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Références : Carole Bouleuc-Parrot - Congrès de la SFAP
La dénutrition est une complication fréquente chez les patients en phase avancée d’un cancer. Bien que la nutrition parentérale soit associée à de l’inconfort et à des effets indésirables, elle peut également améliorer leur qualité de vie.
À ce jour, peu d’études à haut niveau de preuve scientifique ont été réalisées pour évaluer l’efficacité et la sécurité de la nutrition parentérale.
Evaluer l’impact de la nutrition parentérale sur la survie sans détérioration de la qualité de vie relative à la santé (HRQOL).
Essai contrôlé randomisé selon la randomisation de Zelen dans 13 centres français. Les patients inclus devaient être dénutris, posséder un tube digestif fonctionnel afin de recevoir de la Nutrition Parentérale (NP) ou s’alimenter par voie orale (PO). HRQOL, critère principal de jugement, a été mesurée avec le questionnaire QLQ-C15-Pal en ciblant trois dimensions : la santé globale, le fonctionnement physique et la fatigue. Une détérioration définitive de la qualité de vie a été définie lorsque les valeurs étaient ≥ 10 points comparé aux valeurs à l’inclusion ou lorsque survenait le décès avec un niveau de signification défini sur 1.66 %. Les critères de jugement secondaires étaient la survie globale, les effets indésirables et les paramètres nutritionnels (poids et EVA ingesta principalement).
Entre juin 2012 et mars 2017, 111 patients ont été inclus (Bras NP n= 48 /Bras PO n= 63). 98 % des patients avaient un cancer métastatique et une espérance de vie estimée inférieure à un an. On observe une tendance en faveur du bras PO avec une médiane de 2 mois pour le bras PO contre 1 mois pour le bras NP pour la survie sans détérioration de la HRQOL (HR = 1.31 (0.88-1.94) pour la dimension santé globale, 1.58 (1.06- 2.35)pour le fonctionnement physique et 1.19 (0.80- 1.77) pour la fatigue). Dans l’analyse “as treated”, les effets indésirables ont été plus nombreux pour le bras NP par rapport au bras PO (p-value = 0,0122).
La nutrition parentérale n’améliorerait pas la survie sans détérioration de la qualité de vie relative la santé chez les patients en situation palliative d’un cancer.
Ce projet a été financé par l’Institut National du CAncer (INCa) via le Programme hospitalier de recherche Clinique 2011.
Plus d'informations : http://congres.sfap.org
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