Résumé

Introduction : Le taux de mortalité maternelle demeure toujours élevé dans le monde en général et dans les pays en développement en particulier. Cependant, la plupart de ces décès pourrait être évitée au moyen des mesures efficaces et abordables, dont le suivi prénatal (SPN). Le but de notre étude était de contribuer à l’amélioration de l’utilisation du service de SPN par les femmes enceintes en identifiant les lacunes dans les connaissances, attitudes et pratiques.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive et analytique allant du 1er juillet au 30 septembre 2023, soit 3 mois. La population d’étude a été constituée des femmes enceintes venues en SPN dans le service de Gynécologie-Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire de l’Amitié Sino-Centrafricaine (CHUASC). Les variables étudiées étaient l’âge, la gestité, la parité, les sources d’information ainsi que les intérêts du SPN et le nombre de contact réalisé.
Résultats : Durant la période de l’étude, nous avons enregistré 475 gestantes venues en consultation de SPN. L’âge des gestantes était compris entre 15 et 44 ans avec une moyenne de 26 ans. Elles étaient pour la plupart des multigestes (73,05%) et des paucipares (40,00%). Une large majorité (96,6%) affirmait connaître le SPN ; elles en ont eu connaissance pour bon nombre d’entre elles à l’école (29,47%). Près de la moitié (48,63%) a appris que le SPN permettait de détecter et de prévenir les risques maternels ou fœtaux. Un effectif de 348/475 soit 73,21% des femmes enquêtées se disait prêt à réaliser le nombre de contacts recommandés. Environ 49,89% avaient démarré le SPN à partir du troisième mois alors que 26,11% n’avaient effectué que 3 contacts. Il y a un lien statistiquement significatif entre la gestité, la parité et le statut matrimonial (p < 0,05).
Conclusion : La connaissance sur le SPN, sa bonne attitude et pratique contribueront à réduire la mortalité maternelle.

Abstract
Knowledge, attitudes and practices of pregnant women regarding prenatal follow-up at the sino-central African friendship university hospital center in Bangui in the Central African Republic

Introduction: The maternal mortality rate remains high throughout the world in general and in developing countries in particular. However, most of these deaths could be reversed through effective and affordable measures including prenatal follow-up (PF). The aim of our study was to contribute to improving the use of the PF service among pregnant women by identifying gaps in knowledge, attitudes and practices
Methodology: This was a cross-sectional, descriptive and analytical study ranging from July 1st to September 30th, 2023, i.e. 3 months. The study population was made up of pregnant women who came for PF in the Gynecology-Obstetrics department of the Sino-Central African Friendship University Hospital Center (CHUASC). The variables studied were age, gestation, parity, sources of information as well as the interests of the PF and the number of contacts made.
Results: During the study, we recorded 475 pregnant women who came for PF. The age of the pregnant women was between 15 and 44 years old with an average of 26 years old. They were mostly multigestes (73.05%) and pauciparous (40.00%). A large majority (96.6%) claimed to know the PF; Many of them learned about it at school (29.47%). Nearly half (48.63%) knew that PF makes it possible to detect and prevent maternal or fetal risks. A number of 348/475 or 73.21% women surveyed said that they were ready to carry out the recommended number of contacts. Approximately 49.89% started the PF in the 3rd month of pregnancy while 26.11% had only made 3 contacts. There is a statistically significant link between gestational age, parity and marital status (p < 0.05).
Conclusion: Knowledge about PF, its good attitude and practice will contribute to reducing maternal mortality.