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Des soins gratuis pour les malades du Noma - sidwaya - Burkina Faso - 06/11/2002 |
Le
ministre de la Santé M. Alain Yoda et son excellence M. Maurice
Portiche, ambassadeur de France au Burkina se sont rendus, jeudi 31 octobre
2002, à l'hôpital pédiatrique Charles de Gaulle pour
rendre visite aux enfants malades du Noma en traitement. L'objectif affiché
par cette visite était de s'imprégner du travail effectué
par des associations et Organisations non gouvernementales (ONG). Le
Noma est une maladie d'origine infectieuse liée à une déficience
immunitaire touchant en majorité les enfants. Les facteurs qui
prédisposent à cette maladie sont généralement
la malnutrition, le mauvais état bucco-dentaire ou encore un état
infectieux. Dans sa phase initiale, le Noma se manifeste sous la forme
d'une infection buccale ou d'une tuméfaction de la zone apparemment
sans gravité. S'il n'est pas soigné par antibiothérapie,
le noma évolue très rapidement. Une gangrène se développe
alors et peut détruire complètement le visage en quelques
jours. Les malades atteints de cette maladie développent des séquelles
désastreuses. Dans un premier temps, s'installe une mutilation
faciale très étendue suivie d'un blocage partiel ou complet
des mâchoires. Ensuite, s'accompagne une ossification aberrante
soudant l'os molaire à la mandibule. Ces séquelles rendent
extrêmement difficile l'alimentation de l'enfant. Défiguré,
l'enfant est rejeté par la société et son entourage.
Dans près de 80% des cas, le Noma entraîne la mort par septicémie. La
maladie qui était presque méconnue, il y a quelques années,
fait l'objet depuis peu d'une forte médiatisation. Des associations
et ONG venant d'Europe et du Burkina Faso ont entamé dans ce cadre
un programme de prise en charge des enfants atteints du Noma. Au départ,
les malades étaient transférés en Europe où
ils subissent des soins. A la suite de ces soins, les enfants étaient
suivis pour éviter une éventuelle rechute. Un soutien financier
leur était accordé jusqu'à ce que ces derniers aient
les moyens de se prendre en charge. D'un
côté, elle permet la prise en charge et le suivi d'un plus
grand nombre de malades et de l'autre, occasionne l'échange de
connaissances entre professeurs et médecins burkinabé et
ceux de l'Occident. En outre, elle a permis de révéler les
capacités et le potentiel du bloc opératoire du CHNP Charles
de Gaulle, jusqu'ici, sous exploité. Pour
Ariane Vuagniaux, présidente de la fondation Hymne aux enfants,
une des perspectives est d'installer à Ouahigouya un hôpital
pédiatrique qui pourrait prendre en charge les opérations. |
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