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L'actualité de la santé en Afrique

Danger des médicaments de rue. Les pharmaciens intensifient la sensibilisation - sidwaya - Burkina Faso - 28/10/2004

L'Ordre national des pharmaciens du Burkina a tenu une conférence de presse le 25 octobre 2004 à l'hôtel Sofitel de Ouagadougou. L'objectif était d'impliquer les médias dans la campagne de sensibilisation qui durera une semaine. Il a été question de la circulation illicite des médicaments de rue, de leurs conséquences socio-sanitaire. 

L'Ordre national des pharmaciens du Burkina organise une semaine de sensibilisation sur les dangers des médicaments de rue, du 25 octobre au 1er novembre 2004.
Troisième du genre, cette édition est consacrée aux élèves. "Nous avons choisi la frange scolaire pour que les enfants adoptent un comportement sain et pour qu'ils soient notre porte-parole auprès de leur famille respective'', a expliqué la présidente de l'Ordre national des pharmaciens du Burkina (ONPB), Dr Victoire Benao.
Dr Benao a, par ailleurs, précisé que le comité mis en place pour cette édition ne se limitera pas les activités à cette semaine de sensibilisation mais que celles-ci se prolongeront toute l'année. Le comité se donne ainsi le temps d'œuvrer au changement des mentalités en ayant comme public-cible, les enfants. 

La circulation illicite des médicaments

La conférence a été un moment pour Dr Benao de confier à la presse que le Burkina Faso est le pays qui reçoit le plus de dons, si bien que les médicaments entrent par tous les moyens. "Nous avons des dépôts de médicaments reconnus comme étant des dons''. Et le directeur général de la pharmacie et du médicament, Dr Amadou Koumaré de révéler que 90 % des dons de médicaments sont fait parce que les donateurs ne peuvent pas détruire ces produits en Europe, à cause du prix à payer (pollution de l'air, destruction de l'environnement, etc).
Dr Kouamé juge qu'il n'y a pas de raison de continuer d'acheter les médicaments de rue dans la mesure où la Centrale d'achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG) offre des produits à moindre coût, parfois moins chers que les médicaments de rue, a-t-il dit.

L'impact socio-sanitaire des médicaments de rue

Le Dr Camille Kaboré, secrétaire général du Syndicat des pharmaciens, a, au cours de la conférence, rappelé qu'une enquête de ménages menée en 1998 mentionne que la facture de médicaments s'élève à 27 145 f par ménage. Et que 20 % de la population a recours aux médicaments de rue. Il en résulte des maladies chroniques, beaucoup de résistance et de toxicité dans l'organisme, une répercussion sur la santé des jeunes, le développement de la délinquance, de la criminalité, de la démence etc. Le président du Comité de lutte contre la vente illicite de médicaments, Dr Saga Paul Ouédraogo a affirmé qu'un jeune a poignardé son père, la semaine dernière dans le quartier Kalgodin. Ce jeune est officiellement reconnu pour sa consommation des médicaments de rue. De ce fait, Dr Ouédraogo pense que les médicaments de rue constituent un circuit pour les stupéfiants. "En luttant contre les médicaments de rue, on lutte contre la propagation de la drogue'', a-t-il affirmé.

Les pharmaciens se défendent

Les différents conférenciers ont, tour à tour, condamné la circulation illicite des médicaments de rue. "Nous sommes là pour soigner les gens. Et nous les voyons consommer des médicaments qui détruisent leur santé'', a déploré Dr Benao. Et un autre pharmacien d'ajouter : "On peut acheter un médicament à 25 F CFA et payer à plus de 25 000 F CFA, la facture liée aux conséquences de la consommation de ce médicament''. A la question de savoir si les pharmaciens sont impliqués dans la vente des médicaments de la rue, la vice-président du Comité de lutte contre la vente illicite des médicaments, Dr Siaka Diarra, s'est senti indigné, comme ses collègues pharmaciens. "Dire que ce marché illicite est alimenté par un pharmacien est une fausse propagande, une pure désinformation. Notre métier est réglementé et aucun pharmacien n'a intérêt à alimenter ce marché, car nous suivons les règles et nos commandes sont contrôlées et nous sommes au courant des dangers des médicaments de rue. Mais notre rôle n'est pas de maîtriser le circuit illicite’’. Pour Dr Benao, la lutte est multisectorielle et tout le monde doit s'y impliquer. "Il faut surtout empêcher l'entrée de ces produits au Burkina Faso car notre pays n'en produit pas'', souhaite-t-elle.

Aimée Florentine KABORE

Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_27_10/sidwaya.htm


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