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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6809 - Août/Septembre 2021 - pages 471-478
Auteurs : A. Bita Fouda, P.A. Ngwene Ebene, E.H. Moby, J.P Engbang, L. Owona Manga, A. Mouelle Sone - Cameroun
Introduction : Le cancer de la prostate est un problème de santé publique. L’objectif de cette étude était de décrire les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer de la prostate dans la ville de Douala.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective menée à l’hôpital général et à l’hôpital Laquintinie de Douala du 7 mars au 7 juillet 2018 chez 128 patients. Les variables analysées étaient dépendantes (survie des patients) et indépendantes (socio démographiques [âge, profession, année du diagnostic, lieu de résidence], cliniques [type histologique et stade clinique], biologiques [taux d’Hg et de taux de PSA], thérapeutiques [type de traitement et évolution]). Nous avons utilisé les tests de Kaplan-Meir pour déterminer la survie des patients. Pour la comparaison, le test de Log-Rank a été utilisé. Le seuil de signification statistique utilisé était de 5%.
Résultats : L’étude a montré que 41,4% des patients avaient un état général moyennement altéré (grade 2 du score de Eastern Cooperative Oncology Group) (p < 0,05). La dysurie et la rétention aiguë d’urine 31,3% et 29,7% respectivement étaient les principaux motifs de consultation (p < 0,05). Lors de l’examen clinique, 98,4% des patients avaient la rétention aiguë d’urine et la dysurie ; 97% avaient une pollakiurie et 78,9% un dysfonctionnement érectile (p < 0,05). Le toucher rectal était en faveur de malignité chez 127 patients (99,2%). Par ailleurs, 71,1% des patients avaient un taux de Prostatic Specific Antigen > 50 ng/ml et 19,5% avaient un risque élevé de progression de la maladie. Pour le stade évolutif, 25% des patients étaient au stade T1-T2 et 33,6% avaient des métastases. Le traitement par hormonothérapie était le plus utilisé (97,7%) et la survie globale était de deux ans en moyenne.
Conclusion : Le cancer de la prostate était diagnostiqué et pris en charge tardivement dans la ville de Douala, ce qui entraîne une survie globale courte de deux ans. La sensibilisation et le dépistage des populations pourraient améliorer le pronostic vital.
Introduction: Prostate cancer is a public health problem. The objective of this study was to describe the clinical, diagnostic and therapeutic aspects of prostate cancer in the city of Douala.
Materials and methods: It was a cross-sectional retrospective study conducted at General Hospital and Laquintinie Hospital of Douala from March 7th to July 7th, 2018 with 128 patients. The variables analyzed were dependent (patient survival) and independent (socio-demographic [age, profession, year of diagnosis, place of residence], clinical [histological type and clinical stage], biological [Hg level and PSA level] , therapeutic [type of treatment and course]). We used Kaplan-Meir tests to determine patient survival. For the comparison, the Log-Rank test was used. The statistical significance level was 5%.
Results: The study showed that most patients (41.4%) had a moderately impaired general condition (grade 2 Eastern Cooperative Oncology Group score) (p < 0.05). Dysuria and acute retention (31.3%) of urine (29.7%) were the main reasons for consultation (p < 0.05). At the clinical examination, 98.4% of patients had acute urine retention and dysuria, 97% had pollakiuria and 78.9% had erectile dysfunction (p < 0.05). Digital rectal examination favored malignancy in 127 patients (99.2%). Moreover,71.1% of patients had a Prostatic Specific Antigen level> 50 ng/ml. 19.5% had a high risk of progression. Furthermore, 25% of the patients were in the T1-T2 stage and 33.6% had metastases. Hormone therapy was the most used (97.7%) and overall survival was on average two years.
Conclusion: Prostate cancer was diagnosed and treated late in Douala, which leads to a short overall survival of two years. Sensitization and screening of populations could improve the vital prognosis.
Le cancer de la prostate est un problème de santé publique. En effet, plus de 900.000 nouveaux cas sont diagnostiqués dans le monde chaque année [1]. Il affecte principalement les personnes âgées. L'incidence du cancer de la prostate augmente rapidement avec l'âge.
Globalement, les trois-quarts des cas surviennent chez les hommes après 65 ans. L’âge est un important facteur de risque de cancer de la prostate. Le cancer de la prostate est la deuxième cause de décès due aux cancers dans le monde. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme dans le monde y compris au Cameroun [2]. Au Cameroun, la prévalence du cancer de la prostate au Cameroun est de 7,13% et il est de découverte tardive souvent au stade de métastases et 47% des cas sont découverts chez les patients asymptomatiques. Le type histologique prédominant au Cameroun est l’adénocarcinome [3].
Le diagnostic clinique repose sur le toucher rectal qu’on associe au dosage de PSA et la découverte du cancer de prostate métastatique peut se faire chez un patient asymptomatique devant un taux de PSA élevé, en général supérieur à 50 mg/L [4].
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