Il est lié à la malnutrition c'est-à-dire à une surcharge pondérale et concerne 90 % des diabétiques. Les conséquences de ces formes de diabètes sont généralement des complications chroniques conduisant suivant à l'amputation d'une jambe où à la cécité voire à la mort.

L'importance des dommages oculaires qui mènent souvent à la cécité et pour laquelle il n'existe encore aucun programme de santé publique explique certainement, souligne la spécialiste du diabète, pourquoi cette journée mondiale contre le diabète à pour thème : " Le diabète et vos yeux : ne perdez pas les risques de vue ".
Selon le Dr. Awa Mbow Kane, la prévention passe nécessairement par une bonne hygiène alimentaire. Pour ce faire elle estime que le repas préconisé pour le diabétique est le repas idéal que devrait prendre chaque sénégalais. Le sport également est aussi conseillé.

Ismaïla SARRE
Lire l'article original : http://www.sudonline.sn/archives/16112002.htm

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