7
postes de santé du département de Kédougou, fermés
il y a plus de 2 ans pour diverses raisons, viennent d'être rouverts.
Ces structures sont restées fermées du fait de plusieurs
raisons dont la mort accidentelle de l'infirmier chef de poste, les départs
à la retraite et les affectations.
Les agents qui étaient partis n'étaient pas remplacés
depuis plusieurs mois et les populations étaient obligées
de d'aller très loin de leur village pour bénéficier
de soins. Cette réouverture a pu avoir lieu grâce à
un système de contractualisation entre le ministère de la
Santé et les infirmiers chefs de poste à la retraite. Cette
heureuse initiative règle ainsi une vieille doléance pressante
des populations de Kédougou. L'information a été
donnée par le médecin-commandant, Dr Lamine Diawara, médecin-chef
de la région, à Koumpentoum, lors du lancement des Journées
nationales de vaccination marquées par le renforcement de la collaboration
entre les infirmiers.
Bon début des journées de vaccination
A Koumpentoum, à 100 km de Tambacounda, malgré la chaleur
et les affres du jeûne du mois béni de Ramadan, les populations
avaient pris d'assaut le poste de santé (qui attend d'être
élevé en centre de santé) et l'infirmerie privée
pour la vaccination et la cérémonie officielle de lancement.
En présence du gouverneur de la région, M. Mamadou Diaboula,
les préfets Mamadou Silly et Soumaré, les autorités
médicales et les élus, les élèves ont campé
leur participation à ces JNV. C'était l'occasion de recevoir
l'engagement des chefs religieux, des notabilités religieuses et
des associations de jeunes, tous décidés d'apporter leurs
contributions pour faire mieux que l'année dernière où
un taux de 94% avait été enregistré par la région.
Pour cette année, c'est 113.620 enfants qui vont être immunisés
contre la poliomyélite. "Des volontaires ont été
mobilisés pour visiter 81.322 ménages", nous a révélé
le Dr Mamadou S. Dia, le médecin-chef des grandes endémies.
Pour le gouverneur Mamadou Diaboula, "il s'agit, à l'instar
des autres régions, de sensibiliser les populations et de procéder
à la mobilisation sociale, afin de pousser les familles à
avoir le réflexe vaccinal durant la période des JNV et pendant
la vaccination de routine du PEV.
Des équipes bien mobiles vont sillonner tous les villages et hameaux
de la région qui font le tiers du pays. "La vaccination est
un droit de l'enfant et un devoir pour les parents", a dit le gouverneur.
Pour le Dr Lamine Diawara, "le ministère de la Santé
a vivement recommandé la collaboration avec les infirmiers privés,
ceux qui ont travaillé dans le secteur public, pris leur retraite
et se sont installés dans le privé".
C'est le cas de l'infirmier Lamine Fall. Au lieu de retourner dans son
Cayor ou Baol, où il a vu le jour et grandi, il est resté
à Koumpentoum, qui l'a définitivement adopté. Il
y a passé la plupart de sa vie professionnelle comme infirmier
chef de poste.
PAPE DEMBA SIDIBE
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=20189
|