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Santé et hygiène de vie : apport de la médecine traditionnelle - Le Soleil - Sénégal - 05/12/2002

Il n'y a guère longtemps, des pages des différents quotidiens de la place étaient consacrées à la santé en général, à l'hygiène de vie en particulier. Le "Cafard", d'habitude si discret dans ce domaine, titre en rouge l'accès à l'Internet de la santé pour tous.
La Télé-médecine, grande nouveauté, interpelle les gouvernants des pays sous-développés pour se mettre au diapason des grandes nations de Médecine en réalisant des infrastructures pour les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. "Nénéfesha", obscur village du Sénégal-Oriental est cité par les radios et télévisions, pour le bijou qu'il représente en matière de partenariat pour l'accès aux soins ultra-sophistiqués.
La Santé, cet état de bien-être physique et mental, n'est plus concentrée à l'Esprit et au Corps, mais véritablement à l'environnement géographique, socio-culturel. La troisième dimension, naguère ignorée jusqu'à la rencontre de Alma Ata, était déjà la préoccupation du Prophète de l'Islam (PSL) dans son œuvre majeure en matière de santé qu'est son opuscule "Antabi Nabaoui" ou médecine du Prophète, renfermant "300 précieux conseils" ou propos. La Santé est véritablement un esprit sain et un corps sain dans un environnement sain.

Si la Médecine moderne s'est illustrée sur-le-champ avec forces inventions de techniques d'investigations, vaccinations et autres découvertes de molécules pour la chimiothérapie, la Médecine traditionnelle garde jalousement ses secrets et les met sur la place publique dans des domaines où le progrès est limité.

La Drépanocytose (SS) est maîtrisée (Guenguidek) alors que la Médecine moderne ne dispose que de quelques molécules soulageant les crises douloureuses (Torental, Hydergine, Aspégic, etc ... ). Pour prévenir cataractes et rétinopaties diabétiques, le "Nep-Nep" réalise des prodiges. Il n'y a guère longtemps, des hommes et des femmes prenaient le train pour le Burkina à travers le Mali ; d'autres allaient en Mauritanie, en Casamance à la recherche de guérisseurs patentés. Hélas, il y eut beaucoup de morts dans ces voyages cahoteux mais l'espoir demeure de traquer le mal par la méthode traditionnelle quand la Médecine moderne bégaie.

Dans la santé mentale mettant en exergue cette troisième dimension, la Médecine traditionnelle propose le "Ndoep collectif', un mélange de psychanalyse, de psychiatrie et de psychologie, où le malade est replacé dans son Univers singulier pour reprendre l'expression imagée de feu le Professeur Colomb de Fann. Que dire de cette panoplie de recettes qui sont autant de conseils pour les gens avertis pour une hygiène de vie efficace pour prévenir les à-coups tensionnels et paralysies, les migraines fâcheuses, la reine des maladies ?

Il y a aussi ces préparations judicieuses pour contrer le "tueur attitré" qu'est le diabète, imprévisible et pervers, sorte de mite ravageuse de nos entrailles, où l'ail et le persil voire le "nguer" et le "beer", mais aussi le "nep-nep" pour les yeux, mises en exergue par un tradi-praticien bien inspiré, Samba Ndiaye dans un article pertinent (Walf du jeudi 14 novembre 2002), qui met à la disposition des malades des remèdes pour le diabète.

"Pittime nep-nep, thia beuth yea", dit la chansonnette populaire ! A un déficient oculaire le nep-nep s'impose. Enfin, serait-on tenté de dire, tant la progression du diabète est terrifiante à travers le monde : 175 millions de cas ; 2.000 nouveaux chaque année pour le Sénégal.

Pour la presse, les 60.000 avortements répertoriés annuellement au Sénégal constituent une autre alerte, une autre préoccupation majeure de Santé publique. Le "Protec" est banalisé véritablement, le message non-perçu ! Si le Sida est la peste reconnue des temps modernes, avec le paludisme, le diabète et le cancer, ils constituent la tétralogie morbide de cette décade. Dans le quotidien "le Soleil" du samedi 2 novembre, l'OMS clou au pilori les fameux (10) tueurs en série (serial killers), facteurs de risque que sont : la sous-alimentation, les pratiques sexuelles dangereuses, l'hypertension artérielle, le tabagisme, associé à son compère l'alcoolisme, plus meurtrier que jamais, la carence en fer, le défaut d'assainissement, le cholestérol ce poison pointé du doigt par le Prophète de l'Islam, en fin l'obésité.

Ajouter à cela le stress que la Médecine prophétique met en pôle-position, le qualifiant de poison moral, le plus dangereux facteur morbide, car aliénant plus d'un, entraînant psychoses, névroses et autres schizophrénies, on comprendra que l'Education Sanitaire Islamique, qui annonce ses 11 articles, est en phase avec la Médecine moderne et rejoint la Médecine traditionnelle.

Quand on sait que dans le seul domaine de la planification familiale, la Médecine Moderne, avec ses injections d'hormones, ses pilules, ses stérilets, est dangereuse au point de vue du métabolisme, car les risques sont comptables en fonction des malades et des méthodes (intolérance, a-coups tensionnels, HTA voire paralysie), la panoplie des recettes traditionnelles (discipline aidant), voire Islamiques (AI AZL) bien suivies, offre plus de douceur, moins d'agressivité, moins de nocivité.

Primum nocere (d'abord ne pas nuire dit l'adage), un docte conseil. La Médecine moderne, dit Jean Bernard de l'Académie, a fait plus de progrès en 30 ans qu'en trente (30) siècles. Nous n'en doutons point. La santé fœtale est devenue une réalité et la Médecine néonatale accomplit des prodiges. Avec les formidables moyens d'investigation, de l'amniocentèse (prélèvement liquidien au 3e mois de la vie intra-utérine) à l'autopsie par scanner de l'os maxillaire du dernier pharaon datant de 3000 ans, de la greffe d'organes avec la ciclosporine à la chirurgie palliative, réparatrice et curative, de la chimioprophylaxie médicamenteuse à la radiothérapie en passant par les prothèses oculaires, auriculaires, locomotrices, l'assertion de Jean Bernard est pertinente.

Plus pertinent encore cet article du Figaro de mars 84 où d'éminents professeurs de médecine (Boiron, Mathe, Tubiana) affirmaient après analyse que l'homme est responsable de sa santé, tout comme avait affirmé, il y a 14 siècles Muhamed (PSL) dans son fameux Opuscule "Antabi Nabaoui' que la Santé était entre nos mains.

Les "300 Propos"ou conseils judicieux prodigués dans ce livret constituent un bréviaire sans limites ni dans le temps ni dans l'espace pour bien se porter. On épiloguera certainement sur l'abyssale profondeur du désert qui nous sépare de l'accès au bonheur parfait, c'est-à-dire le plus être.

Si les pays développés ont dépassé le mieux-être, les pays en voie de développement s'agrippent vaille que vaille au bien-être. Les maladies génétiques, dont 60 seulement semblent connues de manière certaine sur les 100.000 gènes supposés exister, constituent un enjeu terrible.
La trisomie, l'autisme, le crétinisme, la schizophrénie demeurent encore des maladies essentielles c'est-à-dire échappant à notre connaissance pourtant approfondie des rouages du fonctionnement du genre humain.
Au demeurant, certains dysfonctionnements sont réglés par des gestes simples comme le cure-dents avec des tiges de "soump" ou de "nep-nep" efficaces dans l'hygiène bucco-dentaire, relais d'une bonne santé digestive. Le prophète insistait beaucoup sur l'utilisation du cure-dents ; c'est d'ailleurs le dernier geste qu'il accomplit sur terre !

Certaines maladies comme la Tuberculose, la Lèpre, le Choléra et la Fièvre Jaune sont bien vaincues même si le Moustique Aedes Aegypti responsable de l'inoculation du virus Amaril réapparaît tantôt en Egypte, tantôt au Soudan ou au Sénégal (c'est le cas en ce moment à Diourbel).

Le Paludisme demeure un casse-tête, l'anophèle femelle la bête tueuse encore mystérieuse ; le Sida, malgré tant d'acharnement, est encore insaisissable et provoquera des victimes pour longtemps encore. Souvenons-nous, la lèpre est maîtrisée après 2000 années d'histoire, depuis le temps de Jésus (PSL). On reste confiant dans la prophétie du meilleur des hommes Mouhamed (PSL) que toute maladie trouvera son remède dans le cerveau de l'homme, de l'homo sapiens sapiens car il y va de notre destin terrien.

Le canari plein d'eau filtrée, aseptisée avec le "Tiep" a pu faire éviter bien des parasitoses, vecteurs de maladies. Certaines utopies défilent devant notre conscience ; avant le vaccin antivenimeux, bien des personnes ont pu échapper à la morsure du serpent par la virtuosité du guérisseur.

Le sang, impossible à fabriquer, est stocké dans les centres de transfusion sanguine de plus en plus perfectionnés ne laissant passer aucun microbe, aucun virus. Il en est de même du lait maternel avec ses anticorps, ses oligo-élèments, ses enzymes insoupçonnés.
I
l est stocké désormais dans des lactariums. Reste alors un autre grand défi : fabriquer un cœur artificiel, électrique tant il est vrai que cet organe noble doté d'un muscle infatigable (autre découverte récente) est assimilé à une simple pompe aspirante et refoulante avec un circuit électrique bien identifié. Il avait fallu le génie intellectuel d'un Einstein pour disséquer l'atome ; il aura fallu le génie militaire d'un Kennedy pour apprivoiser la Lune.

Il faudra un super génie, l'informatique aidant, pour dompter la matière (Descartes dixit) et fabriquer un cœur électrique qu'on pourra monter ou démonter à volonté. Le décodage du génome humain est déjà un grand pas pour l'humanité. A moins que ce ne soit la Médecine traditionnelle qui, par ses secrets enfin dévoilés, nous donnera l'espoir de nous passer de toutes ces manipulations de "machiniste" qui est le propre du Médecin moderne.

M. Montagnier, co-découvreur du virus du Sida, à la tribune du Méridien à Dakar, avait lancé un appel pathétique vers les tradi-praticiens pour que, par un effort commun, nous puissions vaincre le Sida ! Le marabout ne doit plus dire, découragé : la science a avalé notre sagesse ! Et si on commençait par faire attention à l'anagramme de cette terrible maladie : ADIS. Ce concept nous ramène invariablement à la Médecine Prophétique qui nous demande de nous ressourcer en deux choses si des problèmes se posent à nous : le Coran, les Hadiths. A défaut de solution, l'Ijtihad, cet effort de réflexion continue sera notre perche de salut pour chercher, encore chercher avant de crier eurêka, parce qu'on aura compris que la Santé pour tous passe par la Santé par tous.

Dr Papa Kamara Cerid Pointe-Dakar
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=20929&index__edition=9755

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