Deuxième réunion du GAVI à Dakar : Plaidoyer contre les disparités dans l’accès aux vaccins et aux soins - Le soleil - Sénégal - 21/11/2002 |
La deuxième réunion des partenaires du GAVI (Alliance Mondiale pour les Vaccins et la Vaccination ou Global Alliance for Vaccine and Immunization) a démarré, hier matin, deux jours de travaux par un vibrant plaidoyer de Me Abdoulaye Wade et, respectivement, des deux “patronnes” de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’UNICEF, Mmes Gro Harlem Brundtland et Carole Bellamy, pour la vaccination, “élément essentiel de la prévention des maladies dont nombre d’entre elles continuent de faire des ravages dans les populations, et surtout les enfants des pays pauvres”.
Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a, dans cette même lancée, qualifié
la vaccination des enfants “d’investissements rentables dans le processus
de développement des pays pauvres”. Il a appelé les partenaires de cette
alliance mondiale (à encourager et soutenir), à œuvrer en vue d’une coordination
plus judicieuse pour permettre aux pays pauvres de mieux s’armer contre
les problèmes sanitaires.
Plus d’une quarantaine de pays d’Asie, du Moyen-Orient d’Afrique et d’Amérique
Latine ont envoyé des délégations ministérielles pour assister à cette
rencontre, mais aussi pour signer une éventuelle déclaration de Dakar
sur ce sujet crucial qu’est l’accès aux vaccins en faveur de la santé
des enfants de la (grande) partie défavorisée du monde. Certains des pays
représentés font partie de la soixantaine dont les dossiers ont été acceptés
par le conseil d’administration du GAVI et qui devraient bénéficier de
financements du fonds mondial pour les vaccins (1,6 milliard de dollars)
en faveur de leur programme respectif de vaccination.
Il a également soutenu avec force que seule des actions pérennes et une
mobilisation sociale large et forte peuvent susciter (de nouveau) le réflexe
vaccinal aux seins des familles. Il a profité de l’occasion pour souligner
devant la grande assistance du GAVI la place accordée à la santé, dans
le nouveau plan de partenariat pour l’Afrique (NEPAD). Il a souhaité un
accès dans un futur proche aux vaccins nouveaux (hépatite B, haemophilis
influenzae type b, pneumocoque, rotavirus, etc.) BAISSE DES TAUX DE COUVERTURE VACCINALE Tous
les orateurs ont reconnu avec le chef de l’Etat et les directrices générales
de l’OMS et de l’UNICEF “que des efforts remarquables avaient été faits
durant les années 70 et 90” ; efforts qui avaient permis de maintenir
les taux de couverture vaccinale à des niveaux entre 70 à 80%. Il a été
seulement constaté une baisse de plus en plus sérieuse, notamment dans
les pays pauvres dont ceux africains. 1 million de dollars sont prévus pour le Sénégal en vue d’acheter des seringues autobloquantes pour sécuriser les activités de vaccination. Le ministre de la Santé, Awa Marie Coll Seck, a expliqué, lors de la présentation du rapport faisant le point sur les vaccins et la vaccination dans le monde (voir article ci-dessous), que cette période de régression vaccinale a été la cause des flambées subites de fièvre jaune, d’épidémies de rougeole et de méningites meurtrières en Afrique. D’ailleurs, une épidémie de fièvre jaune en voie d’être complètement maîtrisée a éclaté dans le centre du Sénégal au courant des mois de septembre et octobre derniers. “Le rapport est une bonne analyse de la situation, et il contient des éléments essentiels pour le plaidoyer et l’ajustement des stratégies”, a-t-elle dit. SUCCES EN VUE… Pour sa part, la directrice générale de l’OMS, Mme Brundtland, a estimé que des efforts immenses sont en train d’être fait par le monde contre la poliomyélite, qui est presque en voie d’éradication. “La victoire contre la polio va suivre celle contre la variole dans les années 70”, a indiqué la DG de l’OMS. A sa suite, la directrice de l’UNICEF a précisé qu’aucun enfant ne doit plus mourir de certaines maladies, alors que leurs vaccins existent ou seulement parce qu’ils sont chers. “Nous devons continuer à œuvrer pour l’accès aux vaccins par le plus grand nombre de pays à travers une bonne coordination des interventions, afin d’optimiser les ressources durant les cinq années que durent le GAVI, c’est-à-dire d’ici 2005”. Les maladies infantiles les plus en vue dans le suivi de la vaccination sont la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la polio (DTCP) en plus de la rougeole. Elles ne sont pas les seules. Deux autres sont incluses dans le PEV (fièvre jaune et tuberculose). “L’idéal, selon un spécialiste, est d’arriver à ce que tous les enfants reçoivent leur première dose de DTCP et les deux rappels suivants”. Sinon, qu’un enfant reçoive au moins une vaccination dans sa vie… de jeune enfant. FARA DIAW Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=20361&index__edition=9743 |
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