Ces
chiffres montrent que dans certains pays d’Afrique australe, la
prévalence du vih a augmenté au-delà de 30% chez l’adulte : Lesotho
31%, Swaziland 33,4%, Zimbabwe 33,7%, Botswana 38,8%.
Ces
pays ont replongé près de quarante ans en arrière, selon l’indicateur
de développement humain du Pnud, qui élargit les calculs de la
pauvreté au-delà du seul PIB par habitant.
Cependant, selon certains experts, cette pandémie peut être évitée
si l’on met en pratique certaines stratégies de lutte contre ce
fléau.
L’agence
onusienne estime que “d’ici 2010, le PIB par habitant pourrait
chuter de 10% et la consommation de l’ordre de 13 à 15%”.
La pandémie laisse donc entrevoir une situation catastrophique
dans un futur proche, dans de nombreux secteurs, notamment les
mines, la production agricole, la sécurité, la santé, l’éducation…
Les
répercussions du sida sur les communautés agricoles ont diminué
la capacité de ces dernières à survivre à la famine. La famine
étant un exemple tragique de la manière dont cette épidémie se
combine à d’autres crises pour créer des catastrophes plus grandes.
Cela suscite des inquiétudes en Afrique.
En
fait, on n’est pas maintenant en présence d’une épidémie à vih,
mais de plusieurs épidémies à vih avec les nombreux types et sous-types
en circulation dans le monde.
Si
les années 80 et 90 ont été celles de l’extension silencieuse
du vih/sida, il y a des risques en ce début du 21ème siècle. Il
montre maintenant des effets néfastes dans beaucoup de pays africains
où il a déjà commencé à exhiber ses effets, notamment sur le plan
socio-économique et démographique.
Depuis
bientôt deux décennies, le fléau du sida ne cesse de progresser
et d’accélérer la pauvreté en Afrique.
Le
sida est le premier obstacle au développement. La pandémie est
devenue le “principal facteur de destruction” de tout progrès
économique en Afrique subsaharienne.
Et
“les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des défis”
posés.