L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

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L'actualité de la santé en Afrique
Juin 2004

Lazare Banssé, secrétaire permanent de l'ACAME : "Nous luttons pour des ARV de qualité et à moindre coût" - Sidwaya - Burkina Faso - 08/06/2004

En marge du Ve forum international pharmaceutique, l'Association africaine des centrales d'achat des médicaments essentiels (ACAME) a tenu du 2 au 4 juin à Ouagadougou, sa 7e assemblée générale. 17 centrales d'achat de l'Afrique francophone ont pris part au rendez-vous de Ouagadougou. Le secrétaire permanent de l'ACAME, M. Lazare Banssé, directeur général de la CAMEG (Burkina) fait le point de cette rencontre qui s'est essentiellement penchée sur le recadrage des objectifs de l'association et son apport dans l'approvisionnement des ARV. Lire l'interview


Médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et vétérinaires : Naissance d'un inter-ordre dans le secteur de la santé - Le Soleil - Sénégal - 08/06/2004

Un nouvel organe est né dans le secteur de la Santé, avec la signature officielle, hier après-midi, à l'Institut d'Hygiène Sociale (IHS) de Dakar, de l'acte constitutif d'un "inter-Ordres de la Santé du Sénégal" (IOSS), à l'initiative des Ordres des Médecins, des Pharmaciens, des Chirurgiens-dentistes et des Docteurs Vétérinaires. Cet acte a été signé par les présidents des quatre ordres, notamment le Dr Ismaïla Sy (Médecins), le Dr Mamadou Ndiadé (Pharmaciens), le Dr Mamadou Barry (Chirurgiens dentistes) et le Dr Cheikh Ly (Vétérinaires). C'était en présence du Pr Amadou Diouf, président de la section A de l'Ordre des Pharmaciens (section des pharmaciens du secteur Public) et du Dr Moustapha Dieng, membre du bureau de l'Ordre des Médecins et médecin-Chef de district à Dakar. Selon le Dr Ismaïla Sy : "cette initiative est née suite au constat de déficits de communication entre les Ordres de la Santé et des cumuls d'incompréhensions entre les différentes organisations de ces corps professionnels." Pour le Dr Sy : "l'IOS, qui est une première dans l'histoire de l'évolution du secteur de la santé du Sénégal, va permettre d'unir les forces, de parler d'une seule voix (si nécessaire) sur des sujets globaux relevant de la santé publique, de la protection de l'ordre public, de l'éthique, de la déontologie, de la législation et de l'appui à susciter de la part de l'Etat". Dans leurs différentes interventions, les quatre présidents ont admis, devant les journalistes qu'ils avaient invités à une conférence de presse à l'occasion de cette cérémonie, "s'attendre à une plus grande solidarité interprofessionnelle et confraternelle, dans la mesure où une complémentarité existe entre eux dans le grand ensemble sanitaire, au-delà de leurs spécificités et missions respectives que leur confèrent les lois et règlements qui les ont fondés". Ils ont tous, tour à tour, présenté les problèmes auxquels leurs Ordres, en tant qu'institutions et aussi leurs professions propres, sont confrontés, mais aussi les nouveaux enjeux (éthiques, législatifs, professionnels, sociaux, économiques, etc.) devant lesquels il faut faire face. Le Dr Mamadou Ndiadé, qui a salué cette création, a révélé que la profession pharmaceutique, comme les autres, a des défis à relever et qu'elle est la mieux répartie sur le territoire national, avec 657 officines au total. "Il n'y a que deux chefs-lieux de communautés rurales qui n'ont pas de pharmacie", a-t-il dit, en précisant "qu'il y a des problèmes comme l'exercice illégale et le trafic de produits (pharmaceutiques et vétérinaires) qui subsistent et devant lesquels il faut nécessairement développer des réponses conjointes entre professions de la santé, avec l'appui des pouvoirs publics". Par ailleurs, les présidents de ces quatre Ordres professionnels de la Santé ont demandé, par la voix de leur président, le Dr Ismaïla Sy, l'octroi de quatre sièges au sein du Conseil de la République sur la base des leurs spécificités respectives, au même titre que les autres Ordres professionnels auxquels on a accordé à chacun un siège. Fara DIAW
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/santeenv/article.cfm?articles__id=38320


Ve forum international pharmaceutique : Optimisation des traitements médicamenteux - Sidwaya - Burkina Faso - 07/06/2004

Des pharmaciens d'office, d'hôpitaux, d'industrie de recherche et de l'enseignement supérieur, ainsi que des représentants de la société civile, ont tenu du 2 au 4 juin à Ouagadougou, le Ve forum international pharmaceutique sur le thème : "Le pharmacien dans le contexte de la lutte contre la pauvreté". Près de 500 participants en provenance de 24 pays d'Afrique et de trois pays d'Europe ont échangé pendant trois jours sur le thème. La Ve rencontre africaine des pharmaciens se voulait un cadre d'expression traitant de questions relatives aux médicaments et à la pharmacie en Afrique. Elle a aussi permis aux participants d'avoir des échanges inter-étatiques sur la responsabilité du pharmacien dans le dispositif sanitaire des grandes villes africaines. Les travaux de ce Ve forum international pharmaceutique ont été conduits en séances thèmes, sous forme de conférences, de tables rondes et de communications autours de sous-thèmes tels : "L'accessibilité et la disponibilité des médicaments", "la production des médicaments", "l'approvisionnement des postes ou officines pharmaceutiques". Les participants au Ve forum international ont recommandé la dispensation des anti-rétroviraux (ARV) ainsi que la prise en charge des patients vivant avec le VIH/Sida. Ils ont demandé aussi que les pays africains s'engagent à relever dans un proche avenir le défi de la résistance aux anti-paludiques. Dans le rapport général du forum, il ressort que "les objectifs du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, à savoir l'accroissement du PIB par habitant de 4 à 5 % par an à partir de 2003, la réduction de l'incidence de la pauvreté de 45 % actuellement à 30 % en 2015 et l'amélioration de l'espérance de vie à 10 ans, font que la disponibilité et l'accessibilité des médicaments constituent un axe important du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté". Dans le but de rendre les médicaments disponibles aux populations, de nombreux pays africains ont mis en place des unités locales de production. Cette production, souligne le rapport ne représente que "2 % environ de la production mondiale et ne satisfait que seulement 10 % des besoins des populations africaines en matière de médicaments essentiels". A l'heure actuelle, mentionne ce rapport, la plupart de ces unités sont fermées, cédées au privé ou en cours de privatisation. Face à cette situation, l'OMS se montre disponible pour apporter un appui technique aux Etats, sous forme d'audits de qualité, de formation aux bonnes pratiques de fabrication et de gestion des industries pharmaceutiques. Les participants au Ve forum international pharmaceutique de Ouagadougou ont retenu qu'une des grandes missions du pharmacien dans l'économie du médicament en Afrique et dans le contexte de la pauvreté, est de contribuer aussi bien sur le plan institutionnel que dans la pratique quotidienne, à l'optimisation des traitements médicamenteux. Pour atteindre cet objectif, il suffit, selon eux, de pouvoir déterminer des alternatives thérapeutiques permettant de dégager de meilleurs rapports coûts/bénéfices pour les malades. Les pharmaciens burkinabè, ont indiqué que l'automédication semble être la voie de prédilection en ce qui concerne la place du médicament générique. Ils ont aussi noté par ailleurs une prédominance de la prescription des spécialités. Ils ont recommandé la formation des agents de santé à la prescription en médicaments essentiels génériques de qualité pour mieux intégrer ceux-ci à la stratégie de lutte contre la pauvreté. Le Ve forum international pharmaceutique a porté la présidente de l'Ordre national des pharmaciens du Burkina, Mme Victoire Bénao à la tête de l'Inter ordre des pharmaciens africains, en remplacement de Mme Djita Dem Cissé, présidente par ailleurs de l'intersyndicale des pharmaciens d'Afrique. Augustin BANDE
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_07_06/sidwaya.htm


Maladies respiratoires infantiles : 80 à 90 % d'enfants sont victimes de ces pathologies - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 07/06/2004

Pauline, environ 18 ans, sort de la salle de consultations de la Pédiatrie du CHU de Treichville. Il est 11h30. La jeune dame porte dans les bras son fils, d'à peine trois ans, somnolent, épuisé... et râlant. Dans la main gauche, elle tient le carnet de santé de l'enfant. Une fois dans le hall d'attente, elle s'assoie sur le banc des patients, le temps pour elle de ranger ses affaires avant de s'en aller. "Depuis trois ans, j'ai constaté que mon enfant a des problèmes pour respirer. Je l'ai donc accompagné ici ce matin pour une consultation. Les médecins, après leur diagnostic, ont révélé qu'il souffre d'une maladie respiratoire", dit-elle. Le professeur Paul Aholi, rencontré, explique qu'il existe différentes sortes de maladies respiratoires ou Infections respiratoires aiguës (IRA) qu'on pourrait résumer en cinq groupes. Ce sont: "les laryngites" qui consistent en l'inflammation du larynx, "les trachéites" (inflammations de la trachée), "les bronchites" (l'inflammation des bronches), "les alvéolites" (inflammations des alvéoles et "les pneumonies" qui découlent de l'inflammation aiguë du poumon. Les IRA, selon le professeur Aholi, constituent le troisième groupe de maladies chez les enfants, après le paludisme et la diarrhée. Dr Kouadio Koffi, Pédiatre, ajoute que "80 à 90% des enfants sont touchés par les pathologies qui sont également la cause de 60 à 70% des hospitalisations des enfants".
Origines et manifestations des IRA
"Les problèmes respiratoires de mon enfant ont débuté à la suite de l'inhalation d'eau savonneuse un soir, alors que je lui faisais sa toilette", nous confie une Dame. Malheureusement, cette thèse est battue en brèche par le professeur Aholi qui estime que ces infections sont occasionnées par l'inhalation de virus et de microbes (pneumocoques contenus dans la poussière ambiante, celle du ventilateur, de la moquette, du tapis et de quelques odeurs fortes. Et comme il le fait savoir, les IRA sont des maux "écologiques", des maux dus à l'environnement. "L'eau de Cologne ou le parfum qui déclenchent des éternuements, une simple fumée de cigarette ou même l'encens peuvent être à l'origine d'infections respiratoires aiguës", précise-t-il. Les maux, dans l'organisme, se développent de diverses façons. Mme Kadio, mère d'une patiente que nous avons rencontrée, à la Pédiatrie de la Formation sanitaire de Marcory, intervient à ce propos : "Ma fille développait, dès les premiers jours de sa maladie, un rhume. J'ai essayé d'y remédier comme je le faisais habituellement, à l'aide de feuilles vertes achetées sur le marché. Mais, j'avais l'impression que son état s'améliorait légèrement et le jour suivant, elle rechutait. Finalement, elle respirait avec difficultés. Je pensais qu'elle manquait d'air. Je me suis donc résolue à venir voir les pédiatres", rapporte-t-elle. Comme le signifie Mme Kadio, le rhume fait partie des manifestations des IRA. Mais au-delà, note Dr Kouakou, il y a l'éternuement, la toux sèche ou grasse accompagnée de douleurs de la gorge. La muqueuse nasale est abondante et rouge. Les fosses nasales sont très souvent obstruées. L'inflammation nasale et le jetage qui en découlent provoquent une gêne respiratoire nette. Les glaires sont expulsées par des efforts de toux ou par des éternuements. Une courte crise d'étouffement peut survenir. Des vomissements, provoqués par la reinjection de ces glaires peuvent apparaîtrent, chez certains enfants, une anorexie brutale pour les aliments solides. Dans ce genre de situation, les enfants n'absorbent que des liquides.
Conséquences et prise en charge du malade
Quand bien-même, généralement bénignes, les infections respiratoires aiguës peuvent devenir graves par leur fréquence. Et quand elles se compliquent, l'on assiste à l'apparition de pus. Une seconde étape des conséquences reste les otites (inflammation de l'oreille) pouvant conduire à la surdité de l'enfant et les sinusites (inflammation des sinus osseux de la face). A cela, il faut ajouter que "les IRA restent le lit de l'Asthme", selon le professeur Aholi. Toutes ces infections, mal traitées ou non traitées peuvent donc conduire vers des formes chroniques et occasionner le décès du malade. Il est donc nécessaire, dès le début de l'infection, de prendre contact avec un Pédiatre, afin qu'il prescrive au malade des antibiotiques pouvant arrêter la multiplication des virus, des fluidifiants qui sont des médicaments contre la toux, des anti-histaminiques afin de lutter contre les allergies et des solutions nasales pour stopper les rhinites. Touré Yélly (Stagiaire)
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Sommaire&id=10161


Mortalité maternelle et néonatale : Le refus du fatalisme - Sidwaya - Burkina Faso - 07/06/2004

La première Journée africaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale a été célébrée, vendredi 4 juin 2004 à Ziniaré, localité située à une quarantaine de km à l'Ouest de la capitale. Mme Kadiatou Yonli, épouse du Premier ministre, représentant la première dame a solennellement invité les acteurs à redoubler d'effort et à innover en matière de stratégie pour réduire les cas de décès de mères à l'accouchement. A Burkina, 484 femmes meurent en voulant donner la vie et la mortalité néonatale est de 41 pour 1000 naissances. Dans le Sahel, les chiffres sont plus alarmants, près de 804 décès de mères pour 100 000 naissances vivantes. La situation n'est guère meilleure dans les autres pays africains. Pour atténuer ce phénomène, les premières dames d'Afrique de l'Ouest et du Centre se sont engagées à travers une initiative, "Vision 2010". Un coup d'accélérateur qui vise de réduire de 50 % la mortalité maternelle et de 30 % la mortalité néonatale d'ici à l'an 2010. L'institutionnalisation de la journée africaine donne le signal fort de cette détermination. Elle invite à la réflexion, mais surtout à l'action. L'initiative pour une "maternité sans risque" lancée en 1987 qui visait à améliorer la santé maternelle à réduire de moitié, les décès maternels pour l'échéance 2000, s'est avérée insuffisante au regard des statistiques actuelles. L'ampleur du problème interpelle à la fois le gouvernement, les partenaires au développement, la société civile, la jeunesse, les communautés et les familles. Pour la représentante-résidente de l'UNICEF au Burkina, porte-parole des partenaires techniques et financiers (PTF), "la mortalité maternelle est une tragédie silencieuse qui arrache une vie précieuse et érode la fondation des familles... Les mères sont les piliers de la familles : elles assurent l'éducation des enfants, les soins de santé, l'entretien des jeunes et des plus âgées. En plus de cela, les femmes cultivent la terre, font du commerce et sont souvent pourvoyeuses de revenus. Dans une société, la vitalité de la situation socio-économique, culturelle et sociale dépend en grande partie de l'apport des femmes".
Le poids des maux
La grossesse et l'accouchement sont les principales causes de séquelles et de mortalité chez les femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). Ces causes résultent la plupart du temps, des infections de l'appareil reproductif, du VIH/Sida, du paludisme, des avortements à risque, des hémorragies. Les conditions de vie socio-économiques des femmes sont aussi préjudiciables à leur santé reproductive. Le manque d'éducation, certaines formes de violences (tabous alimentaires, excision, mariage précoce). On pourrait ajouter à ce chapelet, les "4 trop", à savoir les grossesses trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses et trop tardives. Une autre réalité non importante a été dépeinte par le haut-commissaire de l'Oubritenga. A titre d'exemple dans la région du Plateau central, près de 52 % des accouchements ont eu lieu hors des services de santé et sans aucune assistance qualifiée. Au regard de l'ampleur du phénomène, le ministre de la Santé, Alain B. Yoda a estimé que : "Tout comme le VIH/Sida, la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ne peut être l'affaire des seuls techniciens de la santé. Elle doit être multisectorielle et multidisciplinaire...". Ce qui a justifié la création d'un Comité de suivi des programmes et stratégies de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Il comprend des départements ministériels (Santé, Action sociale, Enseignement de base, Agriculture, Infrastructures) et bien d'autres acteurs non-étatiques, y compris les communautés de base. En lançant officiellement cette journée au nom de la première dame, Mme Yonli a souligné "qu'elle consacre le début d'un vaste programme d'activités concernant une préoccupation essentielle de la vie : la mortalité maternelle et néonatale, une tragédie que tous les Etats du monde ont déclaré intolérable." Cette volonté s'est matérialisée par l'équipement des formations en matériels et moyens logistiques. Marceline ILBOUDO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2004_07_06/sidwaya.htm


Impact de la pluie sur la santé des enfants - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 07/06/2004

Les difficultés que rencontrent les enfants en saison de pluie sont de plusieurs ordres : Elles vont des maladies respiratoires au paludisme, en passant par les maladies diarrhéiques. En effet, selon le Docteur Allah Richard, Pédiatre à la Formation sanitaire de Marcory, l'humidité créée par la pluie entraîne, chez l'enfant, la congestion des voies respiratoires. Cette congestion sera responsable d'une hyper-sécrétion de muqueuses, se traduisant par un rhume ou une toux. La toux qui est un mécanisme d'évacuation du mucus (liquide secrété par les cellules respiratoires superficielles). Ainsi, du rhume à la toux, le mal pourra évoluer jusqu'à l'Asthme qui est une affection caractérisée par le rétrécissement des vaisseaux des bronches. A ce stade, le débit d'air qui doit traverser les vaisseaux se trouve réduit, entraînant de ce fait des difficultés respiratoires (dyspnée). "L'enfant inspire difficilement et expire bruyamment", souligne le Docteur. Excepté la phase des maladies respiratoires, il a également noté que les eaux sales, engendrées par les pluies sont, chez l'enfant, des sources de maladies diarrhéiques. Les temps de pluie demeurent des périodes très insalubres, caractérisées par un mauvais ramassage des ordures et des eaux stagnantes qui s'infiltrent dans le sol. Celles-ci parviennent à contaminer l'eau des puits, régulièrement utilisée par une certaine frange de la population. A ce paramètre, s'ajoutent les eaux de ruissellement dans lesquelles jouent les enfants. Ces derniers n'ont pas, après leurs différents jeux, le réflexe de se laver les mains avant de les porter à la bouche. Ce qui a pour conséquences certaines maladies telles que le choléra, les salmonelloses digestives (fièvre typhoïde) et autres parasitoses (maladies dues à des parasites) dont l'amibiase (diarrhée sanglante et glaireuse) et les vers. La transmission de ces maladies se fait donc par contamination manu-portée (main à main) ou de la main à la bouche, la main étant le transporteur de la maladie. Enfin, la dernière pathologie créée, chez l'enfant en saison de pluie est le paludisme. Selon les explications du Dr Allah, l'eau qui stagne suite aux pluies diluviennes reste le lieu privilégié de ponte d'œufs de l'anophèle femelle, de microbes responsables de la transmission du paludisme. Les nombreuses retenues d'eau favorisent donc une prolifération des microbes dont les premières victimes restent les enfants, les femmes enceintes et les vieillards. Face donc à ces différentes pathologies, Dr Allah préconise des conduites à tenir.
Conduite ou attitude à adopter pour remédier à la situation
1- Pour les maladies respiratoires Pour les nourrissons de 0 à 2 ans, en saison de pluies, il faut bien les couvrir. Si possible, leur faire porter des habits en coton, des chapeaux, des chaussettes. La nuit, leur porter des grenouillères et ne pas hésiter à leur mettre des sous-corps. Au-delà de 2 ans, veiller à ce que l'enfant mette des pyjama, ou des pull-over. Au coucher, arrêter la climatisation s'il y en a, veiller également à ce que la chambre soit chaude, au-delà de la température ambiante.
2- Pour les maladies diarrhéiques De prime abord, il faut empêcher les enfants de jouer sous la pluie. Veiller ensuite à l'hygiène alimentaire et l'hygiène des mains des enfants (laver tous les fruits qui devront être mangés crus) et laver régulièrement leurs mains avec du savon). Il faut aussi encourager les populations à l'installation d'eau courante. Enfin, encourager les commerçantes à couvrir les repas.
3- Au niveau du paludisme Il s'agit de sensibiliser les gouvernants sur le curage régulier des caniveaux et des fosses sceptiques afin de permettre un meilleur ruissellement de l'eau de pluie. Les parents doivent régulièrement disposer d'insecticides ou de moustiquaires, permettant de lutter contre les moustiques.
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Sommaire&id=10162


Tuberculose : Moment fort de sensibilisation à Guédiawaye - Le Soleil - Sénégal - 07/06/2004

C'est ce matin que va se dérouler au lycée Limamoulaye de Guédiawaye, la célébration de la journée nationale de lutte contre la tuberculose. Le choix de ce département de la région de Dakar se justifie par le fait que beaucoup de cas de tuberculeux sont enregistrés et suivis dans ce district qui polarise 12 postes de santé pour 5 unités de traitement, dont celle du district. De 279 dont 175 guérisons (soit 63 %) en 2001, le nombre de cas de malades de la tuberculose dépistés au Centre de Santé Roi Baudouin de Guédiawaye est passé l'année suivante, c'est-à-dire en 2002, à 318 malades dont 201 cas guéris (63 % également). En 2003, les services de santé en charge de cette maladie infectieuse et contagieuse due au bacille de Koch (B.K) n'ont enregistré dans leurs registres que 276 cas. En 2001 le nombre de cas de malades de la tuberculose dépistés au Centre de Santé Roi Baudouin de Guédiawaye, où nous nous sommes rendus mardi dernier, était de 279, dont 175 guérisons après un traitement selon le protocole "DOTS" (soit 63 %). Ce chiffre a augmenté l'année suivante, c'est-à-dire en 2002, avec 318 malades suivis dont 201 guérisons (63 %). L'année dernière, le nombre avait baissé avec seulement 276 cas dépistés. "Mais, il reste à faire les analyses de corps pour pouvoir déterminer le nombre de guérisons", selon le Médecin-Chef, adjoint du District, le Dr Mamadou Diop, responsable du programme de sensibilisation pour la lutte contre la tuberculose à Guédiawaye. C'est dire combien la tâche est difficile pour bien maîtriser la situation de la tuberculose qui a connu ces dernières années, une recrudescence particulière. "C'est surtout lié à son couplage avec l'infection à VIH qui induit le SIDA", a dit le Médecin-Chef adjoint du District sanitaire Roi Baudouin. L'importance épidémiologique n'est plus à démontrer en ce sens que près de 1,7 milliard de personnes sont infectées par la maladie dans le monde, dont 10 millions de nouveaux cas et 3 millions de décès par an. 95 % de tuberculeux dans le monde vivent dans les pays en développement où la tuberculose constitue un réel problème de santé publique. Le Sénégal n'y échappe pas. Le nombre de malades de la tuberculose au Sénégal est d'environ 8000 nouveaux cas par an selon le Dr Moustapha Ndir, responsable du programme national de lutte contre la Tuberculose (PNT). Toutefois, il a estimé qu'en 2003, le nombre de nouveaux cas a grimpé jusqu'à 9700 cas. Il a toutefois annoncé que des acquis ont été enregistrés notamment dans la diminution du nombre de malades perdus de vue, dont le taux est descendu de 30% à maintenant 18%. D'autres acquis relativement importants ont été engrangés dans le succès avec 70% de taux de réussite dans la prise en charge thérapeutique administré gratuitement au Sénégal. Mohamadou Sagne
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/archives/article.CFM?articles__id=38266&index__edition=10203


Gestion des Antirétroviraux (ARV) en Côte d'Ivoire : La PSP a accusé un déficit de plus d'un milliard en 2001 - Le Patriote - Côte d'Ivoire - 05/06/2004

La pénurie d'Antirétroviraux (ARV) sur le marché a toujours constitué le souci majeur des patients séropositifs, des ONG qui viennent en aide à ces derniers et de l'Etat ivoirien. Les raisons de cette situation de manque, selon une étude du Dr Tuo Kolo Ibrahim sont dues, à 37%, à l'accroissement de la consommation et, à30%, au retard de livraison. C'est ce qui ressort de la Thèse de doctorat soutenue, le 21 mai 2004, par M. Tuo Ibrahim sur le thème : "Bilan de la consommation des antirétroviraux à la Pharmacie de la Santé publique (PSP), exercice 2001(de janvier à décembre)". Au cours de cet exercice, ce sont au total 56 commandes d'Antiretroviraux qui ont été effectuées auprès de (5) laboratoires ABBOTI, BRISTOL, GSK, MSD et Roche. Pour 66,1% des commandes effectuées, le délai d'approvisionnement a été inférieur à 60 jours. L'étude menée par M. Tuo Ibrahim a révélé que , durant l'exercice 2001, un volume de 3 769 262 unités d'ARV a été distribué sous les 21 désignations pour une valeur de 1 611 958 402 FCFA sans marge bénéficiaire. L'indice de satisfaction de la distribution a été de 62%. "Ce résultat démontre que 75% des achats de la PSP ont été distribués, le reste constituant le stock", a-t-il expliqué. Au niveau du recouvrement, M. Tuo a révélé que pour des ventes sans marge bénéficiaire d'un montant de 1 611 958 402 FCFA, les reversements ont été de 287 330 974 FCFA à la PSP, soit un déficit de 1 324 627 428 FCFA. A ses yeux donc, l'ensemble des résultats suggère un effort supplémentaire soutenu par l'Etat et le Fonds de solidarité thérapeutique international (FSTI). Notons, dans la même veine, que depuis le 05 mai 2004, les laboratoires MSD et DHL ont signé une Convention pour la fourniture rapide de 20 pays d'Afrique subsaharienne dont la Côte d'Ivoire, qui avaient vu leur approvisionnement interrompue. Le jury présidé par le Pr Koné Moussa, a décern , à l'impétrant , le titre de Docteur d'Etat en Pharmacie avec la mention "Très honorable". Et vue la qualité du travail, la Thèse du Dr Tuo Ibrahim a été autorisée à compétir. Mamadou Doumbes
Lire l'article original : http://lepatriote.net/lpX3.asp?action=lire&rname=Sommaire&id=10140


Le Labo-Médical : "Le paludisme constitue un réel problème de santé publique et de développement" - Digitalcongo - RD Congo - 05/06/2004
Au moment où la Rdc traverse une période délicate de son Histoire constituée tant par le souci d'unifier le pays que d'engager la reconstruction, il y a d'autres aspects de la vie à ne pas oublier : la santé de la population notamment. Parmi les maladies qui dérangent le plus régulièrement la population, on cite le paludisme qui cause du reste beaucoup de méfaits dans la société. Ce sont ces méfaits que l'entreprise Labo-Médical met en exergue tout en indiquant les moyens de combattre cette maladie Au moment où tous les esprits sont focalisés sur la politique, la transition et tout ce qui s'en suit, le groupe labo-médical se penche sur la situation sanitaire en Rdc par la malaria. C'est dans ce souci que ce groupe labo-médical a initié une séance d'échanges avec la presse en vue d'attirer l'attention de la population sur le danger permanent du paludisme. Pour sa part, M. Daniel Longo, président du Labo-médical, a démontré qu'en 2003, plus de 4.386.638 cas de malaria ont été notifiés par le service de la santé publique. Selon le même apport, le paludisme est la cause première des consultations médicales, plus de 55%. Elle a été en 2003, la troisième cause de décès, plus de 200.000 décès, la première cause des transfusions sanguines, 70% à peu prés. Docteur Swana a, quant à lui, affirmé que après les maladies diarrhéiques et respiratoires, le paludisme est la première cause de mortalité chez les enfants : "Il est à la base du faible rendement scolaire. Il augmente le taux d'échecs et de dépenses. Il expose les enfants au Vih/Sida et cause des séquelles neurologiques". Par ailleurs, a indiqué M. Longo, les conséquences socio-économiques de cette endémie constituent un lourd fardeau sur les épaules de la population congolaise. En effet, a-t-il continué à cause du palu, les paysans perdent 60% de leur récolte, les parents perdent 10 jours de travail pour un épisode de paludisme grave de leurs enfants, un enfant perd 49 jours des cours sur un total de 225 jours par an. Le palu fait dépenser environ 170$ à chaque parent pour un enfant par an, a-t-il terminé. En dépit de ce qui précède, l'orateur a tenté de répertorier quelques pistes pour être à l'abri de la malaria. Mais, toutefois, avant de lutter contre une maladie, il faut en connaître la cause et les vecteurs, a-t-il indiqué. Ainsi, pour le cas précité, l'orateur pense qu'il faut éviter les eaux stagnantes, les caniveaux mal entretenus, les arbres à feuilles très larges, les rats, les souris. Et, devant l'insalubrité actuelle de l'environnement congolais, Dr Swana a demandé à la population de recourir aux moustiquaires imprégnées, aux raticides, aux insecticides, aux pulvérisateurs et d'autres produits avant que ces mesures sérieuses ne soient prises. Eddy MUNDEKA | Forum des AS
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=38243

Pénurie d'anesthésistes dans les hôpitaux - Mutations - Cameroun - 04/06/2004
Huit provinces sur dix manquent de spécialistes. Les malades de l'arrière-pays en font les frais et sont contraints de se rendre à Yaoundé et Douala. Enquête. Santé : Hôpitaux recherchent anesthésistes. Huit provinces du Cameroun sans spécialistes dans ce domaine de la médecine.
Dans le Grand-Nord du Cameroun, aucun hôpital ne dispose d'anesthésiste-réanimateur. Au ministère de la Santé publique (Minsanté), on parle de non-nécessité de spécialistes du fait des interventions qui y sont souvent bénignes. Et pouvant être géré par les infirmières. Pas toujours évident au vue de certains accidents décriés par des familles. La situation n'est non plus enviable dans les villes de Yaoundé et de Douala, les quelques rares à compter des anesthésistes-réanimateurs dans certaines de leurs structures hospitalières. A Yaoundé, les hôpitaux central, général et gynéco-obstétrique, n'ont que trois spécialistes pour le premier, deux pour second et un seulement pour le troisième. Le Centre hospitalier universitaire (Chu) en a aussi un seul. Par contre à l'hôpital Laquintinie de Douala, il y a moins de dix jours que le deuxième anesthésiste-réanimateur y a été affecté. Mais compte tenu de l'affluence des malades pour des actes chirurgicaux de tout ordre, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie... ), le nombre reste toujours réduit. Laxisme ou simple pénurie, le problème d'effectif de ces spécialistes dans les hôpitaux camerounais est donc réel. Encore que les normes d'exercice de profession demandent à ce qu'un anesthésistes ne s'occupe pas de plus de salles. Selon des aînés dans la profession, la question interpelle davantage les autorités compétentes que les médecins eux même. Les premiers n'ayant pas pris en compte les recommandations de la Conférence sous régionale de l'Organisation mondiale de la Santé (Oms) qui s'est tenue en 1980 à Brazzaville au Congo. " A la suite de cette rencontre, la formation des anesthésistes-réanimateurs a été décrétée prioritaire. Au Cameroun, c'est vrai que certaines mesures ont été prises dans ce sens, avec par exemple l'introduction de cette filière en 1982 à la faculté de médecine et de sciences biomédicales de l'université de Yaoundé I (Fmsb) à l'époque appellée Cuss. Depuis peu, le ministère de tutelle a demandé l'augmentation des quotas au cycle de spécialisation. Ceux-ci ont presque doublé pour cette formation. Au lieu de cinq, on en demande désormais plus d'une dizaine. Mais ce n'est pas la grande affluence. Quand on regarde la réalité sur le terrain, on comprend que beaucoup de points restent encore à toucher", explique le coordonnateur du cycle de spécialisation anesthésie-réanimation à la Fmsb, le professeur Simo-Moyo. L'urgence d'un changement n'est donc plus à démontrer pour valoriser cette profession quelque peu méconnue au Cameroun. En attendant, les infirmières se frottent les mains et ne souhaitent certainement pas que les choses changent. "J'ai une formation en anesthésie acquise sur le tard. Pour une prestation, je gagne entre 10 et 20 000 F Cfa. Je m'en sors plutôt bien et je n'ai jamais eu de cas d'accident", explique une infirmière en service au dispensaire de Mvog-Ada. Si dans les pays développés, la pratique de cet art par les infirmières et autres personnels de la santé ne pose pas vraiment problème. Car, là-bas, explique un anesthésiste qui exerce en clientèle privée, les salles sont fortement équipées. Rien à voir avec nos structures, où dans la majeure partie des cas, le médecin ne dispose pas de l'ensemble du matériel nécessaire à la surveillance du patient, au rétablissement et/ou au maintien de ses fonctions vitales (cardioscope, oxymètre de pouls, appareil de mesure automatique de la pression artérielle, analyseur de vapeurs anesthésiques, thermomètre électrique, appareil de surveillance de la transmission neuromusculaire à la réalisation de cette technique). A l'hôpital central et au Chu de Yaoundé, toutes les salles n'ont pas ces équipements. Ce qui, en plus de la pénurie, rend la tâche encore plus ardue. Pareil quand l'appareillage vous lâche en pleine opération comme c'est souvent arrivé. "Le tout n'est pas d'avoir des appareils encore faudrait-il assurer leurs maintenances..." explique André Mikande, anesthésiste. Cathy Yogo
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1086347435

Urgences - La réalité des chiffres : plus de 17 000 cas enregistrés à Yaoundé en 2003, dont la majorité due aux accidents de la voie publique - Cameroon tribune - Cameroun - 03/06/2004
Impossible pour quelqu'un qui a vécu cette scène d'horreur de septembre dernier de ne pas y penser, en entrant dans l'enceinte du service d'accueil et des urgences de l'Hôpital central de Yaoundé. Une trentaine de brancards dans une salle; des blouses blanches et vertes s'activant autour des corps ensanglantés; une insupportable odeur de désinfectant… Cette nuit-là, sur l'axe Yaoundé - Monatélé, un terrible accident de la circulation avait fauché 25 Camerounais, et fait des dizaines de blessés… Des souvenirs qui sont restés vifs, lors de la célébration, vendredi dernier, du cinquième anniversaire du service de coordination des accueils et des urgences de l'Hôpital central de Yaoundé. C'était aussi l'occasion de revenir, non seulement sur l'utilité de ce service, mais surtout, sur quelques statistiques et l'éternel problème des accidents de la circulation. Car, il ressort des exposés et des discours que les accidents de la circulation occupent, une fois encore, le haut du pavé au hit-parade des atrocités, aux urgences de l'Hôpital central. Selon le Dr. Georges Alain Etoundi Mballa, coordonnateur de ce service, près du tiers des 17 500 cas d'urgences enregistrés en 2003 est dû aux accidents de la voie publique. D'autres révélations du Dr. Etoundi Mballa indiquent que 55% des accidentés sont des piétons. La grande majorité étant des enfants sur la route de l'école. Sur la même lancée, certains axes urbains et périurbains de Yaoundé se distinguent au hit parade. Avec plus d'une soixantaine de blessés graves et de morts, l'axe Yaoundé - Okola par exemple est le plus meurtrier de la périphérie de la capitale. A côté, les axes Yaoundé - Douala, et Yaoundé -Bafoussam, où les accidents ne sont pas très réguliers, mais s'avèrent souvent toujours très graves lorsqu'ils surviennent, tiennent la vedette. Sur les causes, le Dr. Etoundi Mballa accuse l'incivisme des usagers, l'inaptitude des conducteurs, l'état des routes, avec parfois des virages serrés, des trottoirs inexistants, de même très souvent que l'éclairage public… Le piteux état des véhicules n'est pas non plus innocent dans cette hécatombe. Illustration lors d'une récente descente des services de prévention routière et médicale sur le terrain. Le contrôle effectué sur 200 bus et camions avait révélé que leur âge variait entre neuf et 28 ans. Si on y ajoute l'absence de visites techniques, on comprend mieux l'origine de certains accidents. Au service de coordination des accueils et des urgences de l'Hôpital central de Yaoundé, on ne dramatise pourtant pas. C'est vrai que dans certaines circonstances l'horreur est à la limite du supportable. Mais, il y a d'autres cas : ceux de chirurgie traumatiques simples ou d'autres maladies plus courantes. Et, lorsque le Pr. Biwole Sida, directeur de l'Hôpital central de Yaoundé dira : "Quand Messa tousse, l'Hôpital central… souffre", c'est en hommage à tous ces services rendus au quotidien, par l'équipe du Dr. Etoundi Mballa. Serges Olivier OKOLE
Lire l'article original : http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j07062004&idart=16760&olarch=j03062004&ph=y

Infections pulmonaires : 300 cas de tuberculose en 5 mois à Biscuiterie - Walfadjri - Sénégal - 03/06/2004

La tuberculose refait surface et a atteint des proportions inquiétantes dans certaines quartiers de Dakar. C'est le cas de la commune d'arrondissement de Biscuiterie Bourguiba, où une organisation communautaire dénommée Réseau d'associations pour le bien-être communautaire (Rabec) a initié un programme spécial de sensibilisation pour freiner l'avancée du fléau dans la zone. Les populations de la commune d'arrondissement Biscuiterie Bourguiba, ont de quoi être inquiètes. En effet, la tuberculose est en train de prendre des proportions alarmantes dans cette zone peuplée de plus de 80 000 habitants. Selon l'infirmier-chef du poste de santé de Biscuiterie, Ndongo Mbengue, plus de 400 cas ont été signalés en 2003 et environ 300 cas ont été déjà enregistrés depuis le début de l'année 2004. Cette résurgence de cette maladie contagieuse est due, à en croire M. Mbengue, à plusieurs facteurs parmi lesquels la forte concentration de la population dans cette zone. Et cette surpopulation crée la promiscuité et un manque d'hygiène. L'infirmier-chef attire l'attention sur les télécentres qui sont une source de contamination au bacille de la tuberculose et à la prolifération de celui-ci. Dès lors que les cabines téléphoniques sont en général toujours fermées, les usagers peuvent facilement contracter la maladie car le bacille de Koch (agent pathogène de la tuberculose) ne meurent pas dans un endroit fermé, non ventilé ou non désinfecté. Et puis que le danger est réel, il faut trouver un moyen pour le juguler. Ainsi, alerté par le district de santé de Gaspard Kamara, il y a quatre mois, le poste de santé de la Biscuiterie a saisi le comité de santé de la commune pour engager un vaste mouvement de sensibilisation des populations. Et c'est dans cette optique que le Réseau d'associations pour le bien-être communautaire (Rabec) a élaboré un programme de sensibilisation des populations pour le dépistage dans la zone. Ainsi, pendant un mois - du 25 mai au 26 juin 2004 - plus de trente jeunes formés feront le porte à porte dans la commune pour informer et sensibiliser cinq mille ménages sur les dangers de la maladie afin de les pousser au diagnostic. Dans ce cadre, un centre de dépistage et de traitement gratuits est ouvert au sein du poste de santé de la Biscuiterie. Cependant, le président du Rabec Youssoupha Badji déplore le manque de soutien des autorités et les structures sanitaires surtout du Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt). Plus de deux millions de francs sont nécessaires pour la mise en œuvre de ce programme, mais seuls 10 % du budget sont jusque-là disponibles. La maladie est plus que jamais menaçante dans la zone. Faydy DRAME
Lire l'article original : http://www.walf.sn/actualites/suite.php?rub=1&id_art=10335


Cheikh Tidiane Toure, Professeur de chirurgie générale à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar : "Il y a une pénurie d'hôpitaux dans la région de Dakar" - Walfadjri - Sénégal - 03/06/2004

Insuffisance des infrastructures et des équipements, mauvaise répartition de ces infrastructures, pénurie en personnel qualifié, inadaptation de l'administration inadaptée. Telle est l'image que renvoient les hôpitaux du Sénégal au professeur de chirurgie générale à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, M. Cheikh Tidiane Touré. Ce médecin colonel, membre de l'Académie française de chirurgie, ne s'est pas limité à en faire le constat intra muros, il a aussi adressé, aux différents ministres de la Santé sous l'alternance, un mémorandum intitulé "Besoins en infrastructures hospitalières au Sénégal" et à propos duquel il nous a entretenu. Lire l'interview


Bangangté : Un nouveau doyen sur les Montagnes. Boniface Nasah remplace Lawrence Njikam à la Fac de médecine - Mutations - Cameroun - 02/06/2004
"Cette cérémonie d'installation du nouveau doyen vient donc au moment et à l'heure qu'il faut". Se réjouissant de l'arrivée à Bangangté du Professeur Boniface T Nasah en qualité de nouveau doyen de médecine et pharmacie, Kangué Ewané, président de l'Udm, a tenu à apporter des clarifications sur les motifs du départ du Professeur Lawrence Njikam à la tête de cet établissement. Il a "volontairement démissionné de ses fonctions". Une mise au point justifiée par le fait que la vacance à la tête du décanat phare de l'Udm avait laissé courir des rumeurs de tout genre. L'une d'elles voulait que le Pr Njikam ait été victime d'un règlement de comptes orchestré par ses détracteurs pour récupérer son poste. Des "informations et interprétations tendancieuses" qui, selon le président de l'Udm, avaient suscité l'inquiétude et le mécontentement des étudiants. Pour les rassurer tout a été mis en œuvre et un nouveau responsable rapidement nommé à la tête de la Fss de l'Udm. Dans son allocution, le professeur Lazare Kaptue, président de l'Association pour l'éducation et le développement (Aed), promotrice de l'Udm, a tenu à rassurer le nouveau promu sur la "synergie positive" ayant suscité la création de l'institution universitaire qu'il rejoint : "Elle fut pensée et structurée pour bien montrer que les Africains ont accumulé un savoir leur permettant aujourd'hui de poser, ici et maintenant, les jalons d'une université africaine, intégrant le savoir local et le savoir venu du monde entier" a-t-il rappelé. S'adressant à l'assistance, le président de l'Aed a présenté le professeur Boniface T. Nasah, nouveau doyen de la Fss de l'Udm, comme un "professionnel chevronné, un obstétricien hors pair [qui] a la réputation d'être un homme entier, d'une éthique à toute épreuve". "Lorsqu'il accepte une responsabilité ou s'engage dans une cause, il l'assume avec énergie et abnégation" a-t-il insisté. Des qualités qui l'ont toujours animé depuis sa sortie des facultés de médecine d'Ibadan au Nigeria et de Londres en Grande Bretagne où il a principalement suivi sa formation. Avant d'enseigner la gynécologie obstétrique pendant vingt ans à l'ex-Centre universitaire des sciences de la santé (Cuss) de Yaoundé où il a été chef de département et vice doyen de 1972 à 1990. Le professeur Boniface T. Nasah a aussi dirigé plusieurs structures régionales de l'Organisation mondiale de la santé (Oms). Ce parcours a été salué par les étudiants, qui y voient un atout pour l'amélioration et le perfectionnement de leur formation en médecine et en pharmacie. En témoigne le grand intérêt qu'ils ont accordé à l'intervention de leur nouveau doyen qui, dans sa leçon inaugurale, les a appelé à intégrer dans leur esprit qu'on n'apprend pas la médecine pour s'enrichir matériellement et financièrement, mais pour servir l'humanité en toute humilité, en se référant aux valeurs divines. "Le serment d'Hippocrate, a-t-il souligné, n'est pas le serment des hypocrites". Boniface Nasah semble partager les mêmes visions que les promoteurs de l'Udm pour qui "les défis à relever sont historiques et seules comptent la taille des ambitions et la foi que les Africains mettront dans leur capacité à se réinventer".
Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=2&id=1086168310

L'ordre des médecins se dote d'un règlement intérieur - Les dépêches de Brazzaville - Congo - 02/06/2004
Mis en place il y a un an, l'ordre des médecins du Congo vient de se doter d'un règlement intérieur. Bien que cette feuille de route soit installée tardivement, ce règlement intérieur va permettre à l'institution d'entrer concrètement dans ses missions dont la principale consiste à réglementer la pratique de la médecine au Congo. Le professeur Hervé Iloki, président du Conseil national de l'ordre des médecins, a expliqué ce retard en ces termes : "Nous avons attendu longtemps par manque de moyens. Les moyens qui nous été promis ne viennent toujours pas mais nous avons décidé de commencer à fonctionner sans eux. Toute la paralysie vient du fait qu'il manque ce règlement intérieur. Nous sommes obligés d'avancer pour sauver le pays d'un certain désordre dans la pratique de la médecine."
Lire l'article original : http://www.brazzaville-adiac.com/html/ba_article.php?DEP_CODE=5855

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