Mortalité maternelle : la lutte s'intensifie - L'observateur Paalga - Burkina-Faso - 29/11/2002 |
La lutte pour la réduction de la mortalité maternelle prend une nouvelle dimension avec le lancement officiel de l’initiative «IMMPACT» (Initiative pour l’évaluation des programmes de lutte contre la mortalité). C’était au cours d’une cérémonie le jeudi 28 novembre 2002 à 10h au CBC, sous la présidence de Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat. C’est globalement 515 000 femmes enceintes qui perdent la vie chaque année au cours d’une grossesse ou un accouchement et cela dans les pays en développement pour la plupart. Au Burkina, le gouvernement en 1998 a adopté une stratégie nationale de «maternité sans risque», révisée en 2000 «maternité à moindre risque» qui constitue une grande priorité au niveau de la politique sanitaire nationale (PSN) et du Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2001-2010. «IMMPACT»
dont le lancement a eu lieu jeudi dernier vise à renforcer la base scientifique
des interventions en santé maternelle au Burkina Faso. Le ministère de
la Santé aura alors le loisir de choisir des stratégies plus pertinentes
à même de réduire la morbidité et la mortalité maternelle et néonatale
dans notre pays. C’est
le Centre Muraz de Bobo-Dioulasso qui a été choisi comme institut de recherche
devant mener l’évaluation «IMMPACT». Le travail se fera en collaboration
avec l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et le Centre
de recherche en santé de Nouna. Ils recevront l’appui, technique de l’Institut
de médecine tropicale d’Anvers de Belgique.
«IMMPACT», dans les pays concernés par son action, permettra de produire
des données fiables sur les résultats de la santé maternelle afin d’évaluer
les effets du renforcement des systèmes de santé et aussi de plus larges
initiatives de développement. Dans certaines situations, cette forme de
monitoring devra tenir compte du VIH/Sida comme nouveau poids sur le système
de santé et sur la santé maternelle.
La recherche sera orientée sur trois axes à savoir : Pour
le ministre Alain B. Yoda de la Santé, aujourd’hui, même si les indicateurs
de santé maternelle et infantile se sont améliorés, il reste que le chemin
est encore long pour les ramener à des niveaux acceptables. Au Burkina,
le ratio de mortalité maternelle reste très élevé puisqu’il est estimé
à 484 décès pour 100 000 naissances vivantes tandis qu’environ 150 enfants
sur 1000 meurent avant leur premier anniversaire. Il y a donc nécessité
de savoir si ces résultats traduisent l’insuffisance des efforts du gouvernement
ou l’inefficacité des stratégies développées. Lire l'article original : http://www.lobservateur.bf/quotidiens/societe2.asp?Numero=1797 |
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