L’objectif
de cet atelier est de faire un large inventaire des possibilités
qu’offre la flore sénégalaise au département de la santé pour
l’aider à résoudre les problèmes d’accessibilité des populations
démunies aux médicaments.
En
effet, révèle le Professeur Mamadou Keith Badiane, directeur de
la direction de la pharmacie et du médicament, " depuis la dévaluation
du franc Cfa en 1994, la majorité des Sénégalais n’arrivent pas
à se soigner correctement parce dans toutes les structures sanitaires,
après le diagnostic, le médecin prescrit une ordonnance souvent
très coûteuse ".
La
cherté de ces médicaments s’explique selon lui, parce que souvent
ce sont des spécialités pharmaceutiques qui sont protégées par
des brevets de laboratoires fabriquants pour une période de 20
ans. Cette protection fait qu’on prend en compte les frais de
recherche à savoir la recherche fondamentale et la recherche opérationnelle.
Et de faire remarquer que ceci est dû au fait qu’on a constaté
dans l’industrie pharmaceutique qu’on peut partir de 200 000 molécules
mais que c’est seulement 1000 molécules qui seront candidates
au médicament et au finish, c’est une seule molécule qui sera
transformée en médicament.
C’est
dire que les laboratoires dépensent beaucoup pour la recherche,
et s’ils veulent rentabiliser le médicament mis sur le marché,
ils sont obligés de le vendre à un certain prix pendant les 20
années d’exploitation.
Cependant fait savoir le Pr. Badiane, " au-delà de cette période
d’exploitation de 20 ans, le médicament devient un générique c’est-à-dire
qu’il tombe dans le domaine public et par conséquent il peut être
fabriqué par n’importe qui et n’importe où ". Mais comme le nouveau
fabriquant n’a pas à récupérer ce qu’il a dépensé pour la recherche,
ce médicament coûte 30 à 50 fois moins cher que la spécialité.
Le
directeur de la direction de la pharmacie et du médicament estime
que le volet des génériques a fait des pas-de-géant depuis l’arrivée
du Pr. Eva Marie Coll Seck à la tête du département de la santé.