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Tournée d’information sur la CAMEG : “Les MEG n’ont pas un problème de qualité mais plutôt d’information” reconnaît le Dr Djénéba Sanou - sidwaya - Burkina Faso - 29/10/2004

Après l’Ouest, la tournée d’information organisée par la CAMEG sur le marché et le circuit de distribution du médicament au Burkina, s’est poursuivie à l’Est et au Centre-est du 18 au 20 octobre 2004. Les hommes de plusieurs médias ont ainsi pu toucher du doigt les réalités du dépôt régional de la CAMEG de Fada N’Gourma et des régions sanitaires de l’Est et du Centre-est. La mission s’est effectivement rendue à Fada N’Gourma, Diapaga, Namounou, Tansarga, Tenkodogo et Sassema. Sidwaya s’est entretenu avec le médecin chef du district sanitaire de Tenkodogo, le Dr Djénéba Sanou. Elle nous parle de sa propre expérience en matière de médicaments essentiels génériques (MEG) et de la réalité de ces médicaments dans son district. 

Sidwaya : qu’est-ce qui motive votre choix pour les médicaments essentiels génériques ou les spécialités quand vous prescrivez une ordonnance ?

Dr Djénéba Sanou : Quand je prescris une ordonnance, ce qui motive surtout mon choix pour les médicaments essentiels génériques, c’est leur disponibilité, leur accessibilité financière à la plus grande majorité de nos populations. Je les prescris aussi à cause de leur efficacité.

Sidwaya : Donc vous prescrivez plus de MEG que de spécialités ?

Dr Djénéba Sanou : Oui. Je prescris effectivement plus de MEG.

Sidwaya : Etes-vous informé de l’éventail des MEG disponibles à la CAMEG ?

Dr Djénéba Sanou : Nous connaissons l’éventail des MEG disponibles à la CAMEG. Chaque année la CAMEG nous envoie un document où est répertorié l’ensemble des médicaments qui existent au niveau de la centrale. Au niveau de notre district sanitaire, nous faisons le point de nos besoins dans les formations sanitaires. Nous commandons alors ce qui nous intéresse en toute connaissance de cause.

Sidwaya : Que peut ou doit faire la CAMEG pour amener les prestataires à avoir le réflexe de prescrire des MEG quand un patient se présente ?

Dr Djénéba Sanou : C’est de rendre disponible à tout moment les MEG et surtout des MEG de qualité. Ce n’est qu’à ces seules conditions que les prestataires feront de la prescription des MEG une chose de tous les jours.

Sidwaya : Le dynamisme des délégués médicaux des firmes pharmaceutiques auprès des prescripteurs n’est-il pas à la base des ordonnances de spécialités même quand les équivalents existent en génériques ?

Dr Djénéba Sanou : Je ne saurai affirmer cela. C’est une possibilité mais je me dis qu’il y a d’abord une question de conviction personnelle. J’ai eu affaire à des délégués médicaux mais c’est ma conviction personnelle par rapport à l’objectif que je vise qui prend toujours le dessus. Si mon objectif est de pouvoir traiter la personne que j’ai devant moi de façon efficiente et à faible coût, je pense que je vais choisir les MEG.

Sidwaya : Pensez-vous que la qualité des MEG soit pour quelque chose dans le réflexe de certains médecins à ne pas les prescrire ?

Dr Djénéba Sanou : Je pense que c’est plutôt un problème d’information. En fait les MEG n’ont pas un problème de qualité. C’est parce que les gens n’ont pas l’information juste en ce qui concerne ces médicaments. Certaines personnes restent encore convaincues que comme les MEG sont des médicaments tombés dans le domaine public, ils ne sont plus de qualité. Ce sont souvent des conclusions qui sont tirées sans qu’il n’y ait des informations fondées à la base. Il y a donc un problème d’information de certains prescripteurs qui pensent que les MEG ne sont pas de qualité.

Sidwaya : Que répondez-vous à ceux qui disent que ce sont les médecins qui prescrivent les spécialités et les infirmiers les génériques ?

Dr Djénéba Sanou : Là je ne suis pas d’accord. Comme je l’ai déjà dit, cela est une question d’information sur les MEG et de leur disponibilité. J’ai fait deux ans dans un centre médical mais j’ai toujours prescris les génériques sauf pour les médicaments qui n’existent pas sous la forme générique.

Sidwaya : Rencontrez-vous encore aujourd’hui des gens qui pensent que les MEG sont des médicaments au rabais ?

Dr Djénéba Sanou : Oui. Il y a toujours des gens qui ont une telle conception. Ces personnes se recrutent dans les milieux intellectuels et chez certains prescripteurs. Il faut cependant dire que dans la population en général, les gens ont compris que les MEG sont de bonne qualité.

Sidwaya : Parlez-nous de votre expérience en matière de MEG.

Dr Djénéba Sanou : Depuis l’avènement des MEG en 1994, nous avons commencé à rendre ces médicaments disponibles dans toutes les formations sanitaires. Depuis, la consommation des MEG a augmenté progressivement avec l’accroissement de la population, avec la sensibilisation sur les génériques et surtout avec l’effort fait pour rapprocher le médicament des populations.
Pour le cas précis du district sanitaire de Tenkodogo, il faut savoir que les fonds générés par la vente des MEG nous ont permis de construire le siège du district, le dépôt répartiteur du district, le bureau et le dépôt du programme élargi de vaccination (PEV). Si nous sommes arrivés à cette capacité financière pour faire des réalisations d’environ 40 millions de francs, cela prouve que les populations consomment réellement les MEG. Nos commandes mensuelles de médicaments essentiels génériques sont d’environ 10 millions. 

Propos recueillis par Hamado NANA

Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_29_10/sidwaya.htm


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