La dissolution de la Ligue Nationale de lutte contre les Maladies Cardiovasculaires marque un tournant majeur dans le paysage médical marocain, annonçant la fin de 47 ans d’histoire au service de la santé publique. Cette décision, annoncée par le Réseau Marocain pour la Défense du Droit à la Santé et Droit à la Vie (RMDDS), met en lumière une institution qui a connu des hauts et des bas, alternant entre contributions significatives et dysfonctionnements notables.

Dans un communiqué, le RMDDS a annoncé la dissolution de la Ligue, située au cinquième étage de l’hôpital Ibn Sina, et le transfert de tous ses biens, actifs, bâtiments et ressources humaines à la direction générale du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina à Rabat. Ce transfert inclut les médecins, les infirmiers, le personnel administratif et technique, ainsi que la régularisation de la situation des employés contractuels.

Depuis sa création en 1977 par un décret-loi, la Ligue a été un pilier essentiel dans le traitement et la prévention des maladies cardiaques et artérielles au Maroc. En collaborant étroitement avec le ministère de la Santé, elle a permis de réduire considérablement le taux de décès dus à ces maladies, offrant des soins de qualité et intégrant des techniques médicales de pointe.

Cependant, malgré ses nombreuses réussites, la Ligue n’a pas su éviter les critiques et les controverses. Le RMDDS a souligné que “l’organisation, malgré des financements publics et privés considérables et divers avantages financiers tels que des exemptions douanières et fiscales, a échoué à rendre ses services accessibles aux plus démunis. Les tarifs médicaux et chirurgicaux élevés ont exclu une large part de la population, notamment les titulaires de la carte RAMED, censés bénéficier de soins gratuits ou subventionnés”.

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