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Lutte contre l'onchocercose : les acteurs en concertation - Observateur Paalga - Burkina Faso - 04/12/2002

Le lundi 2 décembre 2002 a eu lieu dans notre capitale l'ouverture du VIIIe Forum d'action commune du Programme africain de lutte contre l'onchocercose.
C'était dans la salle de conférences de Ouaga 2000, sous la présidence du ministre de la Santé du Burkina, Alain Bedouma Yoda.

Le VIIIe Forum d'action commune (FAC) du Programme africain de lutte contre l'onchocercose (APOC), qui se tient annuellement, s'est ouvert à Ouagadougou le lundi 2 décembre et ce jusqu'aujourd'hui 3 du même mois. Il a pour objectif de faire le point des activités dans 19 Etats d'Afrique du Centre et de l'Est. Ce forum regroupe donc, outre les représentants des pays donateurs, des agences des Nations-unies et des organisations non gouvernementales de développement, les ministres de la Santé des Etats africains, membres de l'APOC.

Le directeur du Programme africain de lutte contre l'onchocercose, Azodoga Seketeli, a, dans dans son allocution au cours de la cérémonie d'ouverture, relevé certains faits marquants au titre de la première année de la deuxième phase financière du programme lancée lors de la VIIe session commune à Washington. Entre autres actions menées, il a noté en premier lieu l'évaluation des premiers projets de Traitement par l'ivermectine sous directives communautaires (TIDC) qui sont censées au terme de la cinquième année atteindre un niveau satisfaisant de viabilité et de durabilité permettant d'évoluer sans ou avec très peu de financement extérieur. Les évaluations qui ont été menées dans ce sens visaient à apprécier sur la base d'indicateurs préalablement définis les progrès réalisés par ces projets pour répondre aux différents critères de durabilité. Les résultats, conclusions et recommandations issus de ces évaluations ont fait l'objet d'une réunion des pays de l'APOC à Abudja au Nigeria, qui a abouti au traçage de voies à suivre pour aider lesdits projets à atteindre le degré de durabilité requis.

Le deuxième fait marquant, selon le directeur du programme, est l'intensification de la cartographie épidémiologique rapide de l'onchocercose dans trois pays en proie à des conflits sociaux: l'Angola, le Burundi et la RDC.
16 des 19 pays de l'APOC contiennent des zones où le traitement de masse par l'approche TIDC est indiqué. Il a également noté la revue des activités d'éradication des vecteurs de l'onchocercose qui a eu lieu à Ouagadougou. Cette réunion a abouti à la conclusion sur la nécessité de poursuivre les activités d'éradication entreprises dans 4 foyers d'Ouganda, en Guinée équatoriale et en Tanzanie par des épandages larvicides au sol.
La direction de l'APOC a été aussi impliquée dans les actions dont les conséquences sont la fin imminente du Programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest (OCP) au 31 décembre 2002. Cela a permis la restructuration de la direction de l'APOC et de la contribution de celle-ci à la mise en place des structures devant faire face aux activités résiduelles dans des zones dites d'interventions spéciales dans certains pays de l'OCP, y compris la Sierra Leone. M. Azodoga n'a pas manqué de saluer le climat de paix sociale qui règne au Burkina Faso, leur permettant d'exécuter facilement leurs tâches; "cela mérite d'être souligné, a-t-il dit, surtout à l'heure où les conflits de tous genres secouent plusieurs pays de l'APOC, accroissant ainsi la souffrance, la pauvreté de nos populations déjà déshéritées et de surcroît victimes du terrible fléau qu'est l'onchocercose".

Le ministre Yoda, qui a prononcé le discours d'ouverture de la VIIIe session du FAC, a, quant à lui, rappelé les conséquences de l'onchocercose connue aussi sous le nom de la cécité des rivières, sur notre pays.
"Dans mon pays, a-t-il dit, on dénombrait jusqu'à 10% d'aveugles parmi le million d'habitants à risques dans les villages touchés par cette maladie". Ces aveugles, a-t-il poursuivi, cessaient d'être des forces de production et étaient considérés souvent comme des fardeaux sociaux. Heureusement, grâce au Programme de lutte contre l'onchocercose en Afrique de l'Ouest, cette région a connu une réhabilitation sociale et économique. Le ministre de la Santé, tout en appréciant l'approche innovante de l'APOC qui consiste à responsabiliser les Etats et les communautés, a souhaité que les discussions pendant ces assises aboutissent à des conclusions heureuses pour le bien-être de nos populations qui continuent à souffrir de cette maladie.

Hamidou Ouédraogo

Lire l'article original : http://www.lobservateur.bf/debq.htm

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