![]() |
||
![]() |
Sida
: le remède synergique. La presse parisienne conviée au sommet
des premières dames les 15 et 16 novembre prochain à Yaoundé
Cameroon Tribune - Cameroun - 06/11/2002 |
Urbain
Olanguena Awono, très radieux, déclarait hier après-midi
: " Je suis satisfait de cette conférence de presse qui a
connu une participation nombreuse de la presse internationale basée
à Paris et de la presse camerounaise". Le ministre de la Santé
publique exprimait là tout son ravissement à la fin de la
rencontre avec les journalistes pour le lancement du sommet des premières
dames sur le sida, prévu dans deux semaines dans la capitale camerounaise.
C'est clair, le rendez-vous de l'hôtel Plaza n'a pas été
manqué. Le salon Marie Antoinette de l'hôtel Plaza Athénée,
où se tenait l'échange, a fait le plein de journalistes. Par exemple, les prix des traitements anti-rétroviraux, qui sont passés de 450.000 F Cfa par mois et par patient il y a deux ans, à 15 - 23.000 F Cfa aujourd'hui. Mais les chiffres de l'évolution de la maladie sont plus parlants encore. Pour ce qui concerne les femmes par exemple : sur cinq personnes infectées, trois sont de sexe féminin. L'Afrique évidemment n'est pas très bien partie. On y trouve 8 femmes infectées sur 10 dans le monde, 9 enfants infectés sur 10. Dans cet environnement de cauchemar, le taux de prévalence au Cameroun a tendance à se stabiliser autour de 12%. Pour le ministre la Santé, c'est un résultat des efforts mis en œuvre par la volonté politique. Le plan stratégique de lutte lancé il y a deux ans et piloté par le Comité national de lutte contre la sida (CNLS) prévoit une importante décentralisation. Au niveau des provinces, des collectivités et des communautés, le déploiement est en train de se faire ou de se poursuivre selon les cas. Le sommet des premières dames et le symposium scientifique sur le VIH/Sida rentrent donc dans cette logique d'alliance, de réseau : les " Synergies africaines " . Le Pr Luc Montagnier, co-découvreur du virus était la grande vedette de la rencontre d'hier. Sa présence dans quelques jours à Yaoundé, ne manque pas de motivation : " Nous pensons qu'il faut aller au-delà de nos laboratoires, aller sur le terrain, là où les pays sont le plus touchés, là où il y a beaucoup de malades. " Ce d'autant plus que " le Cameroun est en train de se rapprocher des taux de prévalence des pays d'Afrique australe. " Ce n'est pas une bonne nouvelle. Le professeur Montagnier a ajouté que le futur Centre de recherche et de prévention de Yaoundé est le deuxième en Afrique, après celui construit en Côte d'ivoire. Il sera partiellement inauguré à l'occasion du sommet des 15 et 16 novembre prochains. En outre, un appui sera apporté au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé et à l'hôpital Laquintinie de Douala. Les journalistes ont également voulu en savoir un peu plus sur l'encadrement spécifique de femmes, et surtout l'association des tradipraticiens et des autres chercheurs. Aucun problème sur le principe. Mais le Pr. Montagnier insiste : " il faut des conditions rigoureuses d'essais cliniques. " Le ministre de la Santé précise que " le cadre est en train d'être étudié pour trouver un partenariat efficace, mais il faut se soumettre à une certaine discipline. " Avec cette conférence le sommet des Synergies africaines a été lancé dans le monde des médias. On voulait mobiliser la presse internationale pour soutenir l'événement. Les organisateurs pensent que c'est fait. Rendez-vous à Yaoundé. Yves
ATANGA |
Retour actualités |
Copyright © 2002 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale - Présentation du site |