Les
bases de la formation de cinquante médecins aux nouvelles techniques
de la vaccinologie avaient été jetées à Abidjan
en juillet dernier, lors de la réunion des partenaires. C'est en
application de cet engagement que le premier cours a démarré,
lundi, à l'Institut régional de la santé publique
de Ouidah au Bénin. Il est dénommé " formation
Epivac " et concerne quatre pays de la sous-région que sont
le Bénin, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Cinquante médecins, chefs de
districts y participent
Conçue en deux étapes, la formation va durer onze mois dont
quatre semaines de cours présentiels à Ouiddah et quarante-quatre
semaines faites d'enseignements, conseils à distance et tutorat
sur site professionnel. Elle est initiée par l'Association pour
la médecine préventive (AMP), et soutenue par l'Alliance
Globale pour les vaccins et la vaccination (Gavi). La société
Aventis Pasteur, partenaire industriel de l'AMP en assure le financement.
Au terme des onze mois de formation, un diplôme inter-universitaire
3ème cycle (DIU), validé conjointement par les universités
de Paris IX Dauphine et celle d'Abidjan-Cocody sera décerné
aux stagiaires sur le thème " organisation et management des
systèmes publics de prévention vaccinale dans les pays en
développement ". Au dire de la représentante de l'université
Paris IX-Dauphine Anne de Blignieres-Legeraud, la formation Epivac se
veut innovante et révolutionnaire. En ce sens qu'elle associe deux
champs de compétences habituellement pris séparément
: à savoir des compétences relevant de l'épidémiologie
et de la vaccination pratique, et celle se rattachant au management, au
calcul économique, au financement. Pour répondre aux exigences
des bailleurs de fonds, notamment le Fonds mondial des vaccins. Qui a
décidé de prendre en compte désormais la technique
du management. Afin de corriger les erreurs du passé, selon M.
Philippe Stoeckel de l'AMP. En assurant pour le mieux la sécurité
du vaccin par une bonne conservation, en évaluant les coûts,
en sensibilisant la population afin de lui permettre une appropriation
du projet. C'est pourquoi dans cette formation présentielle, l'accent
a été mis, selon les intervenants sur le rôle central
du médecin stagiaire.
Rôle qui consiste à sérier les besoins des populations,
entretenir les communautés en comités, les sensibiliser
aux avantages et, bien entendu aux conséquences liées au
manque de vaccination pour l'enfant.
Au vu de la richesse du contenu de la formation la ministre de la Santé
Publique du Bénin Mme Yvette Céline Seignon a salué
cette initiative. Qui vient à coût sûr apporter une
lueur d'espoir " à la tâche importante à accomplir
pour relever le niveau de la vaccination des pays africains " a-t-elle
dit.
M. GNEPROUST KOUADIO
Envoyée spéciale à Ouidah (Bénin)
Lire l'article original http://www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=15013
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